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Tumbling Doll Of Flesh

Publié le 21 avril 2014 par Olivier Walmacq

Genre: snuff, trash, pornographique (interdit aux -18 ans)
Année: 1998
Durée: cut 1h09 / uncut 1h16

L'histoire: Kana se rend dans une maison afin de participer à un film pornographique amateur avec un nouveau partenaire, Kiku. En plus du réalisateur, seront également présents deux techniciens et un autre cameraman. Après quelques ébats classiques, le tournage va rapidement dégénérer et prendre la forme d'un snuff movie au cours duquel la pauvre jeune femme va subir des sévices d'une barbarie insoutenable. Elle deviendra alors pour ses tortionnaires, "une poupée de chair brisée".

La critique d'Inthemoodforgore:

Bon là, autant vous prévenir tout de suite, je ne vais pas faire dans la dentelle. Je vous propose donc de faire connaissance avec l'un des films les plus monstrueux qui soit, à savoir Niku Daruma, plus connu dans nos contrées occidentales sous le nom de Tumbling Doll of Flesh (aka Psycho: The Snuff Reels). Une bombe de l'ultra underground nippon et de la pure J-sploitation extrême dans la lignée des fameux Guinea Pig mais à la puissance dix.
En effet, si vous avez failli tourner de l'oeil en regardant Flowers of Flesh and Blood, il se pourrait que vous frôliez l'infarctus en visionnant ce film. Vous allez me dire, encore un pseudo snuff ? Oui sauf qu'ici la frontière entre la réalité et la fiction est si mince que cela en devient terriblement troublant. Tout est mis en oeuvre pour que les situations soient le plus réalistes possibles et, franchement, par le biais d'effets spéciaux proprement hallucinants, le résultat laisse pantois et fait carrément froid dans le dos.


Bien sûr, Fred Vogel, entre autres, avait déjà frappé fort avec sa trilogie August Underground mais Tumbling Doll of Flesh, pourtant réalisé quelques années auparavant, place la barre encore plus haut en matière de hardcore. Voilà un film qui va au bout de ses intentions et ne nous épargne strictement aucun détail. A ce stade de mon propos, je précise qu'il existe trois versions du film: cut et uncut (avec les organes génitaux des acteurs floutés, comme l'exige la censure japonaise), et une autre, beaucoup plus rare, uncut et dénuée de tout floutage.
C'est de cette dernière version dont nous parlons aujourd'hui. Dans le cas de Tumbling Doll of Flesh la précision est d'importance car le film, à son effroyable graphisme horrifique, ajoute une sexualité absolument ignominieuse. Comme le film n'est disponible qu'en version originale sans aucun sous titres, je ne m'étendrai pas sur les dialogues qui m'ont légèrement echappés.



Je vous épargnerai les spoilers puisque tout a été dit dans le résumé de l'histoire. Les snuff movies proposent rarement des scénarios dignes de Citizen Kane, ce n'est d'ailleurs pas ce qu'on leur demande. En fait, le film peut se diviser en trois parties distinctes. La première se résume à une prise de contact entre les différents protagonistes. Une entrée en matière d'environ un quart d'heure où les deux acteurs passent un entretien et signent des contrats.
C'est clairement la partie la moins intéressante mais elle a le mérite d'instaurer un climat glacial, vraiment glauque, dans lequel va se dérouler le massacre. L'image est sale, granuleuse, et le fait que l'on ne comprenne rien de ce qui se dit accroît encore plus le malaise. Quoiqu'il en soit, après un début de tournage de porno classique, vient le moment de la pause déjeuner où nos joyeux drilles dissèquent un homard avant de passer à table.
A ce moment là, Kana est toujours consentante et plaisante même avec ses futurs bourreaux. Puis, reprise du tournage. Et pour la jeune femme, les choses vont rapidement s'envenimer avec les séquences SM. Au programme, flagellation, bondage, gommorizing (introduction de divers objets dans le sexe et l'anus), fonte de cire de bougie sur les points sensibles et autres joyeusetés que la décence m'interdit de détailler. On va chercher à la faire vomir, déféquer par des moyens outrageants, elle n'y arrive pas... et la punition est instantanée. Les coups pleuvent et le trouble est d'autant plus grand que ceux ci n'ont pas l'air simulés. Pourtant Kana est détachée de ses liens pour une nouvelle pause au cours de laquelle un chaton sera massacré par les psychopathes. Trouvant que les événements prennent une tournure pour le moins malsaine, la jeune femme décide de partir.
Mais à peine est elle arrivée sur le pas de la porte qu'on lui assène un coup de batte de base ball à assommer un boeuf. A nouveau attachée et complètement k.o, on lui injecte alors une drogue qui la fait sombrer encore plus dans les vapes. Cet instant est vraiment d'un réalisme bluffant car son oeil, filmé en gros plan, présente une pupille dilatée et vitreuse comme si elle avait été effectivement droguée. Où sont les trucages, où est la réalité, franchement le doute est permis...

Niku4


Reprise des hostilités pour la troisième partie du film. Tandis que Kiku reprend sur elle ses activités sexuelles, un deuxième larron lui sectionne un pied et un bras avec un hachoir. Avec la douleur, la malheureuse reprend conscience et paraît vraiment ressentir la souffrance dans sa chair. A partir de là, Kana va subir les tortures les plus abominables jusqu'à se faire déchirer la langue par une râpe à pommes de terre (!) avant que l'organe ne soit sectionné puis définitivement arraché à coups de pince. Son supplice se déroulera post mortem puisqu'après avoir été éventrée, elle subira les assauts coïtaux de Kiku qui, s'activant dans son cadavre, ira jusqu'à éjaculer sang et sperme mêlés sur ses entrailles sorties au grand jour. Tout cela finira par un démembrement traditionnel non sans que le corps sans vie ait subi quelques derniers outrages particulièrement odieux.
Kiku, lui non plus, n'échappera pas au massacre. A peine eu-t-il fini sa triste besogne qu'il sera à son tour, assommé et émasculer en très gros plan.


Régulièrement classé dans le top 5 des films les plus trashs de tous les temps, Tumbling Doll of Flesh atomise sans aucune difficulté les Snuff 102 et autres Grotesque. Cette "oeuvre" absolument cauchemardesque nous renvoie à la limite de notre propre voyeurisme et à notre acceptation de la souffrance d'autrui. Elle nous interpelle également sur la santé mentale de son réalisateur, Tamakichi Anaru, d'autant plus que celui ci récidivera en 1999 avec Psycho Suicide Dolls et Woman's Flesh My Red Guts qui s'avèrent être, paraît-il, sensiblement du même calibre.
Tourné en vidéo et à la limite de l'experimental, ajoutant une pornographie outrée à une débauche de gore abject, cette abomination japonaise peut être assurément considérée comme l'un sinon le plus extrême snuff movie jamais réalisé. A réserver uniquement à un public très restreint d'initiés. 


Note: ?


Tumbling Doll of Flesh trailer par ghidorah21


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