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La sélection de la semaine : La famille Passiflore, Walking Dead, Green Lantern Green Arrow, Rencontre sur la Transsaharienne,Cratère XV, Grippy, Akissi, Tripoli, Boulard, Un amour de cuisinier, Crazy Zoo et Glénat Poche

Par Casedepart @_NicolasAlbert

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Pour ce premier jour de l’été , Case Départ vous a concocté sa sélection de la semaine. Parmi les albums dans les bacs des libraires, il y a quelques belles bandes dessinées. Le premier album en bande dessinée de la très belle série jeunesse La famille Passiflore de Plessix et Jouannigot, le vingtième volume de l’excellente série Walking Dead, un superbe recueil d’histoires des super-héros Green Lantern-Green Arrow, Rencontre sur la Transsaharienne : trois groupes de personnes très différentes se croisent en Afrique, Cratère XV : une fable décalée et burlesque, Grippy : le premier album jeunesse du chat des P’tits diables, le cinquième tome des aventures africaines de la petite Akissi, Tripoli : une fresque historique au 19e siècle, le deuxième tome de Boulard : le cancre de la série Les Profs, Un amour de cuisinier : la belle histoire en manga entre un apprenti cuisinier et un acteur en devenir, la visite déjantée en manga de Crazy zoo et les romans poche  pour enfants de la maison d’édition Glénat. Bonnes lectures !

Le trésor de Patèle Passiflore

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En 1987, Loïc Jouannigot publie le premier album jeunesse de la série La famille Passiflore. Intitulé Le premier bal d’Agaric Passiflore, il est édité par Milan. Depuis lors, les aventures de cette famille de lapins sont traduites dans 28 langues et quelques albums sont parus chez Dargaud. Pour créer la première bande dessinée consacrée aux Passiflore, le dessinateur de la série originelle, a décidé de s’associer à Michel Plessix pour le scénario. Tous deux avaient déjà travaillé sur le sublime Le vent dans les saules (Delcourt) où le créateur des gentils lapins avait illustré les croquis de Taupe. Les voilà ensemble qui proposent aux jeunes lecteurs, une histoire poétique dont le thème est la découverte d’un trésor par les lapinots.

Maison des Passiflore. Ce soir, Romarin raconte l’histoire de Maldemer à ses frères et sœurs : A bord de La bernique hurlante, le capitaine et son équipage traversaient les mers pour trouver des trésors. Les marins exaspérés, avaient décidé de se mutiner, abandonnèrent leur chef et 3 de ses hommes sur une minuscule île. Trébuchant sur le coffre d’un trésor, Maldemer devait laisser les richesses sur place pour utiliser le coffre comme bateau pour rentrer chez lui..

Les enfants excités par l’histoire sont interrompus par Onésime, le papa. Il leur confie qu’ils ont un ancêtre pirate, Patèle Passiflore. Capitaine de La carotte indomptable, il était surnommé L’impitoyable cycliste des mers et avait enterré un fabuleux trésor quelque part dans la forêt près de chez eux.

Des bruits suspects pendant la nuit, mettent alors la puce à l’oreille des lapinots. Le lendemain, le papa décide d’aller se promener vers l’Anse de la Miséricorde. Romarin, Dentdelion, Agaric, Pirouette et Mistouflet accompagnent leur père, persuadés qu’ils trouveront le trésor de Patèle. Etonné de ne rien trouver, Onésime trébuche sur le sable. Les petits déterrent alors une bouteille renfermant une carte au trésor, celle de leur ancêtre !

Tante Zina, restée à la maison pour préparer le goûter, appelle à l’aide ; quelqu’un a volé le gâteau qui refroidissait sur le rebord de la fenêtre. Ni une ni deux, le père court vers leur demeure. Arrivant sur place, il se rend compte qu’il a laissé seul ses petits, partis à l’aventure, en quête du trésor.

