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Tandis que j’agonise

Publié le 12 juin 2014 par Amandine97430
TANDIS QUE J’AGONISE

(Source:http://decitre.di-static.com)

De : William Faulkner.

Résumé Wikipédia: Addie est en train de mourir et fait promettre à son mari, Anse Bundren, de l’enterrer parmi les siens dans le cimetière de Jefferson situé à plus de 40 miles de la ferme Bundren.

MA CHRONIQUE

J’avais toujours entendu parlé de ce roman et je l’avais noté dans un coin de ma tête.Mais, c’est l’année dernière que l’idée de lire Tandis que j’agonise s’est faite plus précise avec l’adaptation cinématographique de James Franco présentée au Festival de Cannes en 2013.Je ne l’ai toujours pas vu mais le trailer m’avait beaucoup marqué sans que je sache vraiment pourquoi.Du coup,j’ai voulu en savoir plus et surtout lire l’histoire avant de la regarder.Par chance,la médiathèque de ma commune l’avait;cela dit l’exemplaire était en VF/VO et du coup,je lisais que la page gauche qui était en français.

Si on pouvait tout simplement se défaire dans le temps. Ce serait agréable. Ce serait agréable si on pouvait tout simplement se défaire dans le temps.

(Extraits de Tandis que j’agonise de William Faulkner)

Le moins que l’on puisse dire c’est que la célébrité de ce roman n’est pas exagéré même si cette dernière fut tardive.La forme comme le fond est excellente.D’ailleurs,rien que le titre interpelle le lecture et donne le ton.En vue du résumé(difficile à trouver),on pense tout d’abord que c’est la mère qui agonise mais au fil des pages,le lecteur se rend compte qu’il s’agit de l’ensemble de la famille.

Chaque membre de la famille se livre au lecteur et expose ou non ses ressentis.Ce choix de narration à plusieurs voix est très intéressant car il permet d’avoir une plus juste version des faits.Mais surtout,il permet de voir comment est vécu la mort de la mère et le point de vue de chaque personnage sur le sujet.Néanmoins,je n’ai pas toujours compris ou vu tous les enjeux du roman.Car,parfois les faits rapportés étaient bruts et incomplets comme si on avait manqué le début.De plus,outre la subjectivité des différents points de vue,certains personnages parlent beaucoup plus d’autres alors il est difficile de savoir qui dit vrai et qui ment.Cela reste parfois très confus et très inégal et bien sûr,on aimerait en savoir plus sur cette famille au bord de l’implosion.

Je me rappelais que mon père avait coutume de dire que le but de la vie c’est de se préparer à rester mort très longtemps.

(Extraits de Tandis que j’agonise de William Faulkner)

Oui,ce roman parle de la famille,de la cellule familiale qui se désagrège peu à peu au fil du voyage.Peu à peu,le lecteur sent une tension qui y va crescendo.Ajouter à cela,un climat du sud très lourd un climat un environnement qui se déchainent lui aussi en réaction à cette famille toxique.Peut-on même parler de famille?Il y a une telle violence dans celle-ci une telle colère et tellement de non-dits.On pourrait croire que la mort d’Addie renforcerait les liens mais sa disparition ne fait qu’accroitre les distances,les frontières entre chacun.La jalousie et le désamour aussi.Comment trouver sa place,comment ne pas céder à la folie dans une famille aussi destructrice?Paradoxalement,cette souffrance ancrée dans leur chair ne les détruit pas tout à fait mais les anime.Les fait tenir debout,vivants oui mais à quel prix?

 Comme nos vies se défont dans le vide et le silence! Gestes las qu’avec lassitude on répète, échos de vieilles contraintes tirés par des bras sans mains d’instruments sans cordes. Au coucher du soleil, nous prenons des attitudes furieuses, avec des gestes morts de poupées.

(Extraits de Tandis que j’agonise de William Faulkner)

Je le disais plus haut le texte est d’une beauté sans nom mais il n’empêche que l’écriture ou cette histoire ou les deux sont d’une rare violence.L’écriture comme l’ambiance est pesante,chaque mot semble vouloir sauter à la gorge du lecteur.Le texte pratiquement en huit clos familial renforce cette sensation d’oppressement,de malaise.Et pourtant,c’est beau parce que justement c’est violent,fort et bouleversant.

19 SUR 20

TANDIS QUE J’AGONISETandis que j’agonise a été publié le 6 octobre 1930 aux États-Unis.Ce fut le cinquième roman de William Faulker;il rencontra peu de succès (tout du moins public) à sa sortie.La légende veut enfin plutôt l’auteur prétendit à l’époque avoir écrit ce livre en six semaines,entre minuit et quatre heures du matin,dans une soute à charbon.

Le titre provient du Chant XI de L’Odyssée d’Homère quand Agamemnon déclare à Ulysse : « Je cherchai à lever les mains et les laissai retomber à terre, mourant (« As I Lay Dying »), percé du glaive ; et la chienne s’éloigna, sans avoir le cœur, quand je m’en allais chez Hadès de me fermer les yeux de ses mains et de me clore les lèvres. » (Source Wikipedia)


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