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Le sarkozysme est une politique révélée

Publié le 17 mai 2008 par Omelette Seizeoeufs

L'année dernière Rachida Dati avait expliqué que la justice elle-même tenait sa légitimité de l'élection magnifique de celui qui n'est pas fils naturel de Jacques Chirac. (Source)

Sur le même ton, Xavier Darcos fait le dur-à-cuire devant les enseignants:

"Il y aurait de la provocation à reculer par rapport aux promesses électorales au motif que les gens défilent dans la rue. Ce n'est pas ça la démocratie", a ajouté le ministre.

Chez Mediapart dans un papier de Gérard Desportes :

Drapé dans les habits du président courageux et après la phase du retrait post élection municipale, Nicolas Sarkozy a décidé de se remettre en avant et il y a fort à parier qu'on le verra à nouveau très vite sur les écrans. «Les Français n'ont mis qu'un bulletin dans l'urne, celui de Nicolas Sarkozy. Il n'y a qu'un repère de la politique en France, un responsable, c'est lui. Il a pris des engagements auprès d'eux, il les rappellera tant que de besoin», dit un de ses conseillers, prenant comme exemple l'intervention présidentielle, jeudi, jour de grève, pour annoncer l'instauration d'un service minimum dans l'éducation.

"Les Français n'ont mis qu'un bulletin"... Autrement dit, François Fillon n'existe pas. Le parlement n'existe pas. Les syndicats n'existent pas. L'élection du Très Grand Homme (TGH) est l'élection suprême, qui dépasse toutes les autres. Car même François Fillon a reçu la confiance de l'Assemblée, élue, elle, par tout un tas de petits bulletins différents, mais qui, dans un état de droit (et pas seulement de droite), existent également.

Mais dans la démocratie sarkocentrique, il n'y a qu'une élection, mystique dans sa splendeur, là où fut révélée la divine puissance de Nicolas Sarkozy.


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