Après le dessin de leur emblème accroché au bout d’un grand bâton, ils se mettent en route, carte au trésor en main. Mais Fétide, le putois-qui-pue, rôde et entend leur conversation…

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Loïc Jouannigot et Michel Plessix ont bien fait de travailler sur La chasse au trésor. Pour notre plus grand plaisir, ils livrent une histoire rafraîchissante et pleine de poésie. Mêlant admirablement le suspens, l’action et un belle dose d’humour, l’auteur du Vent dans les sables (Delcourt), scénarise un récit équilibré, efficace mais avant tout sensible et faisant appel à l’imaginaire des plus petits. Tous les enfants en rêvent : chercher un trésor et le déterrer pour leur plus grand bonheur, le tout mâtiné de pirates, de méchants et de gentils. Comme pour sa série phare, Le vent dans les saules, il est très à l’aise avec les univers animaliers, et a réussi parfaitement à se glisser dans celui de son ami. Le trait du créateur de la série originale (avec Geneviève Huriet) est toujours aussi enchanteur, coloré et d’une infinie sensibilité. Ce talentueux dessinateur avait tenté l’aventure du 9e art avec l’album Château chat avec déjà beaucoup de réussite. Mais ici, ce monde qu’il connaît parfaitement, il le maîtrise à la perfection. Les planches et les couleurs sont d’une grande beauté.

La chasse au trésor : un album jeunesse d’une excellente qualité portée par un talentueux duo d’auteurs pour enfants. A offrir !

  • La famille Passiflore, tome 1 : La chasse au trésor
  • Auteurs : Michel Plessix et Loïc Jouannigot
  • Editeur: Dargaud
  • Prix: 12,99€
  • Sortie:  13 juin 2014

Walking dead : guerre totale !

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Walking dead, la série événement du catalogue Delcourt est de retour avec un vingtième tome. Intitulé Guerre totale, elle est l’œuvre de Robert Kirkman et Charlie Adlard. Succès éditorial et télévisuel, cette série fait la part belle aux zombies, comme en raffole les américains et maintenant les européens.

Après une grave épidémie mondiale, la quasi totalité de la population mondiale est transformée en morts-vivants (rôdeurs). Le shérif-adjoint Rick Grimes, du Comté de Kings en Alabama, qui vient juste de sortir d’un long coma, emmène un groupe d’hommes et de femmes qui tentent tant bien que mal de survivre parmi ses êtres décharnés. Leur périple les emmènent au Sud des Etats-Unis.

Dans le 20e tome, la guerre est déclarée entre Negan et ses sauveurs, d’un côté, et la communauté dirigée par Rick. Le shérif s’est d’ailleurs allié à Ezéchiel, ainsi qu’aux hommes de La colline. Ensemble, ils ont décidé de passer à l’offensive et de détruire le camp d’en face. Même si les deux communautés sont les seules composés de vivants, l’ancien policier veut en finir avec celui qui l’a de nouveau humilié.

Rick, méthodique et doté d’un grand sang-froid est l’exact opposé de Negan, sociopathe et qui tue pour se faire respecter. Pour faire régner l’ordre, il soumet les autres clans dans les alentours en les protégeant des rôdeurs.

Comme tous les matins, Rick se réveille aux côtés de sa compagne Andrea. Mais ce matin est un matin particulier, l’homme a choisi de se venger de Negan. La femme l’encourage dans son entreprise et il a le soutien de Ezéchiel et de ses hommes. Le grand rasta s’est allié avec la communauté de Rick à la suite de la mort de Monroe, un de ses proches. Détestant les Sauveurs, ce roi règne en maître sur son royaume et est toujours accompagné de Shiva, sa tigresse mangeuse de morts-vivants.

Rassemblant ses troupes, le shérif déroule de nouveau le plan contre Negan. Chaque personne sait exactement ce qu’elle doit effectuer pour que la stratégie réussisse. Après des adieux à Carl, son fils, le policier prend les rênes du convoi vers le repaire des Sauveurs.

Rick propose une trêve à Negan. Il souhaite que les trois communautés puissent se réunir et vivre ensemble. Son deal est simple, il épargne les femmes et les enfants des Sauveurs mais tuera les hommes sanglants de Negan. S’il refuse, les hommes du policier enfonceront le portail du camp, laissant entrer des rôdeurs.

Mais le chef du clan ne compte pas se rendre comme cela. Le combat sanglant commence. Le bus qui devait enfoncer le portail est pris pour cible et les hommes de Rick se replient. Holly, une alliée du shérif décide de se sacrifier en détruisant la grille d’entrée à l’aide d’un 4×4. Malgré le refus de son chef, elle s’élance et ouvre une brèche…

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C’est le summum de la tension de la série qui est décrit dans cet album. La guerre entre les deux clans fait rage et le récit de Robert Kirkman est passionnant. Les multiples rebondissements rythment parfaitement l’histoire. Les combats, les zombies et les scènes de préparations à l’affrontement sont alternées avec beaucoup de maestria.

