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Critique Ciné : Un Week-End à Paris, Paris je t'aime

Publié le 24 mars 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Un Week-End à Paris // De Roger Michell. Avec Jim Broadbent, Lindsay Duncan et Jeff Goldblum.


En grand fan de Woody Allen que je suis, Un Week-End à Paris m’a forcément rappelé ce cinéma là. Le réalisateur de Coup de Foudre à Notting Hill délivre donc ici parmi ce qu’il peut faire de mieux et c’est une très bonne nouvelle. En voulant à la fois être une sorte de film carte postale et jouer sur les retrouvailles d’un couple anglais fêtant leurs trente ans de mariage, le film s’amuse et parvient à nous offrir quelque chose de particulièrement délicieux. Cette comédie douce amère se divise en deux partie. La première avec un humour piquant où les deux personnages s’envoient des piques à longueur de temps. Des piques particulièrement drôles sur eux même et accessoirement leur relation. Puis la seconde partie sert de retrouvailles mignonnes et bourrée de légèreté. On sent que Roger Michell s’est vaguement inspiré de ce que Woody Allen peut faire et je me suis même demandé dans Un Week-End à Paris si ce n’est pas ce que le réalisateur américain aurait dû avec ses films chorales européens. Car mine de rien, To Rome With Love était catastrophique par exemple. Ici on évite de trop tomber dans le cliché touristique tout en conservant malgré tout l’envie de nous faire voir du pays.
Un couple anglais vient à Paris fêter leurs trente ans de mariage. Ils redécouvrent la ville, mais aussi l’humour, la fantaisie, et le plaisir d’être ensemble.


Forcément, l’histoire contemple donc certains vestiges de notre capitale française. Que cela soit certains monuments, un hôtel ou encore un restaurant. Le tout est fait pour que l’on sente que l’on est à Paris. Mais ce n’est jamais forcé. En tout cas ce n’est pas l’impression que donne le film. On se sent donc plus impliqué dans l’aventure de ces deux sexagénaires qui tentent de retrouver la flamme de leur couple qui s’est perdue depuis bien longtemps. Comment ne pas être séduit par Lindsay Duncan et Jim Broadbent, absolument fabuleux dans leurs rôles respectifs. Ils vont tellement bien ensemble. Le film balaye tout au long pas mal de bons ingrédients qui font aussi de ce genre de cinéma son charme. C’est un film qui est avant tout très dialogué. On sent que les personnages doivent parler. Le but n’est de toute façon pas de faire dans le récit contemplatif mais de jouer avec les répliques des personnages. Cela fonctionne terriblement bien, notamment car c’est rythmé. Les dialogues sont à la fois tendres et plus piquants, ce qui permet de passer nous aussi un agréable week-end à Paris.
Si cela aurait très bien pu devenir une comédie dramatique particulièrement filiforme et ennuyeuse, c’est tout le contraire qui se passe. Car mine de rien, il s’y attache à notre couple plus le temps passe, plus on a envie d’en voir encore. Cette romance permet également à Jeff Goldblum (La Mouche) de faire dans un registre un peu plus gai que ce qu’il a l’habitude de faire. Finalement, Un Week-End à Paris est une très belle et bonne surprise. Le film mélange tout ce qui peut faire le charme de la comédie romantique sans jamais trop en faire. Sans parler du fait que l’humour est toujours prononcé au bon moment histoire de donner un petit coup de fouet au film quand il pourrait avoir tendance à ronronner. Le but n’est pas non plus de faire la morale, notamment car le propos du film n’est clairement pas fait pour ça. On ne peut donc être que séduit par cette petite balade saupoudrée d’une légère brise, celle d’un cinéma qui veut faire de la carte postale autrement.
Note : 8/10. En bref, très bonne surprise.


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