Hérakles (T2)

Chronique Hérakles T2 : encore 4 épreuves pour devenir un Dieu. Hérakles a du taf devant lui !

Scénario et dessin de Edouard Cour

Public conseillé : Pré-ado/adolescents/adultes

Style : Aventure épique Paru chez Akiléos, le 17 avril 2014

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L’histoire

Epreuve 9 : Acquérir la ceinture d’or d’Hyppolythe, la reine des amazones.
A peine débarqué sur la côte, Hérakles et ses hommes se font attaquer par des archer embusqués. Deux hommes au tapis, mais Herakles, plus rapide que jamais, surgit derrière les tireurs embusqués et les massacre. Furieux de cet accueil belliqueux, il défie le roi de la cité. Pour calmer sa rage, le roi lui donne deux de ses hommes pour remplacer ses compagnons. Hérakles reprend la mer et fait halte chez Lycos. Pour le remercier de l’accueil, Hérakles va s’occuper des Brébyces, une bande de guerrier qui terrorise la population de l’île. Il ramène la tête de leur chef et embarque vers l’île des amazones…

Ce que j’en pense

Et oui, déjà le 9e (sur 12 travaux d’Hérakles) !
Edouard Cour, ce jeune auteur nous a fait bien attendre pour nous livrer la suite et fin de sa version des 12 travaux d’Hercule-Herakles. Depuis juillet 2012, moi, je l’attendais de pied ferme ce héros invulnérable, mal dégrossi, mais attachant. Il faut dire qu’on a pas tous les jours l’occasion de suivre le parcours d’un demi-dieu qui rêve d’être reconnu comme Dieu à part entière. On a beau être fils de Zeus, on en est pas moins demi-homme…
Les derniers travaux sont bien « cotons ». Fini les bébêtes monstrueuses en tout genre, à tuer, attraper à la course ou a couper en morceaux. Les travaux deviennent de plus en plus complexes et demandent au héros un peu de psychologie. Pas facile pour un gars plus habitué à taper d’abord et à discuter ensuite…

Humain après tout…

Avec ce second et dernier tome d’Hérakles, Edouard Cour devient vraiment un auteur complet. Il m’avait vraiment impressionné par son sens du graphisme et du découpage, sur le premier tome, mais côté dialogues et scénario, c’était assez simple. « Moi vois, moi tue » pourrait être l’accroche d’Hérakles (T1).
Avec ce second épisode, qui ne développe QUE quatre épreuves en 160 pages, Edouard prend son temps et étoffe son héros. Prise de conscience, devoirs du héros invincible, conséquences de ces actes (c’est bien beau de tuer, mais ça laisse des amis et des familles éplorées quand même), il densifie la psychologie d’Hérakles.
Pour autant, il n’oublie pas l’aventure épique, principe même du récit, mais fait des pauses bienvenues pour complexifier et rendre plus humain la quête. Le récit trouve un rythme plus intéressant, avec des scènes de pures actions, comme des scènes plus calmes, qui laissent le temps de souffler.

Le dessin

J’avais déjà pris une grosse claque visuelle à la parution du premier tome. Ce second épisode confirme tout le bien que je pensais d’Edouard, avec une deuxième baffe graphique plus violente ! Encore plus maîtrisé et osé, son dessin, tout en énergie, m’a immergé dans l’aventure. Mix improbable entre comics, jeu vidéo et film d’animation, Edouard fait feu de tout bois. Osant de grandes cases noires (dans les enfers) comme des cases très riches en détail, il privilégie l’efficacité et le dynamisme graphique. Et le résultat est là ! Superbes, extrêmes, expressives, ses planches sont de toute beauté !
Pour les couleurs, là aussi Edouard ose ! C’est sur ordinateur qu’il enrichit son dessin (en niveau de gris, à la mine de plomb) de couleurs tranchées et saturées. Jaunes, verts, ocres, il ne cherche pas le réalisme, mais l’émotion finale.

Pour résumer

Ce second et dernier tome d’Herakles est une pure merveille. Baffe graphique extrême, ce pavé de 160 pages est un voyage épique au héros grecque (Herakles). Entre combats titanesques et réflexions intimes, Edouard Cour trouve un axe plus subtil que sur le premier épisode, mais tout aussi efficace. bravo !