Le combat entre les deux camps efface presque l’affrontement quasi quotidien des survivants contre les zombies. Les personnages sont marquants, notamment Negan, fou furieux armé de Lucille sa batte de baseball, qui a redonné du punch à la série, depuis son introduction. Son côté malsain et psychopathe fait de lui un parfait ennemi qu’on aime détester. Parfait contre-point de Grimes, il s’acharne à détruire tout sur son passage, tandis que le shérif essaie de fédérer les survivants autour de lui. Ezéchiel, son nouvel allié jouera lui aussi un rôle important dans cet album. Ce tome, réunissant les numéros 115 à 120 parus aux Etats-Unis, fait aussi la part belle aux rôles secondaires : Michonne, Andrea ou Holly, la sacrifiée. La narration, très cinématographique, rend parfaitement ce climax entre les deux clans, ce qui permet au fond de l’histoire de s’accélérer.

Charlie Adlard est quant à lui en très grande forme. Son trait en noir et blanc est très précis et d’une très grande force. Cette puissance graphique se retrouve naturellement dans les scènes de combat, millimétrées et percutantes. Le talentueux dessinateur de La mort blanche est extrêmement constant au fil des pages. On comprend pourquoi Walking Dead est un titre accrocheur tant le scénario et le dessin sont brillants.

En ce qui concerne la télévision, la saison 4 de Walking Dead s’est achevée le 30 mars 2014 aux Etats-Unis et a battu tous les records d’audience d’une série télé sur le câble (environ 16 millions de téléspectateurs, en augmentation de 28 % par rapport à la saison 3 et plus d’un million de tweets lors du dernier épisode). En France, c’est la chaîne NT1 qui diffuse le programme interdit aux moins de 16 ans. Vendredi dernier, avec 2,7 % de part de marché pour les épisodes diffusés (400 000 téléspectateurs, avec une pointe à 700 000 vers 23h), constituaient la meilleure audience d’une chaîne de la TNT cette nuit là.

Ce tome 20 restera un album clef de la série, car il met en scène la guerre totale entre Negan et Rick. Case Départ attend avec impatience la sortie du 21e volume prévu en octobre. A (re)découvrir !!!

  • Walking dead, tome 20 : Guerre totale
  • Auteurs : Robert Kirkman et Charlie Adlard
  • Editeur: Delcourt, collection Contrebande
  • Prix: 13,95€
  • Sortie:  04 juin 2014

Green heroes

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Les éditions Urban Comics rééditent en français les mini-récits de Green Lantern – Green Arrow et c’est une excellente initiative. L’imposant album de 384 pages réunit les histoires créés par Dennis O’Neil et mises en image par Neal Adams, publié par DC aux Etats-Unis dans les années 70.

Green Lantern, apparaît en 1940, dans le numéro 16 de All American Comics. Alan Scott possède une lanterne magique à partir de laquelle il forge un anneau vert, qui lui permet de contrôler les objets métalliques. Quelques années plus tard, DC relance la série. Hal Jordan devient Green Lantern. Il a reçu son anneau d’un extra-terrestre mourant. Les possesseurs de l’objet sont tous membres du Green Lantern Corps et sont surveillés par Les gardiens de l’Univers, une police interstellaire. Le pouvoir de la bague est immense : son porteur peut matérialiser tous les objets qu’il souhaite (sauf ceux de couleur jaune).

Green Arrow. Personnage créé en 1941 dans le numéro 73 de la revue More fun comics. Inspiré de Robin des Bois, il a un don immense pour le tir à l’arc. Son adresse exceptionnelle lui permet de décocher des flèches spéciales (gaz lacrymogènes, gant de boxe, boomerang, bombe à retardement…). En plus de cela, il est très doué en arts martiaux et à l’épée. A la ville, il se nomme Oliver Queen, un ancien riche bourgeois.

Les deux super-héros vont donc vivre des aventures et protéger les êtres humains. Hal Jordan se charge de protéger l’univers, tandis que Oliver Queen s’occupe de malfrats de Star City sur Terre.

