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Dernier repas hiémal ; gibier, vin de Bourgogne, foie gras et vin de Bordeaux

Par Daniel Sériot

A l'occasion d'une visite impromptue d'un ami amateur de vins de Bourgogne, nous concevons Daniel et moi un menu qui permette de placer un vin blanc et un vin rouge de cette région, parmi des vins de Bordeaux cependant.

Je propose quelques mises en bouche qui introduisent le vin blanc, puis une entrée à base de topinambours mi-cuites et rôties à la graisse de canard et de foie gras poêlé.

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Pour le plat de viande, j'expérimente la cuisson à basse température de deux pigeons. C'est très réussi.

J'accompagne cette viande d'une purée de panais à la muscade.

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Les vins ont accompagné merveilleusement ces plats : d'abord parce que Chassagne-Montrachet en vertu de son millésime apportait une rondeur agréable pour soutenir le foie gras, ensuite parce que le Lagrange, très en fruits ne s'est nullement laissé intimider par cet oiseau qui n'avait plus vraiment les saveurs giboyeuses.

Chassagne-Montrachet : Marc Colin : Les Caillerets 2011

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Le vin a été mis en carafe 5 heures avant la dégustation

La robe offre une teinte or léger avec des reflets verts pales. Le nez net et expressif évoque les pêches jaunes, de fins et légers agrumes (oranges et mandarines), nuancés de notes florales, d’une touche d’épices, et de noisettes. La bouche est riche dès l’attaque, bien en chair, presque grasse, pleine, très centrée, ample, très veloutée, rehaussé de fruits mûrs et séduisants. La finale est très persistante, très soutenue, avec la même richesse de constitution, d’une bonne fraîcheur (un petit supplément aurait été parfait), savoureuse (fruits variés, fleurs, et légères épices), ponctuée de notes salines. Noté 16,5, même note plaisir

Saint Julien : Lagrange 2000

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Le vin a été carafé 4 heures avant la dégustation

La robe est profonde, de couleur rubis, très légèrement évoluée au bord du verre. Le bouquet est élégant et intense, avec des arômes de cassis mûrs, de cerises, de boite à épices, de résine, de léger tabac, et un élevage quasiment fondu. La bouche est séduisante, les tannins fins et mûrs sont enrobés par une chair généreuse, d’une délicate douceur tactile, le milieu de bouche est dense, profond, agrémenté de fruits intenses et délicieux. La finale est longue, fraîche, construite, très persistante, sans se départir de son élégant velouté de texture, savoureuse (gelée de cassis, épices, tabac). Noté 17, note plaisir 16,5. A attendre encore un peu pour davantage de complexité.


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