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La religion populaire chinoise

Par Liping Le Borgne
La religion populaire chinoise
Dans l'artisanat de la Chine, il existe des représentations multiples des dieux populaires : statuettes, peintures...ils sont présentés sous toutes les formes et tous les supports.
La religion populaire résulte du syncrétisme complexe d'éléments empruntés au bouddhisme, au taoïsme religieux et au confucianisme amalgamés à des croyances plus anciennes tels l'adoration des puissances naturelles et le culte des ancêtres. Fondamental dans la Chine traditionnelle, ce dernier ne pouvait être assuré que par les enfants mâles. Des sacrifices offerts dépendaient le bonheur des parents dans l'au-delà et, sur terre, la survie de la famille.
Le monde des dieux est très hiérarchisé : il est le calque de l'administration impériale terrestre, avec ses différents ministères et circonscriptions que dirigent de hauts fonctionnaires divins (désignés par le souverain suprême de l'Univers, l'Auguste de Jade). Assistés par une foule de subalternes, ils viennent chaque année lui rendre compte de leur mandat. Selon les résultats obtenus, ils obtiennent de l'avancement ou sont rétrogradés.Tous ont une existence pseudo-historique susceptible de se modifier, et qui varie selon les régions. Dans ce panthéon disparate, le nombre des divinités est immense. Elles se répartissent en trois grandes catégories : les dieux de la nature (pluie, vent, tonnerre, montagnes, rivières, etc...), ceux qui ont en charge les vivants et ceux qui sont en relation avec le monde d'outre-tombe.
Le Grand Empereur du Pic de l'Est est le plus important des dieux s'occupant des vivants ; il préside à la vie de chacun. Il a notamment sous ses ordres les dieux des murs et des fossés qui protègent villes et bourgs. Ces derniers dirigent à leur tour les dieux du sol qui veillent sur les quartiers , rues, bâtiments publics etc. Plus bas encore sont placés les dieux protecteurs de la maison, parmi lesquels le dieu du foyer, des portes, le dieu de la richesse, la déesse des latrines etc. Par ailleurs, chaque corps de métier à sa divinité attitrée.Le monde d'outre tombe comprend dix enfers, chacun étant dirigé par un roi assisté de nombreux subordonnés. Tout défunt doit y passer pour être jugé. Selon ses bonnes ou mauvaises actions, il est envoyé au paradis ou dans l'un des enfers. Il peut aussi renaître sur terre, sous forme humaine ou animale. Pour sauver les damnés des tourments  des enfers, le bodhisattva Dizang, importante divinité d'origine bouddhique, est alors invoqué.

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