Magazine Insolite

Césarin

Publié le 01 mars 2014 par Didier Vincent

Donc, c'est encore et toujours la théorie du genre qu'il faut mieux avoir en comédie qu'à table. Guillaume Tomboy Gallienne a signé un one man show, sorte de théâtre filmé troussé de toute une machinerie scénaristique. En jeu : le genre. Guillaume n'est pas gay mais trans. Indécis. C'est Tomboy inversé. Ceci n'est sans doute pas du cinéma, mais du cinoche, un vaudeville intérieur avec quiproquos sexués, cageots fols, marivaudages onanistes. Le spectateur comme psychanalyste mangeur de pop corns qui décidera d'en rire, tout compte fait. Sentence irrévocable. Guillaume n'est pas gay, mais ébloui par son anima, cette part doucereuse d'ombre féminine chez les hommes.

"Alain Guiraudie et Abdellatif Kechiche ont prouvé que la masturbation dans le film d’auteur français n’était pas seulement intellectuelle. "

Exit les auteurs donc, le film gay et le film lesbien. Exit le cinéma, dira-t-on qui s'éclipse face au rire populassier qui n'aime pas les films de genre mais plutôt ce genre de films qui meuble sans crisper, qui lisse sans agripper. Qui théâtralisse.

Mais bon, ce sont les Césars, hein ? Genre Première. Pas cahier du cinéma et sa fameuse masturbation intellectuelle. Spielberg a eu le regard plus acéré qui fait du cinéma. La vie d'Adèle et l'Inconnu du lac avaient une tout autre dimension. Deux films pleins de piquants, Remplis de tics et de défauts, d'excès et de facilités parfois. Plus rugueux. Moins confortables. Plus genrés. Moins consensuels. Ces deux-là resteront, côté pierre blanche du cinéma : petits cailloux qui parsèment son histoire en restant dans les godasses.

César donneur


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