Green Lantern survole une cité, afin de veiller sur la sécurité de ses habitants. Il vient alors en aide à un homme respectable, pris à partie par des voyous du quartier. A peine sa tache accomplie, il reçoit des projectiles de la part des habitants. En effet, il a défendu un homme plus que douteux. Green Arrow arrive et lui explique qu’il est ici pour expulser les locataires de leurs immeubles miteux. Avant de partir Hal est questionné par un vieil homme noir qui lui demande pourquoi il ne vient jamais en aide aux hommes de couleurs et pourquoi il ne consacre sa vie qu’à défendre les extra-terrestres. Déboussolé par ces deux événements, il change sa vision du monde, se rebelle contre Les gardiens de l’univers et décide de s’allier à Oliver pour aider son prochain…

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La très grande réussite de Green Lantern Green Arrow réside dans les récits de Dennis O’Neil. Au contraire de autres super-héros de l’époque, il livre des histoires très contemporaines et met en lumière de vrais sujets sociétaux des années 70. Il confronte ses deux héros aux fléaux de la société : la drogue, les sectes, le racisme, le féminisme, le Vietnam, la pollution, l’exploitation humaine, la crise du logement ou la crise de la surconsommation… Ce véritable tournant dans les scénarios est précurseur pour les autres auteurs, qui commencent à faire entrer les problèmes du quotidien des êtres humains dans leurs histoires prenant à revers les confrontations interstellaires jusqu’à présent la norme. Cet aspect contemporain sera avant-gardiste pour les futurs générations d’auteurs. Et même si les sujets datent des années 70, ils sont malheureusement encore d’une grande modernité. D’ailleurs c’est Green Arrow qui va éduquer Green Lantern à ces nouveaux sujets. Prenant cela de plein fouet, il va vaciller, douter, au point de se révolter contre ses propres employeurs (Les gardiens de l’Univers) et c’est ce qui fera aussi le charme des récits ici traités. De plus, les scénarios de O’Neil sont loin de la vision manichéenne de la société et de ses prédécesseurs. En effet, les « gentils » peuvent aussi avoir leur part d’ombre et là encore, troubler le sens aigu de la justice de Hal Jordan. Parfois même les deux héros seront confrontés à des masses d’êtres humains qu’ils n’arriveront pas à arrêter, tant ils ont perdu la raison et qu’il est trop compliqué de venir à bout de plusieurs hommes en colère. Le duo fonctionne à merveille, entre un Arrow, proche des simples gens, qui agit sans trop réfléchir et un Lantern, plus réfléchi, légaliste et qui perd pied peu à peu.

Le trait de Neal Adams est d’une grande force graphique. Moderne pour l’époque, il ne semble pas avoir vieilli alors que les récits datent d’une quarantaine d’années. Les expressions des visages et la musculature des héros sont quasi parfaites. Les cadrages et le sens du découpage du dessinateur permettent aux planches d’être d’une grande lisibilité.

Green Lantern Green Arrow : des histoires sombres et d’une grande modernité, par un duo d’auteurs virtuoses, Dennis O’Neil au scénario et le talentueux Neal Adams. A (re)découvrir pour un très bon moment de lecture-plaisir.

  • Green Lantern – Green Arrow
  • Auteurs : Dennis O’Neil et Neal Adams
  • Editeur: Urban Comics
  • Prix: 35€
  • Sortie:  13 juin 2014

Rencontre fortuite

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Fanny, Nico et Lila, des français, Diop et Norbert, des africains, ainsi que Karim et Shafiq, des saoudiens, se rencontrent fortuitement, à la suite d’un accident sur l’une des routes les plus empruntées d’Afrique. Cet événement est raconté dans Rencontre sur la Transsaharienne, une histoire écrite par Pierre Christin et mise en image par Sébastien Verdier.

