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The Amazing Spider-Man: Le Destin d'un Héros

Publié le 06 mai 2014 par Olivier Walmacq

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Genre : Action, aventure

Année : 2014

Durée : 2H22

L’histoire : Peter Parker alias Spider Man continue de faire régner l’ordre et à combattre la criminalité de New York. Cependant ses relations avec sa petite amie Gwen Stacy se compliquent. De plus un nouveau super vilain surgit à New York, Electro, un mutant capable de contrôler l’Electromagnétisme. Parker voit également Harry Osborne son ancien ami d’enfance revenir pour prendre la tête d’Oscorp. Ce dernier mourant pense trouver le moyen de survivre en utilisant le sang de Spider Man. 

  

La Critique de Vince12 :

Alors Spider Man, qui depuis le début des années 2000, tisse sa toile sur nos écrans de cinéma. On se souvient de la saga de Sam Raimi qui valait surtout pour son second épisode. Puis les studios avaient d’emblée voulu sortir une nouvelle saga. Saga qui avait commencé en 2012 avec The Amazing Spider Man réalisé par Marc Webb, film qui avait mitigé le public à sa sortie. Personnellement je trouvais qu’il s’agissait d’un divertissement honorable sans plus. Alors quand les studios annoncent la suite  The Amazing Spider man : Le Destin d’un Héros toujours réalisé par Webb,  on peut se demander  si cette suite va faire prendre à la saga son envol ou l’enterrer.

Malheureusement on est clairement dans la seconde option.  

Attention SPOILERS !

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Peter Parker Lauréat, étudiant brillant passe de beaux jours avec sa petite amie Gwen Stacy. Parallèlement il continue à faire régner la justice sous le costume de Spider Man. Cependant sa relation avec Gwen se complique. En effet Peter se souvient de la promesse faite au défunt père de cette dernière, de ne plus approcher sa fille. Le couple finit par rompre.

Pendant ce temps là, Maxwell Dillon, un employé d’Oscorp se retrouve électrocuté par un câble et tout un banc d’anguilles électriques génétiquement modifiées. Doté désormais de pouvoirs électromagnétiques, il devient un mutant pourchassé par tous. Capturé par la police il sert de cobaye à Oscorp.

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Pendant ce temps Harry Osborne, le fils de Norman et vieil ami de Peter Parker, est amené à reprendre en main la société de son père. Mais atteint de la même maladie que ce dernier, il est désormais mourant. Persuadé que son seul moyen de survie est le sang de Spider Man, il se met à pourchasser le Super héros. Pour cela il va délivrer Dillon qui sous le nom d’Electro sème la terreur. Spider man devra arrêter la menace qu’il représente et également enquêter sur le passé de ses parents.

Voilà plus ou moins pour les grandes lignes d’un scénario peu passionnant.

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Donc déjà parlons du visuel. L’égérie actuelle du ciné ricain moderne c’est le numérique. Et soyons honnête, dans le cas présent, c’est moche que ça en peut plus. Surtout quand presque tout le film est basé sur ça. Pour le reste on sent bien que The Amazing Spider Man : Le Destin d’un Héros a été réalisé pour la 3D. Le réalisateur ne craint donc pas d’abuser des ralentis et des plans très rapprochés ou la première personne sur les scènes d’action. Les images de synthèse sont visibles à 10 000 et enlèvent tout charme et toute âme à ce long métrage.

Niveau scénario, comme je l’ai dit c’est très peu passionnant. On ne s’y attache même pas. Depuis le Spider man 3 de Raimi il semble visiblement y avoir une mode de surenchère en méchants. En l’occurrence 3 : Electro, Le Bouffon Vert et le Rhino. L’exploit vient du fait que même avec trois méchants, Webb arrive à se démerder pour qu’on ne les voie presque pas.

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Car au final The Amazing Spider Man : Le destin d’un héros c’est ça ! 3 méchants mais les trois quarts du film basés sur l‘amourette ridicule entre Garfield et Stone. Autant le couple avait pu convaincre dans le premier opus, autant il faut dire que dans le genre amourette à deux balles d’ados ça se pose là. Vous me direz c’est un peu le cas de toutes les amourettes des Spider Man. Vrai mais dans les autres ça prenait pas 3 quarts du film.

