Primeurs 2013 à Bordeaux (2)

Pour ceux qui suivent l'actualité des "Primeurs 2013", merci de visualiser la mise au point de Stéphane Derenoncourt (ICI) faisant suite à bien des commentaires hâtifs en rapport avec l'interview publiée dans Le Figaro.

Il faut une fois pour toutes que chacun comprenne qu'avec sa taille de plus grand vignoble du monde, l'Aquitaine, quelque soit la qualité du millésime, est toujours capable d'offrir des vins dont le RQP reste l'un des plus intéressants.

On se focalise bien trop souvent sur les 5 % représentés par les classés et assimilés dont le prix de vente est fortement biaisé par la valeur donnée historiquement et culturellement à l'étiquette. 

Cela pénalise lourdement les propriétaires qui font le maximum, en fonction de leurs moyens financiers, pour mettre sur le marché des crus de qualité.

Certes, en petite année, ce ne sont pas des vins qui sont destinés à tenir des décennies. Ce sont souvent des crus qui donnent de belles satisfactions après 4 ou 6 ans, comme l'a démontré avec éclat le millésime 1997.

Alors, comment réconcilier les amateurs et les producteurs ? D'abord, une grande responsabilité revient à la critique qui va venir déguster pendant 15 jours à Bordeaux dès la semaine prochaine, en espérant qu'au lieu de ne parler que de tel ou tel premier ou deuxième, sauront rechercher les propriétés qui ont fait des efforts lourds, en 2013, pour proposer des vins plus que corrects, à un prix qui relancera une cote d'amour en peu en berne : euphémisme.

Ensuite, toujours se souvenir, comme l'explique Stéphane dans cette interview filmée (merci B+D) que les "petits" millésimes, à Bordeaux, ont toujours eu bien des châteaux tirant leur épingle du jeu. C'est quasi mathématique. Loi des grands nombres, courbe de gauss.

A lire les premières réactions à ce sujet sur le site Parker, on constate à quel point, il suffit de peu - en matière de prix - pour que l'intérêt historique de ce vaste marché pour Bordeaux connaisse une renaissance que chacun souhaite.

Il y aura du neuf aussi avec le point de vue qu'apportera Antonio Galloni sur son propre site (ICI) où il commentera ses impressions par AOC dégusté dès la semaine prochaine, autant que je sache.

Et bien sûr, on attend également les commentaires des B+D, Burtschy, Perrin et autres pointures sérieuses de la critique.

On vous dira tout, comme d'hab :-)