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[Avis] Un week-end à Paris de Roger Michell

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Un week-end à Paris de Roger Michell pose des très belles interrogations sur le couple. Du moins sur le papier… Les deux lignes pour le présenter, le casting, la ville de l’amour avaient de quoi attirer le regard, mon âme romantique se voyait déjà voyager dans un récit bouleversant. J’ai effectivement eu des sentiments remués avec le couple de héros. Il souffle la soixantaine, il a eu sa vie, ses enfants, les aléas de l’existence les poussent à s’interroger sur toutes leurs années partagées. J’ai eu le coeur lourd devant leur aventure.

Un week-end à Paris - Affiche

Synopsis:

Un couple anglais vient à Paris fêter leurs trente ans de mariage. Ils redécouvrent la ville, mais aussi l’humour, la fantaisie, et le plaisir d’être ensemble.

Lindsay Duncan a un charme fou, elle est séduisante dans son rôle de femme. Pourtant, elle m’a semblée froide, dure et renfermée sur elle-même. J’ai même eu par instants, une impression de barrière, barrière entre elle et le monde. Ou plutôt entre elle et son mari. Enseignante cultivée, l’héroïne offre un visage étonnant de la femme lassée par le poids des ans. Face à elle, Jim Broadbent titulaire d’un chaire à l’université croule sous les lots du quotidien. Un fossé s’est creusé entre les deux êtres, sombre, difficile à supporter sur la pellicule par son côté glace. L’un paraît aimer à en mourir l’autre. L’un paraît perdu sans l’autre. Dépendant de l’amour, dépendant de sa moitié. Le voyage prend la tournure d’une remise en question entre visite de Paris, quête d’un restaurant. Le tourment des sentiments détonne. La tendresse se fige à travers des dialogues parfois doux amers, peut-être trop. L’espace entre le froid et la complicité est très fragile.

Par contre, le film a su m’offrir deux rayons de soleil: Jeff Goldblum et la bande originale. Deux raisons qui font que je me suis accrochée à l’histoire. Deux motifs qui n’ont pas noyé totalement le charme d’Un week-end à Paris. Le couple se construit, évolue, il change avec le temps. Le réalisateur Roger Michell offre un visage de la métamorphose des jeunes émois amoureux à une perte de passion déroutante quasi froide dans certaines scènes pour retourner dans une autre. L’amour prend une apparence triste, mélancolique. Je crois que j’ai surtout eu du mal à accrocher au personnage de Lindsay Duncan qui ne m’a pas attiré, au contraire, elle m’a donné envie de partir, de pleurer.

De pleurer sur cette sensation de s’enfermer, d’exclure l’être aimé d’une façon si désabusée. J’ai été désarçonnée, étonnée et perturbée. Car, quelque part, aimer c’est difficile, un instant on adore, l’autre on déteste, chaud, froid, comment la relation évolue et notre regard au fil des années face à notre moitié. Le ton s’avère réaliste, une certaine vision brute, sans enrobage de la possibilité d’un couple. Une petite boule se forme dans le coeur à la fin de la séance. Trop pour moi.

Note:

6/10

Informations:

Sortie: 5 mars 2014 / Distributeur: ARP Sélection/ Genre: Comédie dramatique

Casting: Jeff GoldblumLindsay Duncan, Jim Broadbent, Brice Beaugier, Lee Michelsen, Marie-France Alvarez, Nicolas Carpentier, Olly Alexander, Xavier De Guillebon


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