En Iran, le gangsta rap brave l’interdiction

Publié le 18 mai 2008 par Edwilliamson

19 May 2008

Je n’arrête pas de vous parler de l’américanisation de la France, mais je n’aurais jamais cru vous parler un jour de l’américanisation de la culture iranienne !

La dictature interdit …

Le rap est illégal en Iran depuis novembre 2007. Le responsable de l’évaluation musicale au ministère de la Culture et de la Guidance Islamique du gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad, Mohammad Dashtgoli avait en effet déclaré qu’”à cause des propos obscènes tenus par les rappeurs, ce style de musique est maintenant illégal… En collaboration avec la police, les studios illégaux produisant ce genre de musique seront fermés, et les rappeurs devront répondre de leurs actes.». Déjà il déplorait que les rappeurs diffusent leur musique sur Internet.

… et l’underground s’organise

Depuis, c’est à Téhéran, la capitale iranienne, que des rappeurs organisent des battles de gangsta rap, casquettes NY vissées sur la tête et chaînes bling-bling autour du cou, bravant l’interdiction. Ce style purement américain, créé à la fin des 80s avec en tête le groupe NWA et leur tube Fuch Tha Police, est de plus en plus populaire dans l’underground iranien et du Moyen-Orient plus généralement. Etonnant, non ?

Des vidéos de battles et même de clips commencent à tourner sur YouTube. Ils n’ont pas encore le flow de Snoop Dogg, mais ça viendra, si le gouvernement dictatorial iranien ne les en empêche …