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Changement de cap pour les télécoms à horizon 2020

Publié le 10 avril 2014 par Pnordey @latelier

La numérisation de la société pousse aujourd’hui de nouveaux acteurs à émerger et à changer la dynamique des opérateurs de télécoms. Une collaboration sera nécessaire pour proposer de nouveaux services aux utilisateurs.

Le numérique constitue un des principaux facteurs de la croissance française depuis 15 ans selon Deloitte. Ce dynamisme a conduit le volume des fusions-acquisitions dans le secteur informatique à doubler en 2013 et à faire atteindre, selon l'Insee, la part des télécommunications à 42% des dépenses globales en services et biens liés aux TIC. Mais d’après le dernier Livre Blanc sur l’avenir des industries françaises du numérique à l’horizon 2020 publié par l’Institut G9+, les acteurs français et internationaux, y compris les opérateurs télécoms, font face à une compétitivité accrue et doivent s’adapter. L’arrivée de nouveaux acteurs entraîne de facto un changement significatif dans le paysage numérique des six prochaines années.

Une restructuration du paysage numérique s'impose

Le livre blanc fait état de l’émergence ces dernières années de nouveaux business models venus concurrencer les opérateurs classiques. Ces acteurs, les Over-The-Top (OTT), combinent des fonctions de téléphonie, messagerie, vidéo à la demande ou encore visiophonie. Ils s’appellent Facebook, Dailymotion, Google... Cette modification du paysage mondial des télécoms conduit de facto le marché à se restructurer. S’ils veulent rester compétitifs, les opérateurs télécoms se doivent donc de proposer une nouvelle gamme de services. Plusieurs avantages penchent en leur faveur : l’expérience client, l’engagement contractuel monétisé avec leurs utilisateurs et une maîtrise des infrastructures (réseau mobile et Internet, VPN).

Mutualiser les compétences

En France, le marché des télécoms est soumis à une fragmentation. Résultat, les clients sont versatiles et les opérateurs doivent redoubler d’efforts pour les garder. De ce fait, certains comme SFR et Bouygues Telecom ont opté pour la mutualisation de leurs infrastructures. Cet accord de mutualisation partielle sera opérationnel en 2018. Ce type d’accord permet non seulement aux groupes de réaliser des économies financières mais est sensé apporter un meilleur service aux utilisateurs. Mais le rapport insiste sur le fait qu’il sera nécessaire pour les opérateurs télécoms de travailler avec les nouveaux acteurs afin de proposer des nouveaux services et profiter de leur capacité d’innovation. Les termes de « coopétition » ou « concuralliance » sont alors évoqués pour qualifier cette relation à double enjeu. Pour favoriser cette collaboration, il faudra aussi compter sur le soutien de l’écosystème : puissance publique, instances de régulation, sociétés de financement…


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