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Le Belge et son testament : libre choix ou non ?

Publié le 28 janvier 2014 par Questions Capitales

L’enquête nationale de 365ANALYTICS à la demande de Delta Lloyd Life a également sondé les connaissances des Belges au sujet d’une autre question essentielle : à quel point connaissent-ils leur liberté dans le partage de leur fortune après leur décès ?

Libre choix ?
Nous l’avons déjà démontré: le Belge n’a qu’une faible connaissance du testament et du partage sa succession. Un petit quart (24 %) n’a aucune idée de la part de la fortune dont on peut disposer librement. Trois pour cent de plus seulement, donc 27 %, connaissent la bonne réponse et savent qu’il s’agit seulement de la moitié ou moins, lorsqu’il y a des héritiers réservataires.  Nous constatons ici la même tendance que pour les autres sujets : les gens de 80 ans et plus obtiennent un mauvais résultat (13 %), les personnes plus instruites (37 %) et à hauts revenus (43 % de bonnes réponses) ont un bon score.
Sept pour cent des répondants croient que le testateur n’a aucune liberté, et ce pourcentage atteint les 22 % chez les plus de 80 ans. En revanche, près d’un Belge sur trois (31 %) croit qu’il a une liberté totale en la matière. Près d’un octogénaire sur deux (48 %) en est convaincu.  Ceux qui ont déjà rédigé leur testament (ou qui sont sur le point de le faire), en semblent également convaincus. Il est donc à craindre qu’il y ait un nombre important de testaments (partiellement) invalides !

Le libre choix est souhaité !
Les chiffres ci-dessus expriment peut-être tout simplement que nos compatriotes prennent leurs désirs pour des réalités.  En effet, près de deux Belges sur trois (59 %) souhaitent avoir le libre choix dans la répartition de leur succession.  Cette tendance est claire dans toutes les catégories, mais surtout chez les gens qui ont déjà rédigé leur testament (73 %).  Seul un Belge sur 10 (11 %) ne souhaite aucune liberté à ce sujet.  Il est cependant remarquable qu’il y a une différence marquée en fonction de la langue : chez les Néerlandophones, 17 % ne souhaitent aucun choix, tandis que chez les Francophones, ce pourcentage est seulement de… 4 % !

Et qu’en est-il exactement ?

Non, vous n’avez pas le libre choix dans la répartition de votre fortune.  Seuls ceux qui n’ont pas d’héritier réservataire, peuvent librement disposer de leur fortune. La loi prévoit trois types d’héritiers réservataires : le conjoint survivant, les descendants et les ascendants.  (http://www.questionscapitales.be/2013/comment-leguer-a-un-tiers/)  Le testateur peut donc seulement disposer librement de la part de la succession qui ne fait pas partie de la part réservataire ou réserve successorale, la part de la masse fictive qui n’est pas réservée aux héritiers réservataires.  Par conséquent, ceux qui ont des enfants, n’ont pas beaucoup de liberté.  Et comme nous l’avons vu, il n’est pas possible d’entièrement déshériter ses enfants.  Pourtant, il existe des façons de parvenir à un résultat comparable… (http://www.questionscapitales.be/2012/comment-puis-je-desheriter-mes-enfants/ )

Le legs à une bonne cause a le vent en poupe, mais nos compatriotes connaissent-ils le legs en duo ?

Consulter les résultats complets de l’enquête via ce lien:  http://365analytics.com/public/legacy13/FR/


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