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L'abbé Aubain (1844) de Prosper Mérimée

Par Colimasson





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Sitôt lue, sitôt dissipée, fondue avec la nouvelle Arsène Guillot dont les thématiques et les progressions se fondent dans un mélange de cléricalisme douteux, d’amours secrets et d’aristocratie déchue. Rien d’étonnant à ce que L’abbé Aubain ne laisse pas de souvenir impérissable : Prosper Mérimée semble l’avoir pensée comme une private joke destinée à ses proches –on se demande d’ailleurs si elle les amusa vraiment :


« On croit retrouver, encore une fois, Mme Delessert sous le masque de Mme de P*** (initiale de Mme de Piennes) ; la nouvelle serait une petite vengeance contre elle, méritée par la trop grande attention qu’elle accordait aux hommages de Charles de Rémusat. On reconnaît aussi chez l’héroïne quelques traits de la studieuse Jenny Dacquin qui apprend, en effet, le grec, le latin et l’allemand, et que Mérimée aime à taquiner au sujet de ses professeurs inconnus de lui » (Notice)


Les propos sont gentils et cherchent explicitement à caresser le lecteur dans le sens du poil en lui procurant une légère dose d’hérésie de bon goût, ce qui correspondrait aujourd’hui à de la provocation facile, mais surtout de larges couches de bavardages mondains qui auront du mal à passionner le lecteur des siècles suivants. On remarque quelques piques aigres-douces essayant de relever un ensemble absolument terne. Celles-ci, à leur tour, disparaissent dans l’insignifiance de cette nouvelle.


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