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Ouvrez la cage aux oiseaux : un déballage à la Prévert... Pamphlet. Prologue

Publié le 31 mars 2014 par Raymond_matabosch

Ouvrez la cage aux oiseaux : un déballage à la Prévert... Pamphlet

Prologue

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Nos hommes politiques, de fieffés honnêtes hommes : La République irréprochable et quelques uns de ses acteurs tous lavant plus blanc que blanc !

Nicolas Sarkozy du 16 Mai 2007 au 14 Mai 2012

C'était en Janvier 2007 et Nicolas Sarkozy disait : « Je veux changer la pratique de la République. Je veux une République irréprochable »,mais sans doute savait-il déjà que, cette République-là, il en serait, tout comme le furent ses deux prédécesseurs, - François Mitterrand l'initiateur et l'ordonnateur des hautes œuvres, et Jacques Chirac l'écumeur de l'ombre et le pourfendeur des citoyens-cagots, l'un et l'autre fort bien secondés par les alternances politiques, leur emboitant le pas, et le bipartisme et le centralisme démocratique à la française -, cinq années durant, avec l'aide précieuse d'une opposition au diapason instrumentant à bon escient les médias, le généreux fossoyeur

C'était en Mars 2007 et Nicolas Sarkozy disait : « Je veux que les nominations soient irréprochables... » « Irréprochable » son obsession constante d'humilier ceux qui ont eu l'heur de lui déplaire et tellement longue, la litanie des préfets limogés pour avoir offensé le Prince : en Corse, pour avoir laissé un quarteron de manifestants franchir les grilles de la villa d'un de ses amis ; dans la Manche, pour n'avoir pas ôté de ses oreilles le bruit de la colère populaire ; à Grenoble ou à Marseille, parce que ses illusions sécuritaires se heurtaient au mur de la réalité.

« Irréprochables ses nominations », Raymond Soubie, Hugues Martin, Ange Santini, Danièle Dussaussois, Patrick Bernasconi, Sophie de Menthon, Pierre Charon, Jean-Paul Bailly, Jean-Marie Geveaux, Guillaume de Russé, Jean-Claude Etienne, Claire Gibault, Gisèle Ballaloud, Nadia El Okki..., au Conseil économique, social et environnemental ; Gilles Dufeigneux, « suspendu de ses fonctions par le Premier ministre, François Fillon, pour un comportement insultant envers la police lors d’un contrôle d’alcoolémie dans le Ve arrondissement de Paris », comme délégué interministériel aux grands événements sportifs, une création de poste indispensable ; Rama Yade comme ambassadrice à l'UNESCO ; Dominique Tibéri nommé contrôleur général économique et financier de première classe ; Pierre Charon aux chasses présidentielles ; Roger Karoutchi devenu représentant permanent de la France auprès de l’OCDE ; Xavier Darcos s'étant vu attribuer l'Institut Français ; Catherine Pégard, au Château de Versailles ; Dominique Paillé à la présidence de l’Office français de l’immigration et de l’intégration ; Arno Klarsfeld au Conseil d'Etat, etc...

C'était en Avril 2007 et Nicolas Sarkozy disait : « Nous conjurerons le pire en remettant de la morale dans la politique. Le mot morale ne me fait pas peur. » Et pourtant, la loi elle-même a été utilisée comme un cordon sanitaire entre la justice et la caste bipartite qui sévit, en politique, en France. En cinq années, œuvrant tant pour sa propre légitimité que pour la préservation de celle de toutes les hautes figures politico-politicardes de l'hexagone, - cela rappelant la promulgation de lois d'auto-amnistie prônées dans certaines affaires mettant en péril les fondements de certains partis politiques -, les uns et les autres ont été mis à l'abri de toute poursuite tout en continuant de pouvoir se constituer partie civile.

Tant pour lui que pour ses confrères ministres, députés sénateurs, présidents de Conseils régionaux, généraux, de communautés de communes, d'agglomération etc.., et pour ses futurs successeurs à tous les niveaux de l'exécutif de la Nation France, des « lieux entiers » ont été soustraits et pourront, à l'avenir, si besoin s'en fait sentir par la ou les personnes incriminées, être soustraits à la curiosité des juges d'instruction par la magie du label « secret-défense », ainsi le « trafic d'influence d'agent public », le « détournement de biens sociaux générant des enrichissements personnels », la « dissimulation des biens et des revenus », la « pratique de l'évasion fiscale », les « conflits d'intérêts dans la vie publique », - le rapport Sauvé passant allégrement aux oubliettes et nul, après le Napoléon Sarkozy, n'en sera désireux d'en déterrer son cadavre pour se flageller -, etc..., pourront être sauvés, si besoin s'en fait sentir pour les contrevenants, de toute incrimination pénale, et les poursuites pour les délits nationaux et internationaux, - les petits délits locaux en étant exclus pour l'enfumage et la poudre aux yeux -, ont été enserrées dans des verrous tels que la société civile ne pourra jamais s'en saisir d'autant que les « écoutes », initiées, en leur temps, par François Mitterrand, des « écoutes » qui bien que mises à l'index, n'ont cessé de se pratiquer depuis et s'amplifient de mandature en mandature et sont complétées par des « surveillances vidéos » qui proliférent sur l'entier territoire national

Le tableau est éloquent, mais à ce travail de sape seules manquent deux belles pièces : la suppression de juge d'instruction et la prescription des délits financiers. Nul doute que tous les moyens sont mis en action et en œuvre pour y remédier et que les juges, par des décisions prises par des Gardes des Sceaux, Ministres de la Justice, sauront imposer allégeance aux magistrats en les obligeant à faire remonter, par le truchement de rapports ad hoc, toutes les affaires à la Chancellerie. N'en a-t-il pas été ainsi le 31 Janvier 2014 quant une circulaire, émanant de la Garde des Sceaux, a fait mention de la nécessité de faire remonter toutes les affaires dites « sensibles » jusqu'à elle, une exigence qui s'inscrit en contradiction avec le principe de l'indépendance de la Justice ?

A suivre : Les affaires et les scandales de la « République irréprochable » prônée, en 2007, par Nicolas Sarkozy.


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