Fanny, une étudiante parisienne en médecine, est excitée à l’idée de partir en mission humanitaire en Afrique. Sa mère, anxieuse, la met en garde des dizaines de fois. Elle part pour la première fois sur ce continent avec Nico et Lila, un couple qui a l’habitude de ces missions. Affrétant un camion remplit de médicaments, ils empruntent l’autoroute direction le sud de la France…

Au même moment, Diop et Norbert, décident de quitter leur village africain pour un avenir meilleur en Europe. Tout leur village s’est cotisé pour leur grand voyage, sachant qu’ils leur faudrait beaucoup d’argent pour la traversée clandestine. Ils montent alors dans un car et se retrouvent sur le toit pour le trajet. Tombés du bus, ils doivent continuer à pied. Quelques jours plus tard, ils se retrouvent dans un camion bondé…

A l’autre bout de la Terre, se trouvent Karim et Shafiq, saoudiens très riches, partis chasser en Afrique. Le luxe à outrance et les pétro-dollars en poche, ils veulent pratiquer leur sport favori : la chasse avec un rapace…

Ces trois groupes de personnes n’ont rien de commun, mais ils vont tous emprunter la Transsaharienne, cette route perdue au milieu du désert, étrangement propice aux rencontres les plus improbables.

Le récit de Pierre Christin est construit comme un vrai road-movie à travers le Sahara. En prise avec les sujets de société, il livre une histoire très actuelle, se transformant en un drame contemporain assez efficace. Pourtant l’histoire a tendance à démarrer lentement et c’est seulement à la moitié de l’album que l’action commence réellement. Rencontre sur la Transsaharienne possède pourtant une histoire habile et rusée mettant en scène trois groupes de personnes qui n’auraient jamais du se rencontrer car ils ont des vies différentes et surtout des rêves différents. Leur seul point commun, l’Afrique ; leur trajet commun. Les deux africains souhaitant quitter leur vie misérable, les français souhaitant aider leur prochain et les deux saoudiens souhaitant juste s’amuser à coup de milliers de dollars. Le scénariste de Valérian a rencontré Sébastien Verdier alors qu’il travaillait sur le nouveau magazine Pif, il y a quelques années. Il lui proposa alors cette histoire que le jeune dessinateur accepta. Son trait semi-réaliste est d’une grande efficacité.

  • Rencontre sur la Transsaharienne
  • Auteurs : Pierre Christin et Sébastien Verdier
  • Editeur: Dupuis, collection Aire Libre
  • Prix: 19€
  • Sortie:  20 juin 2014

 Le retour d’Army Shanks

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Après Far Arden, le récit d’aventures décalées et burlesques de Kevin Cannon, il revient en librairie avec Cratère XV, où le lecteur retrouve avec plaisir Army Shanks qui vient en aide à une jeune fille qui souhaite partir pour l’espace.

Army, un vieux loup de mer, était jusqu’alors considéré comme un véritable héros canadien. Sur l’île de Far Aden, il vivait tranquillement, jusqu’au jour où son neveu Alistair meurt. Son chagrin étant très fort, il se livrerait à des actes criminels (braquages, pillages…) sans qu’aucune preuve ne soit avancée. Depuis lors, il vit retiré de la société, dans une vieille cabane sur la banquise.

Quelque temps plus tard, le marin prépare son baluchon et rejoint la ville voisine afin d’embarquer pour La baie des baleines. A peine monté sur le ferry, il est alerté par les cris d’une jeune fille en prise avec trois marins. Wendy s’est retrouvée sur le bateau des pêcheurs en quête de dons pour rallier l’Europe. Après une bagarre mémorable entre Army et les trois hommes, il se retrouve coincé dans le filet de pêche du bateau avec la jeune fille et réussit à s’en réchapper.

Arrivés dans le troquet du coin, Wendy explique au vieil homme qu’elle souhaite partir pour Europa et non l’Europe. Sa destination stellaire, elle ne pourra l’atteindre qu’en intégrant la Europa Terre Neuve (NEP), une école qui forme les futures astronautes. Shanks décide alors de l’aider à réaliser son rêve…

A travers 500 pages, Kevin Cannon livre un récit d’aventures délirantes et burlesques. Il avait déjà démontré un talent fou de conteur à travers Far Arden, la précédente histoire de Army Shanks, en 2010 (publiée en 2012) et nominée pour un Eisner Award. Dans cet excellent roman graphique, il met en scène une fable où il entremêle habilement les combats de capes et d’épées, les courses-poursuites en bateau, des pirates de Sibérie, l’Arctique enjeu de luttes géopolitiques, des orphelins décomplexés et l’aventure spatiale. Le lecteur découvre aussi d’anciens fans de l’Union soviétique prêts à tout pour faire échouer son plan à bord de leur navire. C’est surprenant et le lecteur est parfois dérouté par tant de folie et tant d’histoires qui se croisent. Mais c’est ce que l’on apprécie dans la narration débridée et menée tambour battant par l’auteur américain. Son dessin a minima est de fait très lisible

Cratère XV : Quelle pagaille ! C’est totalement fou et réjouissant. A lire pour le plaisir !

