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Critiques Séries : Remedy. Saison 1. BILAN (Canada).

Publié le 26 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Remedy // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Il n’y a pas si longtemps que ça je vous parlais d’une petite série médicale de la chaîne canadienne Global. Le premier épisode n’avait rien de bien excitant, notamment car la série reprenait plus ou moins tous les poncifs du genre médical. Et pourtant, sans trop savoir pourquoi ou comment, je suis arrivé à regarder les dix épisodes de cette série, presque en enchaînant le tout à la manière d’un marathon. Je me suis laissé prendre au petit jeu des relations familiales. Le fait que la série porte sur les relations de la famille Conner dans un même hôpital permet de changer un peu la dynamique du registre médical. Notamment car les séries de ce genre là n’ont pas pour habitude de nous plonger dans le quotidien d’une même façon. Dans Grey’s Anatomy par exemple il y a certes des relations qui se développent entre les membres de l’hôpital et certains ont même fondé des familles mais ce n’est pas pour autant que toute une famille travaille dans le même hôpital (la famille Grey n’étant plus trop ce que c’était). Mon personnage préféré dans Remedy c’est bien évidemment Griffin. C’est un personnage un peu en marge dont la relation avec Zoe va finir par devenir touchante. Je ne sais trop si c’est avoir enchainé les épisodes qui m’a donné cette impression mais je ne me suis pas ennuyé comme j’aurais pu l’attendre.
Remedy n’est pas une série médicale si originale que ça non plus. Elle reprend donc tous les poncifs du genre. Les cas de la semaine n’ont pas tous un intérêt. Certains plombent même un peu l’ambiance tant ils ne sont pas très bien écrits. Mais tout au long de la saison ce qui va nous intéresser ce n’est pas les cas mais la manière dont la famille Conner va les résoudre. Les relations de chacun vont alors devenir plus efficaces et chacun va réussir à trouver sa place. En créant des intrigues assez simples, Remedy devient rapidement une petite série légère qui ne cherche pas à renouveler grand chose dans le genre. La série se concentre sur plusieurs interactions à chaque épisode et même si Griffin est le personnage le plus intéressant de la série, j’aime bien la place d’Allen. Notamment car il joue un rôle paternel. C’est rare de voir ce genre de choses dans des séries policières alors que les canadiens ont plutôt tendance à nous offrir des trucs à la mord moi le noeud. Je pense bien évidemment à Saving Hope qui était l’une des grosses catastrophes (et qui va en plus de ça connaître une saison 3) de ces dernières années dans le genre médical. Au bout de deux épisodes j’ai arrêté de regarder cette série tant le tout m’était irritant.

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Contrairement à Remedy qui a plutôt réussi à son incursion dans le genre. En sortant un peu des carcans, en créant de nouvelles manières de résoudre des cas. La série a beau avoir un côté assez classique dans son genre, nous avons Sandy et Melissa, les deux soeurs Conner qui ne manquent pas non plus d’intérêt. Car les personnages de la série ont besoin de s’amuser aussi dans la morosité du médical. Car le médical ce n’est pas un genre qui est joyeux par nature. Du coup, quand on voit que Remedy le traite avec une certaine légèreté, cela m’a donné envie d’aller plus loin. Cela ne veut pas pour autant dire que j’ai trouvé la suite de la saison détonnante mais cela reste suffisamment agréable pour ne pas me donner envie d’arrêter. Il y a aussi quelques émotions bien senties, notamment dans le dernier épisode de la saison. Remedy exploite alors la relation entre Zoe et Griffin comme un atout. Construite tout au long de la saison, cette histoire trouve son point de chute dans ce dernier épisode. Créée par Greg Spottiswood (King), la série creuse donc ses personnages avant son aspect médical.
Tout au long de Remedy, la série créé des moyens de réunir tous les membres de la famille ensemble. Au début de la saison la famille est complètement éclatée et le retour de Griffin devient forcément intéressante pour tout le monde d’un point de vue purement narratif. Remedy me rappelle par moment Rookie Blue (qui elle fait aussi la même chose mais dans le registre policier). On a donc des cas de la semaine qui ne sont là que pour justifier l’univers de la série. Le reste ce sont les personnages qui l’apportent. Grey’s Anatomy fonctionne sur ce format depuis des années (et ce même si par moment elle est obligée de s’en affranchir car elle n’a plus autant d’idées pour ses personnages qu’auparavant et cela se ressent malgré tout). Je ne comprends pas également pourquoi aucune chaîne américaine n’a encore acheté les droits de la série, surtout quand on voit à quel point Black Box, la nouvelle série médicale de ABC est assez catastrophique en son genre. J’aurais bien vu Remedy sur The CW (Dillon Casey était l’une des vedettes de Nikita et puis Enrico Colantoni était le père de Veronica Mars dans la série éponyme il y a quelques années de ça).
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Sans trop se forcer, Remedy pourrait donc être votre série estivale médicale. Il n’y a rien de honteux et rien d’exceptionnel mais une nouvelle façon de voir le monde médical au travers du regard d’une famille. Mais c’est aussi une série qui explore bien plus que le médical pur et dire. Il y a aussi les petites mains de ce monde qui servent à merveille le récit. La preuve que l’on peut encore faire des choses un tantinet originales dans le monde des séries médicales. C’est assez amusant dans son ensemble et la série est déjà renouvelée pour une saison 2 par Global (qui j’irais voir l’an prochain volontiers sans problème).
Note : 5/10. En bref, honorable série médicale.


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