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Le Vasco, Les Nouveaux Explorateurs

Publié le 02 mai 2014 par Unionstreet

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Le Vasco est un groupe qui n’aurait pu exister que dans les années 2010. Souvent qualifié d’inclassable ou d’OVNI, le quintet du sud de la région parisienne propose une musique qui mêle de nombreuses influences. Le Vasco (2012) et Passion Things (2013), les deux projets du groupe, constituent un témoignage assez pertinent de ce que c’est que d’être un jeune musicien à une époque où le web permet un accès plus rapide aux sonorités du monde. De passage à Paris avant de se présenter pour la première fois au public d’outre-manche, Unionstreet est allé à leur rencontre.

Unionstreet : Bonjour Le Vasco. Tout d’abord, est ce que vous pouvez vous présenter ?

 Nils : Nous sommes cinq. Il y a Raphael à la MPC, Baptiste à la guitare, Nicolas au Saxophone, et je suis au clavier. Il y a aussi Louise, notre chanteuse, qui n’a pas pu être avec aujourd’hui.

US : Quand et comment le groupe s’est il formé ?

Nils : En fait, ça fait un moment qu’on se connait. On était au Conservatoire d’Orsay où on a appris le Jazz et pour certains d’entre nous, on se connait depuis le lycée. Du coup, on faisait déjà de la musique ensemble même si ce n’était pas encore ce groupe. Le Vasco est né d’une réflexion commune qu’on a eu sur le langage musical et à partir de là, on s’est réuni pour créer de la musique tous les cinq. Le premier morceau qu’on a fait ensemble était «La transe des oiseaux». On s’est dit qu’on tenait quelque chose et c’est comme ça que le projet a pris forme.

US : D’où vient le nom Le Vasco ?

Nils : On cherchait un nom répondant à une liste de plusieurs caractéristiques. Notamment, celle d’être facilement référençable sur google. Louise, qui étudiait le théâtre, lisait une pièce de George Schénadé qui s’appelle Histoire de Vasco. Le mot Vasco lui plaisait bien donc on l’a gardé de coté et il s’est imposé au fur et à mesure. On voulait aussi que le nom ne fasse référence à aucun style musical spécifique. La particule «Le» en fait un nom français et une sorte d’entité à part entière. Au final, ça sonne bien donc c’est resté.

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US : Ça fait aussi penser à l’explorateur Vasco de Gama.

Baptiste : On n’y a pas pensé au départ mais effectivement, ça marche aussi.

US : Qu’est ce que c’est que grandir en Essonne et quelle influence cet environnement a eu sur vous ?

 Baptiste : Ce sont des petites villes où il fait bon vivre mais il n’y a pas nécessairement grand chose à dire dessus. Je ne sais pas si ça a vraiment eu une influence sur notre musique.

Nils : Je pense que l’environnement dans lequel on grandit a forcément une influence sur la manière dont on s’exprime. Mais en parlant d’environnement, je pense qu’on a été tous influencé par nos parents. La plus part d’entre eux font de la musique ou son enseignants/chercheurs.

Raphael : Quand j’étais petit, mon père jouait du Piano. J’aimais bien les mélodies qu’il faisait et quand il n’était pas là, j’essayais de les reproduire. Un jour, j’ai réussi à en reproduire une parfaitement et c’était un peu une révélation. Mes parents se sont dit qu’il fallait absolument que j’aille au conservatoire.

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(…) non, Le Vasco n’est pas un groupe d’électro-punk 

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US : Vous ne faites pas vraiment parti d’une scène et vôtre musique est souvent qualifiée d’inclassable. Comment vous vous sentez par rapport à tout ça ?

Baptiste : En vrai, ça ne nous pose aucun problème. Et ça ne pose pas de problème non plus au gens qui écoutent notre musique. Je pense que c’est plus compliqué pour les journalistes musicaux qui ont besoin de mettre une étiquette sur ce que l’on propose. Alors, non, Le Vasco n’est pas un groupe d’électro-punk.

Nils : On a encore beaucoup de chemin à faire et de choses à apprendre mais pour le moment on est assez content de ce qu’on a produit. On a l’impression d’avoir réussi à faire ce qu’on avait en tête, à savoir exprimer à cinq ce que l’on ressent et être sincère dans notre démarche.

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US : Vous avez signé il y a quelque temps sur le label Pop Noire. Qu’est ce que l’on peut attendre de Le Vasco dans les mois à venir ?

Nils : On arrive à la fin de la tournée pour Passion Things et on bosse sur des nouvelles chansons pour un album.

Raphael : On est toujours dans la recherche de sonorités différentes donc le prochain projet sera différent de Passion Things. Tout comme Passion Things était différent du premier EP.

US : Pour finir. Vous allez jouer en Grande Bretagne dans quelques jours. Comment vous vous sentez ?

Raphael : On est très content.

Baptiste : Très impatient aussi. Ça va être particulier parce que Louise chante en anglais et pour la première fois, on va jouer devant des gens qui comprendront directement ce qu’elle dit.

Le Vasco sera en DJ set le 21 mai au Point Ephemere dans le cadre de la soirée Vie Sauvage.


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