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L'Odyssée blanche

Publié le 26 février 2014 par Montagnessavoie
Nicolas Vanier, L'Odyssée blanche, 1999.
L'Odyssée blancheNicolas Vanier, c'est le Nord avec un N majuscule, le Nord dans toute sa virginité de pistes inexplorées, de neiges immaculées, d'animaux sauvages indomptés. C'est le Nord des ours, des caribous et des loups. Le bonhomme a beau être critiqué, taxé d'opportuniste, accusé de rechercher la médiatisation avant la performance, il n'en demeure pas moins un aventurier, un faiseur de rêve. Peu de gens peuvent se targuer de connaître ces régions inhospitalières mieux que lui, qui les a parcourues avec sa petite famille et surtout ses chiens, sur son traîneau de musher. De véritables épopées, incroyables odyssées parsemées d'embûches, d'imprévus, de souffrances, mais toujours animées par l'envie irrépressible de se trouver là où il est, dans ces froides solitudes. Décrié par les associations écologistes pour ses discours justifiant la chasse, les trappeurs et autres commerces de fourrures, il dérange, agace depuis longtemps. Pour preuve, cet ancien article de Libération, datant de l'Odyssée blanche, dans lequel le journaliste ne sait tellement pas quoi penser de Vanier, fait tellement planer l’ambiguïté qu'on finit par ne plus comprendre où il veut en venir, s'il encense ou s'il détruit. J'avoue ne pas avoir entendu toutes ses déclarations, ne pas avoir lu tous ses livres ni avoir vu tous ses films. Je reconnais avoir trop peu d'éléments en main pour me faire une idée objective du personnage. Si on en reste à l'expérience que j'en ai, je peux juste donner mon avis sur le livre L'Odyssée blanche que je viens de terminer : un récit très bien écrit, précis, clair, qui sait nous captiver jour après jour quand, dans les faits, il se passe à peu près toujours la même chose (les chiens, la course, la neige, le froid). Un vrai livre d'aventures comme j'aimais en lire à l'adolescence. Des pages hallucinantes qui racontent une course contre la montre, une course d'équipe qui en dit long sur les rapports humains, les limites physiques et psychologiques des hommes et l'extraordinaire relation que Vanier entretient avec ses chiens, compagnons d'une intelligence rare.  Et puis, le type, il a quand même côtoyé le grand nord à une dose suffisante pour avoir le droit d'émettre quelques opinions, non ? Ah, ça y est, je suis sortie des clous !

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