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LES FEMMES DU 6e ETAGE - 5/10

Par Aelezig

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Un film de Philippe Le Guay (2011 - France) avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Natalia Verbeke, Carmen Maura, Lola Duenas, Audrey Fleuriot,

Banal...

L'histoire : Années 60. Un couple de bourgeois dans un appartement haussmanien. Et leur bonne qui rend son tablier. La mode est aux "espagnoles" qui quittent le régime de Franco et la misère, pour se trouver un bon job à Paris. Notre couple embauche donc Maria. Dont le mari tombe amoureux... Ses collègues et consoeurs espagnoles, bonnes pour tous les appartements de l'immeuble, font revivre leur Espagne natale là-haut, sous les combles. Un grand rayon de soleil dans la vie étriquée de cet homme mélancolique...

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Mon avis : J'avais bon espoir dans ce film ; Luchini, Kiberlain, et - si je me souviens bien - des critiques élogieuses. Hélas trois fois hélas, j'ai trouvé ça d'une platitude achevée... En même temps, du réalisateur du laborieux Coût de la vie, je ne pouvais pas m'attendre à un soudain chef d'oeuvre... Mais n'ayant vu que ce dernier film, je lui laissais ses chances pour m'émouvoir !

Il y a du bon : Sandrine Kiberlain (parce que Luchini m'a déçue, quasi transparent) en bourgeoise égocentrique et psycho-rigide, les décors et les costumes qui évoquent bien les milieux bourgeois des années 60, notamment ce superbe appartement haussmanien, avec la petite cuisine où on n'allait jamais, parce que c'était le domaine de la bonne (oui, j'ai connu ça chez mes grands-parents paternels...), l'escalier de service miteux, à l'usage exclusif du personnel, et les petites chambres là-haut, avec toilettes dégueu sur le palier... Un sujet qui peut paraître désuet, mais qui ne l'est pas, puis ces chambres de bonnes, qui n'ont pas changé depuis le XIXe, font hélas encore le bonheur d'étudiants fauchés ou de chômeurs peu fortunés... même si on leur loue ça à un prix défiant toute décence...

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Bref. L'histoire comporte quelques situations amusantes et le casting espagnol est fort enjoué (on se croirait brièvement dans un Almodovar). Et j'aime bien qu'on mette joliment à l'honneur ces femmes, "bonnes à tout faire " (car elles faisaient vraiment tout, le ménage, les courses, la cuisine, le repassage...), méprisées, reléguées à "l'office" comme on disait... Je n'ai jamais vu le visage de celle de ma grand-mère, c'est vous dire...

MAIS le scénario est d'une banalité sans nom, convenu, sans émotion, sans charme. La jeune bonne, jolie et déterminée, qui s'éprend de ce type triste, austère, sinistre... bizarre ! Moi, j'ai plutôt eu l'impression qu'elle venait en France pour se dénicher un riche mari. Pas cool comme conclusion... mais leur histoire d'amour est si peu crédible, ils sont si mal assortis.

Non, vraiment, je n'ai pas beaucoup aimé et je n'ai esquissé que quelques vagues sourires. J'aime mieux Arcady (voir billet d'hier) !

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Pourtant, et comme j'en avais gardé le souvenir, les critiques sont étonnamment enthousiastes :

Je n'ai trouvé que chez La Croix l'écho de mon ressenti : "Paresse du scénario, pauvreté des dialogues, catalogue de clichés, indigence de la mise en scène. C'est à n'en pas croire ses yeux. Luchini fait du Luchini, Kiberlain est identique à elle-même, les actrices espagnoles jouent lourdement... les Espagnoles."


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