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AUTOPSIE DU JOURNAL D’UN PRINCE QUI SE DIT BANNI (1/x)

Par Citoyenhmida

journal photoJ’ai commencé la lecture du « JOURNAL D’UN PRINCE BANNI » que Hicham Alaoui vient de publier chez GRASSET, avec une  campagne de promotion menée tambour battant dans les médias français.

Ce livre mérite une lecture attentive et personnelle, afin d’éviter toute interférence extérieure venue, avant même sa publication, soit des laudateurs qui l’ont encensé soit des contempteurs qui l’ont dénigré, comme je l’ai déjà écrit dans un billet précédent.

Je note avec intérêt que l’ouvrage est dédicacé à « Tous les marocains, sans distinction ».

Très belle attention, sauf que l’auteur devrait  se douter que la majorité écrasante des marocain(e)s ne lira son livre pour diverses raisons. Entre autre, il est écrit en français et il coûte  DH 180,00.

Dès les premières lignes de l’avant-propos, le lecteur est averti : dans ce livre, « on cherchera en vain des petites phrases, des attaques ad hominem ». L’auteur prétend que « avoir trop subi de pareilles bassesses pour s’y prêter à son tour ».

Très belle démarche, sauf que quelques lignes plus loin, il affirme que « il n’est pas davantage le prince rouge que Mohamed Vi n’est le roi des pauvres » en ajoutant une petite phrase assassine sous forme d’attaque ad hominem, « en ce qui le concerne, quinze ans de règne devraient suffire à convaincre le plus jobard d’entre nous ».

Mais il ne faut pas s’arrêter à ces petits détails qui présagent d’emblée de bien d’autres contradictions.

Dans la suite de  l’avant-propos, le lecteur est conditionné part une triple affirmation : le prince a été « éjecté du sanctuaire du pouvoir », qu’il a une « vérité » à transmettre et que «contrairement à tant de figures de notre  histoire et de grands commis de l’état qui nous ont quitté sans léguer à la mémoire collective leurs expériences et réflexions » il veut   « laisser une trace ».

Belle initiative et surtout ambitieuse et peut-être prétentieuse, étant donné qu’il a si peu contribué à la vie du pays.  

Si un auteur rate l’entame de l’ouvrage qui lui tient à cœur depuis des années, il existe de forts risques que la suite soit du même acabit, sinon pire.

P.S. : Je note avec un certain étonnement que les observateurs avertis n’aient pas relevé que ce livre supposé être le « journal d’un prince», donc un genre de mémoires tourné vers le passé, soit sous-titré « demain, le Maroc ». Hicham Alaoui voudrait-il nous informer de manière grossièrement subliminale qu’il serait l’homme providentiel pour ce pays ?  

A suivre……


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