  • Cratère XV
  • Auteur : Kevin Cannon
  • Editeur: çà et là
  • Prix: 25€
  • Sortie:  19 juin 2014

Grippy : chat délirant

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Le 19 avril, Case Départ vous présentait le tome 17 des P’tits diables, la série d’humour jeunesse de Olivier Dutto. Nous apprenions par Soleil, qu’une série dérivée serait consacrée au chat de Nina et Tom, Grippy. Le gros matou rondouillard, pantouflard et gourmand serait alors la nouvelle star de ses propres aventures. Pour les 10 ans de la série-mère est donc publié le premier tome, intitulé Y a d’la joie ! toujours mis en image par le même auteur.

Dans ce premier volume : Mamie a toujours autant de mal à sortir Grippy de son lit, elle qui est hyper dynamique… D’ailleurs, c’est la reine du roller, et pourtant le chat lui-même est très doué dans ce sport… Les deux sont toujours très joyeux et sautillant lorsque arrive le livreur de pizza… Melville, le pingouin de la famille, aime à se rafraîchir dans le frigo mais le félin lui ne s’en souvient jamais… Mamie est tellement sportive, qu’elle a décidé de faire le marathon tandis que Grippy et Melville préfèrent se prélasser, parce que supporter la vieille dame est très fatiguant… Il y a un lézard dans la boîte aux lettres et ça effraie les deux animaux: encore un blague de mamie… Melville propose à Grippy de signer une pétition en faveur des pingouins et pour lutter contre la fonte des glaces… Mamie est surprise par l’initiative de son matou : il veut aller prendre un bain… Et enfin, elle sort la voiture, direction la plage avec Grippy. Mais les vagues sont capricieuses…

On connaissait le talent de Olivier Dutto sur sa série Les P’tis diables, il récidive avec Grippy. Idéal pour les jeunes lecteurs, l’album est frais, pétillant et plein d’humour. Pour ce spin-off, l’auteur de Izbarkan dote le gros matou de la parole et le fait aussi vivre dans une autre maison, entouré d’un pingouin et d’une mamie survitaminée. D’ailleurs c’est souvent sur cet antagonisme (le chat pantouflard et la mamie dynamique) que se fondent les gags en une planche. Et ça fonctionne assez bien. Les enfants passeront un agréable moment de lecture tant les mini-récits sont amusants et le graphisme est agréable.

Grippy : De l’humour et de la gaîté : un excellent début pour cette série familiale !

  • Grippy, tome 1 : Y a d’la joie !
  • Auteur : Olivier Dutto
  • Editeur: Soleil
  • Prix: 10,50€
  • Sortie:  04 juin 2014

Les rêveries d’Akassi

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Mixture magique est le cinquième tome de la série jeunesse Akissi, signée Marguerite Abouet et Mathieu Sapin, parue aux éditions Gallimard. Dans cet album, le jeune lecteur retrouvera la petite fille ivoirienne dans l’une de ses 4 histoires.

Akissi est une petite fille ivoirienne à qui il arrive de bien étranges et amusantes aventures. Elle vit dans le quartier de Yopougon de la capitale.

- Mixture magique. L’une des amies de la maman d’Akissi lui pose une question : pourquoi n’aurait-elle pas un nouvel enfant ? Mais alors qu’elle essaie depuis longtemps, elle n’a aucun succès dans ce domaine. Pour l’aider son amie lui propose l’aide du marabout du village. A peine arrivé, le vieil homme qui ressemble à un gros pou selon Akissi, s’enferme avec sa maman et pousse des cris effrayants. Pourtant, le marabout sent une grande résistance dans la maison : Akissi ne voudrait pas de petit frère ! Il lui intime l’ordre d’avaler une mixture dégoûtante…

- Crotte guérisseuse. Boubou, le singe d’Akissi ne se réveille pas ce matin ; il ne bouge plus. Le marabout lui demande de rapporter une crotte du monstre Chachatonga afin de sauver son ami. Mais l’affreuse bête n’a jamais laissé personne l’approcher. C’est mal connaître Akissi qui se met en route pour la lointaine contrée de l’animal. Dans son baluchon, elle transporte des objets que sa famille lui ont donné : des gâteaux, une pièce de 100 francs, un rouge à lèvres et un lance-pierres…

