Magazine Cinéma

A very englishman - 2/10

Par Aelezig

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Un film de Michael Winterbottom (2013 - UK) avec Steve Coogan, Anna Friel, Imogen Poots, Tamsin Egerton, Stephen Fry

Aucun intérêt.

L'histoire : 1958. Paul Raymond est un homme de spectacle. Il monte un show à la manière des cabarets parisiens, avec des femmes dénudées, à plumes et paillettes. Le succès aidant, il les déshabille de plus en plus et fait fortune (il sera l'homme le plus riche du royaume en 1992).

Mon avis : Ah ce qu'ils m'exaspèrent sur Canal+ ! Avant le film, nous avons eu droit à une petite présentation (c'est à la mode en ce moment) par Dominique Besnehard et Tomer Sisley, qui nous vantaient, les yeux brillants, les immenses qualités de cette oeuvre de génie. Chouette ! Tomer conclut même avec un admirable "J'envie les petits veinards qui n'ont pas encore vu cette merveille et qui vont la découvrir ce soir". Waouh !

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Ils se foutent de nous, c'est clair maintenant. On les paie combien pour dire des âneries pareilles ?

Ce film n'a aucun intérêt et ceux qui l'ont vu et apprécié sont bienvenus ici pour tâcher d'argumenter !

L'histoire d'un bonhomme qui a fait fortune. Voilà pour le scénario. Hyper original, non ? Le type aurait pu avoir des grosses surprises du sort, des difficultés insensées, des choses EXTRAordinaires, quoi. Non rien. Il débute dans le spectacle, en monte des plus en plus beaux, fonde un magazine, devient immensément riche. Voili, voilou. Côté vie privée, une épouse, une maîtresse. Tout ça est finalement assez banal.

Evidemment, ça se passe dans le milieu de l'érotisme... ça met un peu de piment. J'ai pensé aux excellents Larry Flint ou Boogie nights qui traitaient ces sujets avec beaucoup de profondeur (si je puis me permettre...) et de sens artistique. Je m'attendais à voir un film de ce genre-là, sur un sujet délicat, mais en évitant les scènes choquantes pour se concentrer sur la réflexion sociologique et/ou sociétale. Ici, rien. Juste la vie du gars qui s'écoule... et de nombreuses scènes hot qui émoustilleront les plus libidineux, c'est évident... Moi, j'ai frôlé l'overdose de nichons, de fesses, d'alcool et de cocaïne.

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Linéaire, psychologie survolée des personnages, c'est ennuyeux comme un jour de pluie. Je n'ai vu qu'un docu sur un homme d'affaires lambda, et guère sympathique.

Steve Coogan est excellent, heureusement, et nous livre avec talent quelques répliques savoureuses. J'ai aussi un coup de coeur pour la très belle Tamsin Egerton.

Les critiques ne sautent pas au plafond. Ouf. Je retiendrai le commentaire pertinent du Monde : "Film juke-box, criard et égrillard, sans profondeur ni vrai relief, "A Very Englishman" agite, sans grande inspiration, les chromos d'une époque". Le public semble n'avoir guère été plus inspiré.

Gag : Le titre original est The look of love. Impressionnante traduction française : A very Englishman. Non mais c'est dingue !

ss


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