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Art Rock 2014 # 3

Publié le 25 mai 2014 par Euphonies @euphoniesleblog

 

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Art Rock 2014 # 3

Vous n’avez pas encore acheté une place pour Art rock. Vous voulez le faire, vous pensez le faire, mais vous procrastinez. Quel(s) jour(s) ? C’est pas un peu has-been Alice Cooper ? C’est quoi Grussa… Gessofa… Gesaff…elstein ? D’accord pour profiter de l’événement, mais là avouons-le, vous êtes un peu dépassé par l’ampleur de la proposition. Alors on va reprendre depuis le début : pas d’angoisse, Euphonies est là. Dis-moi qui tu es et je te dirais ce qu’il ne faut pas manquer.

 

Vous êtes plutôt du genre à vivre un festival en mode intense. Vous aimez les sensations fortes, être surpris, bousculé. Faut que ça pète dans tous les sens, en avoir pour votre argent.

 

Le vendredi 6 Juin, ne ratez pas The Craftmen Club au forum de la Passerelle. Folle énergie rock et racée d’un groupe de guingampais qui a transcendé la victoire de la ville au championnat de France de Football avec son tube : We Are Animals. Les Craftmen Club, c’est une décharge jouissive et électrique qui convoque à chaque concert l’héritage de Jon Spencer Blues Explosion ou de Nick Cave, d’un rock tourmenté et fiévreux. Solidement armé d’un Eternal Life percutant et irrésistible, le groupe saura vous mettre en jambe dès 17h00. En plus c’est gratuit, tout comme au Dandy Rock Le Shop où The Craftmen Club vous proposera une session de complément ou de rattrapage.

A 23h10, vous ne raterez pas ce même soir les anglais de Foals. Trois albums, trois ambiances. Rare date en France, le groupe prend une nouvelle dimension sur scène, capable de mêler rock-mathématique et funk suintant. Sans aucun doute, le gros son du festival, attendu par de nombreux fans.

Et puis tant que vous y êtes, vous finirez bien votre soirée avec Gesaffelstein, programmé à 0h50. Ami de Brodinski, Mike Levy n’y va pas par quatre chemins : Techno sombre et implacable, Puissance d’une efficacité rare, le set promet beaucoup, et risque de vous laisser sur le carreau de la déglingue à 2h00 du mat’...

Le samedi 7 Juin, c’est une autre fierté du cru qui viendra titiller les oreilles expertes briochines : Totorro. Cornaqué par le Recreation Center de Yelle, le groupe jouera au Forum ses pièces post-rock inclassables, faites de rock mathématiques, de progressions irrésistiblement pop. Instrumentale, certes mais pas sans voix : celle de l’étonnement, dans tous les sens du terme. L’album Home Alone est une salutaire claque électrique, métrique, bigarrée, envoyée à la gueule de tous ceux qui pensent encore qu’on peut ranger la musique dans des cases FNAC . Si l’album est déjà un majeur tendu à tous ceux qui réfléchissent en catégories et rentabilité, leur set à 15h00 promet, sur une réputation de renverser les codes et attentes à chaque performance. Gratuit en plus. Mais absolument indispensable. 

Et mon coup de cœur dans cette catégorie revient à… Compressorhead, délirant groupe de heavy-metal robotique. A découvrir tous les soirs sur la nouvelle scène de l’hôtel du département (près du Conseil Général) 

+ : Joris Delacroix (samedi 1h00) Salut c’est Cool (samedi 2h00) Alice Cooper (dimanche 21h40).

Vous êtes plutôt festival bon enfant, à la cool. L’idéal, si le temps le permet (voir précédent article) c’est de siroter une bière au soleil couchant, ou de vous plonger dans la pénombre d’une salle où résonne des accords mineurs et des talents majeurs.

 

Le vendredi 6 juin, succombez à la fraîcheur psyché de Temples, bande-son fantasmée d’une jeunesse insouciante qu’on imagine bien diffusée sur un vieux poste d’une plage ensoleillée pendant que les copains et copines font les foufous.  Morceaux lumineux, mélodies imparables, le quartet britannique est avec son premier opus Sun Structures, l’une des sensations à ne pas manquer cette année.

A 23h00, vous laisserez derrière vous le grand barnum de Foals s’installer pour vous réfugier  à la messe de Cascadeur. Cousin vestimentaire des Daft Punk, le français viendra défendre son deuxième album Ghost Surfer. Ballades électros, comptines fragiles, Cascadeur offre un univers délicat, caressé d’une belle voix tutoyant les étoiles. La possibilité d’une île apaisante avant de poursuivre les découvertes, ou de rejoindre Morphée.

Le samedi 7 juin, la pop de Cats on Trees viendra vous cueillir dès 18h30 sur la grande scène. Forts d’un Sirens Call sur toutes les lèvres et dans de nombreux Ipods, les toulousains viendront colorer St Brieuc de leurs harmonies ensoleillées et touchantes. Alchimie parfaite entre The Do, Cocoon et autres groupes pas si légers qu’ils en ont l’air.

Du côté soul, c’est Eli Paperboy Reed qui défendra cette année le credo gomina et feulements de Rythm’n Blues. Programmé à 23h00 à la Passerelle, c’est un timing parfait si vous souhaitez plonger dans l’ambiance festive des sixties américaines, transpirantes et insouciantes, où justement le paperboy des suburbs livre à la famille US sa dose de lait sucrée et concentrée. Dans la veine rétro d’un Gaspard Royant, autre prodige des orphelins de la Stax, Eli Paperboy Reed peut être la bonne surprise du festival. Si vous ne pouvez/voulez pas voir M à la même heure sur la grande scène, cette option est alléchante, sachant qu’elle se poursuivra joliment avec  la pop électro délicate de St Michel (OOh30). 

 

Enfin le dimanche 8 juin, à l’heure des brunchs en famille ou des siestes crapuleuses, se tiendra le rendez-vous récital du festival, belle bulle de contemplation où l’on s’assoit pour écouter, respirer, vibrer, voire se remettre en douceur d’un samedi soir un peu trop chargé. L’année dernière, la combinaison Mesparrow / Agnès Obel avait transporté le public. Cette année, c’est Benjamin Clémentine, joyau brut et à fleur de peau déjà remarqué aux Transmusicales en décembre dernier et qui devrait faire trembler le Grand Théâtre de ses  confessions hantées. Un simple piano / voix « Bigger Than Life » introduisant à merveille le jazz sombre et émouvant de Mélanie De Biasio. Séduisante parenthèse diurne qui peut-être l’occasion d’une visite ponctuelle au festival où une manière de se remettre en selle dans la frénésie du festival.

Parce qu’il reste des dossiers lourds, des incontournables, d’autres sujets. Rendez-vous bientôt pour le quatrième article…


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