- Beauté cracheuse. Dans un lointain pays, un roi vraiment très laid régnait sur ses sujets eux aussi tous très laids. Il s’appelait Adamémoche ou Adamélaid. Un jour, un couple donna naissance à une petite fille très belle, une beauté jamais vue de mémoire d’homme. En plus de sa grande beauté, elle reçut le don de changer les êtres laids en être beau juste avec sa salive. Elle commença alors à cracher sur les personnes qui l’entourait. Mais comme à chaque fois qu’un bel enfant naissait, il était jeté dans un puits. Et c’est ce qui se passa pour la belle petite fille et son singe…

- Cinq vengeurs valeureux. Royaume des Alycos. Un oiseau-monstre avait pris en otage cette contrée lointaine. Il neutralisait ses proies par des chants horribles : les tables de multiplications, les conjugaisons des verbes. Toutes les personnes qui entendaient ses drôles de paroles, étaient transformées en bébé. Cinq adultes décidèrent de défier le monstres : Les vengeurs valeureux, Akissina, noble d’esprit, Edmongrif, doté de super griffes, Badina, qui courait plus vite que son ombre, Pelagym, d’une grande sagesse et Papouraz, d’une force incroyable…

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Après l’immense succès mérité de sa série Aya de Yopougon (500 000 exemplaires vendus, Prix à Angoulême et déclinaison en film), Marguerite Abouet entre dans le monde de l’enfance avec ses albums Akissi. Ces histoires pour jeunes lecteurs à partir de 6 ans, sont inspirées de sa propre enfance. Ecrits comme des fables, les récits sont haut-en-couleur, nous font voyager en Afrique, le tout avec énormément d’humour. Courant sur une dizaine de planches chacun, ils mêlent les contes, le fantastique et les croyances africaines. A chaque fois, au cœur de l’intrigue, il y a Akissi, petite fille valeureuse et un brin casse-cou. Tous les personnages sont attachants, amusants et plein d’humanité. Les valeurs véhiculées dans les albums sont importantes pour les enfants : amitié, entraide ou encore courage. Le trait de Mathieu Sapin rend parfaitement l’ambiance douce et parfois très gaie des récits. Les traits lisibles et les couleurs agrémentent merveilleusement bien les planches composées de grandes cases (entre 4 et 6 vignettes par planche).

Akissi : une série jeunesse originale aux mini-récits amusants et dépaysants où l’humour y est omniprésent.

  • Akissi, tome 5 : Mixture magique
  • Auteurs : Marguerite Abouet et Mathieu Sapin
  • Editeur: Gallimard
  • Prix: 10.50€
  • Sortie:  12 juin 2014

La guerre pour Tripoli

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Au 19e siècle, au large des côtes de l’Afrique du Nord, Tripoli est un état barbaresque et de piraterie faisant régner la terreur sur toutes les mers de la région, en exigeant un droit de passage aux navires les empruntant. Les Etats-Unis d’Amérique, n’entendant pas se laisser faire, créent une légion pour ramener l’ordre dans cette région africaine. Basée sur des faits réels historiques, Youssef Daoudi livre une œuvre fictionnelle racontant cette aventure hors-du-commun dans l’album Tripoli, le premier fait d’armes des USA en dehors de leur territoire.

1801. Royaume de Tripoli. Le pacha Ali Karamanli fait convoquer aux aurores, William Eaton, le consul des Etats-Unis. Le chef tout puissant de la ville exige du chef de la diplomatie une frégate, des canons, des mousquets et une forte somme d’argent en liquide. Dans l’attente de cette contrepartie indiquée dans un traité, il décide de faire pourchasser les navires américains et de les dépouiller de leur cargaison.

Quelques mois avant ce coup de force, le seigneur de la cité, était tombé dans une embuscade tendue par Yusuf, un adversaire, qui devait le contraindre à se soumettre à cet autre chef de clan. Pourtant ce coup d’éclat restera sans conséquence, le pouvoir de Karamanli ne vacillera que quelques années plus tard.

