La muette

Quatrième de Couverture
” J’ai quinze ans, je m’appelle Fatemeh mais je n’aime pas mon prénom. Je vais être pendue bientôt… “

L’amour fusionnel d’une adolescente pour sa tante muette, l’amour passionné de celle-ci pour un homme tournent au carnage dans l’Iran des mollahs. Chahdortt Djavann fait un récit court, incisif et dénué de tout artifice. Écrite dans un cahier, par une adolescente de quinze ans en prison. La Muette est une histoire qu’on n’oublie pas.

Mon avis sur ce roman
Ce roman prend la forme d’un manuscrit écrit par Fatemeh, une adolescente de quinze ans, alors qu’elle est en prison en attente de sa pendaison…
Fatemeh était une jeune fille iranienne comme les autres. Elle vivait avec ses parents et sa tante muette, qui s’est enfermée dans un mutisme des années auparavant.
Sa mère, froide et égoïste, vit en totale adéquation avec le régime en place. Quant à son père, il ne porte pas le mollah dans son cœur, mais est d’un tempérament plutôt effacé, plus enclin à courber le dos.
Sa tante, la “muette” (la sœur de son père), elle, est plus “libre” si l’on peut dire ! Elle fait fi des interdictions, ne se couvre pas comme il c’est exigé par le régime, et ne se gêne pas pour déclarer ses sentiments à un homme (en l’occurrence, le frère de la mère de Fatemeh) qui ne lui est pas destiné, ce qui la mènera tout droit vers la mort.
Fatemeh, derrière ses barreaux, raconte tous les événements de la vie de cette tante tant aimée, le fureur du mollah, la mort de “la muette” et les circonstances qui l’ont amenée en prison, à quelques heures de sa pendaison.

Chahdortt Djavann nous livre ici un très court roman, très fort, sur la situation révoltante des Iraniennes. J’ai lu ces quelques 110 pages d’une traite. Cette histoire m’a vraiment happé. C’est exactement ce que je recherche quand je me plonge dans une nouvelle lecture : qu’elle m’en apprenne plus sur les autres… Ici, le moins que l’on puisse dire c’est que ma fibre sociale a été malmenée !…
Bref, un livre que je vous recommande très vivement… Je n’aurais peut-être qu’un regret à formuler : C’ÉTAIT TROP COURT !!

La Muette
Chahdortt Djavann
Éd. Flammarion, 2008
116 pages