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the Grand Budapest Hotel de Wes Anderson

Publié le 03 mars 2014 par Leunamme

THE GRAND BUDAPEST HOTEL - Bande-annonce [VOST|HD] [NoPopCorn]

Dans les années 30, un hôtel de grand standing d'un pays d'Europe de l'est imaginaire, un jeune homme d'origine étrangère, Moustafa vient d'y être embauché comme garçon d'étage. Il va devenir le confident, l'homme à tout faire de Gustave H., le concierge de l'hôtel, mais surtout l'âme de celui-ci, l'homme sans lequel l'hôtel ne serait rien. Gustave H. va devenir l'héritier d'une de ses clientes et en même temps être accusé du meurtre de celle-ci. A partir de là, il va entraîner Moustapha dans des aventures rocambolesques à travers une Europe aux portes de la guerre.

Attention, ceci est un grand film ! On le savait depuis ses films précédents "La Famille Tenenbaum", "La vie aquatique", "A Bord du Darjeeling limited", entre autres, Wes Anderson est un cinèaste singulier, un des rares auteurs d'aujourd'hui à avoir un universel personnel fécond doublé d'une véritable maitrise du style et de la narration.

"The Grand Budapest Hotel" fourmille d'idées de cinéma, il y en a dans presque chaque plans. Des décors kitschs à souhait, des personnages aux caractères étranges et insolites, des situations abracadabrantesques, et pourtant, cela fonctionne. On est pris par le rythme, par l'émotion et par le contexte.

Oui, le contexte, c'est en effet la grande nouveauté de ce film. Il a été souvent reproché à Wes Anderson de faire des films coupés de toute réalités avec des personnages qui évoluaient en vase clos. Cette fois-ci, il s'attaque à l'histoire, et pas n'importe laquelle : la seconde guerre mondiale et la montée des fascismes dans toute l'Europe de l'est. Il réussit la prouesse de faire son film le plus réaliste, le plus drôle et le plus émouvant alors que tout autour, principalement les décors, n'est que pacotille, comme s'il voulait se concentrer sur l'essentiel : son histoire.

L'autre prouesse qu'il réussit est de faire un film très rythmé dès le départ et de maintenir ce rythme jusqu'au. Il n'y a pas de temps morts, on ne s'ennuie absolument jamais. Cette seconde réussite, il la doit en grande partie aux talents de ses acteurs. Les principaux, ralph Fiennes en tête, comme les secondaires qui sont pléthores et tous des noms connus, signe que Wes Anderson devient un cinèaste qui compte désormais. Il la doit aussi à la formidable musique d'Alexandre Desplat, mâtinée de rythmes jazzy.

Le film est paraît-il inspirépar les les livres de Stefan Zweig. Mais il y a aussi du Tintin chez lui, dans cette manière de faire avancer son histoire par de multiples rebondissement et par cette volonté de la placer dans des contrées indéfinies et pourtant que l'on connaît si bien.

Wes Anderson est vraiment doué, et pourtant, il est encore relativement jeune. On peut penser qu'il est promis à une carrière monumentale. Vivement le prochain film.


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