Magazine Médias

POLITIQUE > Gouvernement Valls : quitte ou double

Publié le 04 avril 2014 par Fab @fabrice_gil

POLITIQUE > Gouvernement Valls : quitte ou double Gouvernement Valls : quitte ou double" border="0" title="POLITIQUE > Gouvernement Valls : quitte ou double" />

Les 16 ministres sur le perron de l'Elysée, vendredi en fin de matinée. Photo ©WITT/VILLARD/SIPA

Les ministres qui composent le nouveau gouvernement se sont réunis à l'Elysée pour leur premier Conseil.
Ce matin, le chef de l’Etat a donné sa "feuille de route" et le Premier ministre sa "méthode de travail" à l’équipe "resserrée" des seize ministres qui se sont retrouvés à 10h, autour de la grande table du Salon Murat, où se déroulent traditionnellement les conseils des ministres.Le Premier ministre a eu, comme il est de coutume, un entretien à 9h30 avec le président de la République. Conformément à l’article 49-1 de la Constitution, ce premier conseil autorise Monsieur Valls à engager la responsabilité de son gouvernement mardi prochain devant l’Assemblée sur une déclaration de politique générale.
Vendredi, débutera, en même temps que l’entrée en action du nouveau gouvernement, le "3ème tour" des municipales avec l’élection des maires par les conseils municipaux, qui se prolongera jusqu’à dimanche.  Anne Hidalgo doit être élue samedi par le Conseil de Paris. Martine Aubry à Lille, Jean-Claude Gaudin à Marseille, Gérard Collomb à Lyon, et l’écologiste Eric Piolle, vainqueur surprise à Grenoble, doivent l’être dès à présent.
Le nouveau Premier ministre prend les commandes de Matignon sans état de grâce: 41% des Français seulement déclarent lui faire confiance, 47% non, selon l’observatoire politique CSA, alors que d’après Opininion Way, 43% lui font "confiance" contre 56%. Seulement deux nouveaux visages apparaissent sur la photo de famille du nouvel exécutif : François Rebsamen, ami de longue date du président nommé ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, mais surtout Ségolène Royal. Situation totalement inédite, l’ex-candidate à la présidentielle, fait son grand retour sur la scène politique comme numéro trois du nouveau gouvernement de François Hollande, son ex-compagnon père de ses quatre enfants, à la tête d’un grand ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.
Alors que le président de la République a promis "une équipe resserrée, cohérente et soudée", celle-ci, à peine constituée mercredi, a connu un premier "couac" autour de l’attribution du portefeuille du Commerce extérieur que se disputaient le chef de la diplomatie Laurent Fabius et le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg. Après plus d’une journée de tergiversations, Matignon a fini par annoncer jeudi soir que ce dossier reviendrait au ministre des Affaires étrangères et numéro deux du gouvernement qui depuis 2012, a fait de "la diplomatie économique" une priorité de son action au Quai d’Orsay.
Autre revers pour le nouvel exécutif, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui détenait deux portefeuilles dans le gouvernement Ayrault -Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin (Développement)- a refusé d’intégrer l’équipe Valls estimant qu’elle ne constituait "pas la réponse adéquate aux problèmes des Français". Le nouveau Premier ministre leur avait pourtant présenté des propositions alléchantes, s’engageant sur "la transition énergétique", des actions en faveur de la "justice sociale", et de la "décentralisation", trois thèmes chers aux écologistes. Les parlementaires écologistes -17 à l’Assemblée, 10 au Sénat- ont prévenu qu’ils réservaient leur réponse à l’engagement de responsabilité du gouvernement. "Il n’y a ni défiance automatique, ni confiance absolue", a déclaré leur chef de file à la Haute Assemblée, Jean-Vincent Placé. "On verra mardi lors du discours de politique générale. Est-ce qu’il (Manuel Valls, ndlr) veut aller plus vite et plus loin dans la politique qui est menée depuis deux ans et auquel cas nous ne pourrons pas lui donner notre confiance, est-ce qu’il veut tenir compte des messages des Français lors des municipales (...) et auquel cas nous discutons", a-t’il dit.Si Monsieur Montebourg juge que le gouvernement Valls "à de la gueule", attendons de voir si les français "gueuleront" ou non sur les objectifs tenus de la feuille de route du Président Hollande.FG

Retour à La Une de Logo Paperblog