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My sweet pepper land

Publié le 02 juin 2014 par Dukefleed
My sweet pepper landLe 1er western kurde
Au Kurdistan (entre Iran-Turquie-Irak), et plus particulièrement dans la partie indépendante ex-irakienne ; un combattant de la libération devenu policier décide de rejoindre un poste de police perdu dans les montagnes. Sa motivation est de fuir une mère empressée de marier son fils encore célibataire. Là bas, un brigand local avec sa bande armée fait régner la terreur et organise un trafic entre les trois pays. Intègre, il va s’atteler à essayer de neutraliser ce parrain local. D’un autre côté, une jeune institutrice très mignonne ; normal c’est Golshifteh Farahani ; a choisi d’enseigner ici avec l’accord de son père pour fuir, elle aussi, un mariage arrangé. Entre ces deux là, on comprend très vite qu’une idylle va se nouer tout en affrontant le parrain et les coutumes locales (un homme et une femme pas mariés…ensemble…). C’est là l’écueil principal du film, sa grande prévisibilité et un manque de surprise dans le déroulé du scénario.Reprenons, Hiner Saleem décide d’explorer le cinéma de genre. Son film est un western ; avec ses plans larges de paysages montagneux grandioses, ses règlements de compte, ses gros plans de visage, son sheriff et une belle sous sa protection, ses brigands, sa population villageoise sous le joug du parrain local… Les codes sont là, mais aussi les références : Sergio Leone pour les gros plans, Rio Bravo pour la prison assiégée. Voilà pourquoi les surprises sont peu nombreuses. Pourtant une des scènes d’ouverture donne le ton du genre western tout en se révélant d’une grande inventivité ; une pendaison ne déroule pas comme prévue et tourne au grotesque ; les gros plans à la Leone sont ici foison. Hiner Saleem est malin car il était judicieux de choisir ce genre pour ce film. Ce coin du monde a tout d’un « Far East » et le western illustre très bien la conquête de l’est (ici) et la naissance d’une nation au cœur d’un territoire vierge.Ce film hésite aussi entre différentes thématiques et traite peu en définitive soit du problème kurde, soit de la jeune génération irakienne ou d’autres sujets ; de fait cette région du monde ne devient à travers l’objectif qu’un habillage. On parvient tout de même à percevoir la détresse d’une jeunesse asphyxiée par la famille, la société, les coutumes ; une jeunesse qui a besoin de s’extraire de ce carcan et de vivre une autre aventure que celle tracée par leurs parents.Heureusement que le duo d’acteur avec beaucoup de sobriété donne corps à cette histoire en fait plus romanesque que politique : Korkmaz Arslan en homme sec froid et déterminé, et la sublime actrice et musicienne iranienne Golshifteh Farahani tout en douceur, rondeur et force à la fois.Film agréable à voir sans déplaisir ; un divertissement intelligent bien calibré mais manquant de souffle 
 Sorti en 2014

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