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Parlons donc des méchants. Premier vilain en titre Electro de son vrai nom Maxwell Dillon qui n’a presque plus rien à voir avec le personnage des comics (ce qui à la base aurait pu donner un bon résultat). Recolorisé en noir sous les traits de Jamie Foxx avant d’être recolorisé en bleu par sa mutation. Le costume n’a également plus rien à voir. Le personnage ressemble davantage à un mix entre Electro et Hyper Electro, puisqu’il se montre capable de se muer en énergie pure. L’idée de mêler des anguilles électriques (qui sont en fait des murènes retouchées) à sa mutation, était plutôt bonne et faisait un lien intéressant avec les pouvoirs du personnage. Mais les bonnes idées s’arrêtent là. On nous sert un Max Dillon en petit scientifique, blasé d’être seul, sans amis et qui est fan de Spider Man. Mais après sa mutation il en veut au super héros car ce dernier ne se souvient pas de son nom et qu’il lui pique la vedette sur les écrans. Voilà ! Donc niveau prétexte enfantin on tient du lourd. En réalité Electro est un dépressif qui n’a pas d’amis et qui est jaloux de Spider Man. Mais le pire c’est que le tout est accompagné des clichés XXL qui vont avec. Quant à Jamie Foxx, acteur au potentiel pourtant immense, il continue de creuser la tombe de sa carrière à grand coups de pelle. L’acteur signe tout simplement l’une de ses plus mauvaises prestations.

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Parlons des 2 autres méchants qui, à eux deux, doivent tenir un quart d’heure sur le film (et encore en comptant large). Le Bouffon vert avec un Harry Osborne en pleine crise d’adolescence qui, pour son cheminement, semble plus ou moins calqué sur le Harry du second opus de la saga de Raimi. Il deviendra le Bouffon Vert pour seulement quelques minutes ne faisant même pas illusion avant de se faire dérouiller au premier round. Que dire du design du personnage qui s’apparente à un gobelin ayant carotté les équipements des bouffons de la saga de Raimi. Pour le personnage d’Harry en lui-même c’est expédié en 2/2. Il retrouve à peine Parker qu’il se dispute avec lui. Le personnage à l’instar du bouffon se révèle peu exploité.    

Et le dernier, Le Rhino, le seul méchant avec un design potable mais qui ne vient lui aussi que quelques minutes à la fin. Depuis Le Hobbit : La Désolation de Smaug,il semble que la fin « payer pour voir la suite » soit à la mode. Malheureusement je crains fort de ne pas déverser un centime ce coup ci.

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Le film semble également déjà annoncer la future venue du Vautour et d’Octopus dans le prochain épisode.

Bref trois méchants au final jamais exploités.

Parlons également de toutes les scènes ridicules. Que ce soit la séquence du camion au début du film ou celle du gamin déguisé en Spider man à la fin vous serez bien servi. Webb se contrefout complètement de la qualité de son œuvre.

La seule scène que je trouve excellente (oui j’ai bien dit excellente) reste la mort de Gwen Stacy. Oui là je reconnais que Webb m’a surpris et un peu mis sur le cul. Avoir fait toute cette mise en scène bling bling, avec ralentis, gros plan et tout, nous avoir fait croire jusqu’au bout du bout que le héros allait sauver sa bien aimée en faisant monter la tension, pour finalement aboutir à la mort de Stone, il faut le dire c’est génial. Pour le coup bravo Marco ! C’était un joli petit fuck aux précédents épisodes.

8

Malheureusement il n’y a que cela à sauver.

Au final cette suite enterre définitivement cette nouvelle saga et se révèle être la plus mauvaise aventure cinématographique de l’homme araignée.

Un raté pur et simple.

     

Note : 07/20

The Amazing Spider Man - Le destin d'un héros - Bande Annonce #1


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