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EBOLA: Un cas suspect d'infection en France – DGS-ECDC-OMS

Publié le 11 avril 2014 par Santelog @santelog

EBOLA: Un cas suspect d'infection en France – DGS-ECDC-OMSLa Direction générale de la Santé (DGS) informe les professionnels de Santé qu’un patient de retour depuis moins de 21 jours d’un des pays où circule le virus Ebola et présentant une fièvre supérieure à 38°5 C doit être considéré comme suspect d’infection. Elle apporte quelques mesures à respecter, en cas de cas suspect, en particulier, l’orientation du patient en lien avec le SAMU-Centre 15.

Depuis le début de l’année 2014, des cas de fièvre hémorragique à virus Ebola ont été reportés dans trois pays d’Afrique : Guinée, Libéria et Sierra Léone. Les autorités sanitaires de ces pays, en lien avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’ensemble des partenaires, sont mobilisées pour prévenir l’expansion du virus à d’autres pays.

En Guinée, au total, 16 cas d’infection à virus Ebola ont été signalés à Conakry dont 5 mortels. Au 4

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avril, le nombre total des cas suspects dans l’ensemble du pays atteignait 137 dont 86 mortels. Cependant, l’infection à virus Ebola n’a pas toujours une issue fatale. Des soins précoces et adéquats visant à préserver une hydratation et une nutrition suffisantes avec l’administration de médicaments appropriés peuvent avoir un impact positif, a précisé le Dr Tom Fletcher, médecin chargé des maladies infectieuses à l’OMS, qui apporte des soins cliniques aux patients dans la capitale de la Guinée, Conakry.

Au Libéria, 21 cas ont été rapportés, entraînant 10 décès.

Selon l’évaluation de risque de l’European Centre for Disease Control (ECDC) en date du 23 mars 2014, le risque d’importation du virus Ebola par le biais des voyageurs au sein de l’Union Européenne est très faible mais ne peut être totalement exclu. L’OMS n’a d’ailleurs pas, à ce jour, émis de restrictions de voyage à destination de ces pays.

Les cas suspects ne doivent pas se présenter directement dans un cabinet libéral ni aux urgences mais doivent se signaler au SAMU-Centre 15. Les passagers de retour des zones d’épidémie (Guinée Conakry, Libéria, Sierra Leone (contigüité avec la zone touchée) vont être informés.

Le médecin qui reçoit un patient suspect de maladie à virus Ebola dans son cabinet, doit observer un strict respect des précautions standard d’hygiène :

- pour le patient : port d’un masque chirurgical et isolement dans la mesure du possible.

- pour le praticien : friction hydro-alcoolique pour l’hygiène des mains, port de gants, de masque, lunettes couvrantes, surblouse.

En effet, un contact rapproché avec un patient infecté ou un accident d’exposition au sang (AES) ou aux fluides corporels ou aux tissus, sans la protection adéquate (gants, masque etc…) entraîne un risque de transmission élevé (Voir tableau ci-contre).

L’orientation du patient, se fera en lien avec le SAMU-Centre 15.

Un patient asymptomatique n’est pas contagieux, aucune mesure d’éviction n’est donc requise. Le début de la contagiosité est lié à la virémie et donc à l’apparition des premiers symptômes. Ainsi vous pouvez conseiller à vos patients de retour de la zone à risque de surveiller quotidiennement leur température pendant 3 semaines et en cas de fièvre supérieure à 38,5°C de se signaler au Centre 15.

Le manque de spécificité des signes cliniques, surtout à la phase initiale, et la difficulté de s’appuyer sur des signes biologiques simples, élargissent considérablement le spectre du diagnostic différentiel. En particulier le paludisme doit être systématiquement évoqué (cf avis du HCSP).

Source: Communiqué DGS, Ministère de la Santé Fièvre hémorragique à virus Ebola, ECDC

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Lire aussi : EBOLA: De retour en Guinée, il menace la Sierra Leone -


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