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Histoire de boulettes: la tragédie du glaçon de cancoillotte

Par Estebe
1654814539.JPG2141669363.JPG 1438451653.JPG1389509772.2.JPG Bonzour  L’autre jour, on était reçu avec un amabilité confondante chez l’empereur jurassique de la bloglouglou. Chez Olif, quoi. A l’heure du fromage, entre caille et crumble, voilà que débarque, évidemment, un pot de cancoillotte, spécialité locale autant que crémeuse, qui a éveillé en nous des envies de création.
Que faire avec ce fromage-là? Pas des huîtres à la cancoillotte. Déjà pris. Mais pourquoi pas des bouboules de viande, d’où jaillirait le prodige crémeux? On a rêvassé à ça des semaines. En potassant la recette du cordon-bleu bien sûr. Mais aussi celle du fondant original de Michel Bras, dans lequel la ganache intérieure est congelée pour fondre après cuisson.
Et, de fil en aiguille, on a imaginé le glorieux fondant de cancoillotte en boulette de veau épicée et panée. Un plat susceptible de révolutionner les mœurs culinaires occidentales. Un plat follement original et résolument moderne. Un plat qui pourrait nous expédier au panthéon des blogueurs en tablier de cuisine.
Vous l’aurez deviné: pour pouvoir glisser la cancoillotte dans la boulette, on l’a donc congelé. Mis dans un bac à glaçon. Et oublié au congélateur une nuit.
On ne sait trop comment, ces glaçons de cancoillotte nous ont gonflé l’ego façon zeppelin. Quelle trouvaille merveilleuse! Les heures suivantes, arpentant les rues de la ville en vélo, on ne pouvait s’empêcher de toiser la populace avec pitié. Et un brin de dédain aussi. Malheureuse humanité, qui vivra, vieillira et mourra sans avoir jamais conçu un glaçon de cancoillotte. Et toi, pauvre mémé affairée, imagines-tu que tu croises le concepteur du glaçon de cancoillotte? Et toi, ado stupide, baisse le regard ou je te change en glaçon de cancoillotte.
Le jour J, les glaçons sont donc allés se nicher au cœur de boulettes de veau, dûment aromatisées et passées dans une panure odoriférante. On vous passe le détail de la recette. ¨ Parce qu’elle a foiré.
Foiré grave.
La cancoillotte s’est fait la malle dès l’entrée dans la poêle, en se muant en fondue collante et vite cramée. Une Berezina. Une baffe. Un drame domestique, que l’on racontera et reracontera à notre psychiatre les 30 prochaines années. Snif

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LES COMMENTAIRES (1)

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posté le 19 mai à 11:58
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oui, mais les grands aventuriers de la cancoillotte, c'est comme ça... on est un warrior de la cuisine ou non, choix, n'emp^che que tous ces risques ça fait rêver !

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