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Critique Ciné : La Liste de mes Envies, boboseries tricotées

Publié le 28 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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La Liste de Mes Envies // De Didier Le Pêcheur. Avec Mathilde Seigner, Marc Lavoine et Virginie Hocq.


Si je devais faire une liste de mes envies, elle serait longue, très longue, surtout quand on parler de ce film. En effet, ce film ne sait pas vraiment comment s’y prendre pour devenir quelque chose de réussi et d’efficace en son genre. Je pense par exemple au côté complètement décousu de l’histoire qui cabotine encore et encore. La première partie est assez ridicule, passant de scènes en scène sans chercher à nous offrir de la cohérence là dedans alors que forcément, c’est tout ce que l’on pouvait attendre de la part d’un tel film au premier abord. J’avais tellement envie de passer un agréable moment devant une comédie douce amère et ce même si je ne suis pas du tout fan de Mathilde Seigner et Marc Lavoine. Vous imaginez déjà le calvaire. Mais j’avais envie de croire que derrière cette histoire de loto il y avait un peu plus. Forcé de constaté que les comédies sociales ce n’est pas le fort de la France non plus. La dernière dont je me souviens était la déjà assez ratée comédie Une vie Meilleure avec Guillaume Canet. Au moins, quand Fabien Onteniente s’était occupé du sujet du loto, cela donnait Les Tuche et même si c’était crétin, au moins je n’avais pas totalement perdu mon temps.
Lorsque la petite mercière d’Arras découvre qu’elle a gagné 18 millions à la loterie et qu’elle peut désormais s’offrir tout ce qu’elle veut, elle n’a qu’une crainte : perdre cette vie modeste faite de bonheurs simples qu’elle chérit par-dessus tout. Mais le destin est obstiné, et c’est en renonçant trop longtemps à cette bonne fortune qu’elle va déclencher, bien malgré elle, un ouragan qui va tout changer. Tout, sauf elle.
Ce qu’il faut savoir avant toute chose c’est que La Liste de mes Envies est adapté d’un livre. Je ne le savais pas du tout mais cela ne m’étonne presque pas. Le sens est très littéraire bourré de références bobos un peu pompeuses. L’univers est déjà très bobo pompeux où l’histoire d’une mercière à Arras à qui tout va réussir car elle se met à bloguer et à créer une communauté de fans de mercerie. Déjà rien que ça, ce n’était pas du tout fait pour moi. Mais malgré tout, j’avais envie de voir ce que cette mercière qui n’avait rien demandé allait faire de tout son argent. Tout au long du film elle se pose des questions et il faut attendre les dernières minutes du film pour savoir ce qu’elle va réellement acheter avec ses 18 millions d’euros. Comme quoi, cela ne servait à rien de faire tout un film là dedans. Notamment car il est vide. Il passe son temps à parler des problèmes psychologiques de notre héroïne sauf que celle-ci n’a pas grand chose à nous raconter de ce point de vue là non plus. Entre un mari qu’elle a envie d’aimer mais avec qui elle n’est plus du tout en phase avec ce qu’elle veut, des enfants à droite et à gauche qui ne semblent jamais là pour elle.
Toute cette petite famille est peut-être ce sur quoi La Liste de mes Envies aurait dû porter son attention. Je ne connais pas le livre donc je ne peux que juger l’histoire du point de vue du film. Mais plutôt que de se concentrer sur les problèmes de cette femme que je trouve assez ennuyeux et peu réfléchis, je pense qu’il y avait largement de quoi faire beaucoup plus amusant pour le coup. On sent que l’univers de Jocelyne est complètement coincé au milieu d’une comédie sans punch, sans énergie. Il y a tellement de moments où l’on a l’impression que tout est ailleurs, que l’esprit des personnages est complètement déconnecté du reste. Alors que personnellement, j’aurais bien aimé que tout soit fait de façon plus intelligente, plus creusé. La Liste de mes Envies aurait pu donc être une petite comédie charmante mais au lieu de ça on a plutôt la liste de nos ennuis au milieu d’un univers ultra bobo pompeux. Je n’ai rien contre les bobos dans les films mais forcé de constater également que rarement ils sont intéressants. C’est toujours la même chose. Il ne manquait plus que l’épicerie bio et l’on aurait eu le tout pile.
Note : 2/10. En bref, une comédie qui se veut sociale mais qui ne parvient jamais à sortir de son univers ennuyeux et de son héroïne pâte molle.


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