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Printemps de Bourges : interview de Weekend Affair

Publié le 27 avril 2014 par Jebeurrematartine @jbmtleblog

Louis, écrivain et chanteur, et Cyril, synthétis-ateur et boit-eur à rythme, membres de Weekend Affair, m’ont accordé une interview au lendemain de leur présentation dans le cadre des Inouïs électro du festival.

weekend affair

J’ai cru comprendre que le journaliste précédent était déçu de votre prestation hier…

C : Oui, mais c’est plutôt par rapport à la retranscription de l’album. C’est vrai que tu as certains sons, il faut une demi-journée pour les régler, comme la réverbe, (mime une réverbération) et sur le festival, matériellement, c’est pas possible !

Tout ça, ça vous dérange, ou vous vous acceptez les aléas du live ?

C : On accepte, mais on tend vers quelque chose de mieux. D’autant qu’on ne fait pas beaucoup de scène, c’est un side-project pour nous. Notre expérience ensemble, si elle est éparse, elle est bien là. Laisse-nous faire une tournée de 30 jours, et le live, c’est plus le même. On aura des automatismes. Et encore, là je prends des libertés : si ça te fait marrer de rallonger un morceau de synthé’ de 3 minutes, tu le rallonges. Un morceau en live il faut que ça vive !

Ce n’est pas un peu difficile en musique électro ? Il y a toujours une base enregistrée par ordinateur…

C : Et bien non ! Nous, on la joue ancienne école : il n’y a aucun ordinateur sur scène. C’est quand même une sacrée boîte de pandore. Tu sais jamais ce que le mec fait avec son ordinateur. Parfois, ce que tu entends, c’est les pistes du disque qu’il balance. Il y a parfois trop d’enjeux. Mais nous, de par la vision qu’on a de la musique, notre intégrité nous l’interdit.

Vous parlez, pour décrire votre musique, d’une certaine manière « synthé des 70’s »… Et ma deuxième question est : vous ne craignez pas de vous limiter, surtout quand on considère tous les progrès de la musique électronique depuis ?

C : Il faut savoir que c’est dans les 70’s que les synthés arrivent et se démocratisent. Metronomy, dans Love Letters, joue avec un CS-80 de chez Yamaha. Et tu l’entends. Tu le reconnais. Ce sont des sonorités qui ont perduré dans les années 80, 90, et aujourd’hui. Avec cet instrument, j’arrive à faire ce que je veux. Tu retrouves des sonorités rétro dans à peu près tous les instruments aujourd’hui.

Je vous pose cette question parce que votre identité visuelle un peu vintage laisse penser que vous restez attachés à cette époque volontairement… Je pense à la couverture de votre album notamment !

C : La photo de l’EP est prise dans la chambre de Louis, chez ses parents. On a fait 50 photos, avec flash et télécommande, et parmi elles, y’en avait une de pas mal !

Elle est censée donner un avant-goût de votre musique. Selon vous c’est le cas ?

C : Oui, on a associé le nom et le visuel : cravates et costumes devant palmiers, ça représente assez bien notre concept.

L : On voulait travailler sur l’univers du bureau. Il s’y passe énormément de choses. Raconter ses histoires.

C : Moi qui ai travaillé dans une compagnie, je me suis rendu compte en prenant du recul que c’est un monde drôle, plein de personnages un peu foufous. Tu te déguises. Le costard est un symbole de la vie d’entreprise pour les gens. Après, on se débraille un peu, parce que Weekend Affair, c’est quitter le bureau pour faire la fête.

Et pourquoi avoir eu besoin de faire ce groupe alors que vous aviez déjà chacun votre propre groupe ?

L : Justement parce qu’on avait quelque chose à côté ! Weekend Affair, ça vient comme une respiration, ça apporte un changement. C’est un exercice différent pour nous deux : j’ai laissé ma guitare, et Cyril sa batterie. On a pu quitter nos zones de confort. Pour autant, ce n’est pas plus facile. C’est juste différent.

Et donc, pour conclure, des dates prochaines ?

L : Euh…

C : Attends, on va dire un truc hyper cool ! (il prend une voix snob) Non vous comprenez, on bosse sur notre prochain album, on a besoin de quitter la scène, de mettre le live en standby, histoire de…

L : Pour se ressourcer !

C : Non, plus sérieusement, ce projet est jeune d’à peine 2 ans. On ne veut pas précipiter les choses, et on espère que Bourges aura des répercussions positives.

Anaïs Lapel

Weekend Affair :


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