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Le Cimetière du diable (anonyme)

Publié le 20 mars 2014 par Despasperdus

« Puuutain ! C'est clair, rien ne vaut les bonnes grosses cylindrées. Et cette saloperie a un sacré monstre sous le capot... »
« Johnny Parks réalisait enfin son rêve de toute une vie. Lancé à plus de 160 km/h sur une autoroute déserte, par un agréable matin qui plus est, il se sentait grisé comme jamais. Le fait qu'il se trouve au volant d'une voiture de police, à la poursuite de la Pontiac-Firebird noire d'un tueur en série tristement célèbre, ne faisait qu'aviver son excitation. »

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Évidemment, ne voyez pas dans le choix de cette chronique, une allusion au cimetière des éléphants qui accueillera moult socialistes, au soir des 1ers et 2ds tours des élections municipales... Évidemment, je me régalerai de leurs mines défaites et, plus encore, de leurs discours. Mais, je préfère ne pas anticiper, même si mes doigts brûlent d'esquisser la danse de la joie sur le clavier !

Le Cimetière du diable est le 3ème opus de la tétralogie qui narre les exploits du Bourbon Kid, un serial-killer solitaire et mystérieux. J'y ai retrouvé tous les ingrédients du 1er volume, Le livre sans nom. Avec plaisir, évidemment...

« Sanchez réfléchit à l'aspect de cette affaire. De ce qu'il en savait, la fausse Judy Gardland n'avait rien fait de mal. Et, un peu plus tôt, elle lui avait souri en lui disant bonjour. Aucun de ses sales cons imbus d'eux-mêmes ne s'était abaissé à en faire autant. Bande de ratés, pensa-t-il. S'prennent pour le nombril du monde, alors qu'ils en sont le trou du cul. »

Évidemment, l'action se déroule dans un endroit improbable, en l'occurrence l'hôtel Pasadena au fin fond du désert du cimetière du diable, en pleine fête d'Halloween. Évidemment, le personnel est dévoué et serviable. Fidèle à la tradition, l'établissement organise Back from the dead, un concours de sosies de chanteurs. Évidemment, en plus du Bourbon King ou de Sanchez, le barman de Santa Mondega qui a l'habitude d'offrir une lampée de son urine, l'auteur a mis en scène une galerie de personnages, plus ridicules et pathétiques, les uns que les autres comme Kurt Cobain, Judy Garland, un Blues Brothers, Michael Jackson, Elvis Presley, Janis Joplin, James Brown ou le leader de Queen, qui rêvent d'en finir avec la galère.

« Il s'agissait de Jonah Clementine, ancien P-DG d'une grande banque multinationale, récemment liquidée après plus de cent ans de fructueuses transactions. Des milliers d'employés exemplaires avaient perdu leur boulot, avec à la clé peu ou pas d'indemnisations, tandis que la fortune de Clementine, contrairement à sa réputation, s'était encore accrue. Après des années à accorder à ses collègues haut placés et à lui-même des bonus annuels s'élevant à plus de 20 millions de dollars, il s'était arrangé pour quitter l'établissement avec un parachute doré de 30 millions de dollars, juste avant que la banque n'annonce publiquement, et à grand fracas, sa faillite. »

Évidemment, le concours est truqué. Évidemment, les humains sont en proie à leurs démons. Évidemment, le mal l'emporte bien. Évidemment, la chose diplomatique se pratique à base de pains dans la gueule et de balles dans le buffet. Évidemment, l'alcool, le foutre et l'hémoglobine coulent à flots. Évidemment, la fin justifie les moyens. Et Dieu dans tout ça ? Au diable, évidemment !

« Et pour le Kid, la seule façon vraiment efficace de résoudre n'importe quel problème, c'était le meurtre. Il n'avait aucune difficulté à tuer les autres concurrents. pour lui ce n'était qu'un tas de sales cons qui, sciemment ou pas, étaient prêts à vendre leur âme au diable pour acquérir fortune et célébrité. Un gros tas de losers. Julius/James Brown, lui aussi, n'était rien d'autre qu'un raté. La seule chose qui le différenciait des autres, c'était qu'il souhaitait gagner encore plus désespérément qu'eux. En plus de ça, sa tête ne revenait pas au Kid. »

Vous l'avez compris, ce polar complètement barré est comme une évidence...


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