1803. Palais présidentiel des Etats-Unis. Thomas Jefferson excédé par les humeurs de Tripoli décide que dorénavant son pays ne se laisserait plus intimider. Entre temps, Yusuf a récupéré le trône vacant du pacha. Le président rappelle l’ancien consul Eaton afin d’aider Karamanli à reprendre son territoire. Même si les tensions étaient existaient entre les deux hommes de pouvoir, elles étaient moins fortes que celles entre les américains et le nouveau pouvoir tripolitain. L’ex-diplomate, à la tête de 500 hommes, part alors en guerre. Dans cette troupe bigarrée, se trouvent des soldats américains, des mercenaires grecs, arabes, berbères et italiens.

Le récit de Youssef Daoudi repose sur une thématique intéressante, un fait historique méconnu en France. Cet événement fondateur de la diplomatie des Etats-Unis met en lumière les premières relations fortes entre les américains et un pays d’Afrique et pose les bases d’une hégémonie militaire et territoriale de l’Amérique. Pourtant le début de l’album est poussif et les deux-trois flash back entremêlés n’apportent guère de lisibilité. Les récitatifs nombreux et les quelques planches un peu bavardes cachent un scénario pourtant original. Le trait réaliste de l’auteur de la Trilogie Noire (avec Philippe Bonifay) est efficace et les visages finement hachurés sont très expressifs. Les teintes de couleurs sont en belle harmonie avec l’Afrique du Nord (ocre, sable, verts et marrons).

  • Tripoli
  • Auteur : Youssef Daoudi
  • Editeur: Glénat
  • Prix: 19€
  • Sortie:  18 juin 2014

Boulard, ce boulet !

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Les éditions Bamboo publient le deuxième tome de Boulard, une série dérivée de l’immense succès éditorial Les profs. Dans ce volume, En mode love, le lecteur peut suivre les aventures délirantes du célèbre cancre. Comme pour la série-mère, elle est scénarisée par Erroc mais dessinée par Mauricet, qui prend le relais de Pica. Au fil des pages, l’éternel redoublant joue de malchance pour séduire la belle Chloé.

Thierry Boulard est le véritable cancre du lycée : pitre et figure emblématique, ses notes ne dépassent jamais 2/20. Il passe son temps dans le bureau du proviseur ou du CPE, parce qu’il a tagué les murs de l’établissement. Pourtant, il n’est pas si bête qu’il ne le prétend, il peut avoir de temps en temps beaucoup de répartie ou d’imagination pour se sortir des pires situations. Il est très apprécié des élèves et de certains profs. Ces derniers craignent beaucoup son père, un homme très costaud.

Boulard n’aime pas ranger sa chambre, que sa mère qualifie de porcherie… Pour l’anniversaire de Chloé, sa prétendante, il lui offre un drôle de cadeau : un cœur de veau… Lors du concert qu’il donne avec son groupe, il lui dédie une chanson d’amour… Le petit frère de Boulard est son exact opposé : intelligent, travailleur, il ne peut néanmoins par résister à la sortie du dernier jeu vidéo… Le père du jeune ado est aussi un grand enfant, alors qu’il doit le fâcher, il décide de s’amuser avec son fils : ils deviennent chevalier Jedi… Pourtant Thierry doit apprendre à conduire avec son paternel, mais la voiture va en subir les conséquences…

Erroc s’est inspiré de ses deux enfants adolescents pour créer la série Boulard. Véritables source d’inspiration, ils ne sont pas aussi pantouflards que le héros du scénariste. Pour le définir, il dit d’ailleurs : « Boulard est parfois bête à pleurer mais il est de temps en temps traversé par des éclairs de génie, de lucidité. Il a des réflexions très justes, une philosophie de vie, comme si sa cancritude découlait d’une vraie réflexion (Boulard pourrait parler de cancritude, tout en sachant que ce n’est pas un vrai mot, par exemple) ». Il met donc en scène, ce personnage secondaire des Profs dans son quotidien, avec son amoureuse, ses parents, son frère ou ses voisins, à travers des gags en une planche, souvent drôles. On rit assez facilement à ces mini-récits qui ont beaucoup de fraîcheur. Il n’y a d’ailleurs aucune prétention dans cette série qui se veut populaire comme Les Profs. Pour la partie graphique, il a fait appel à Mauricet, qui a déjà travaillé avec Pica sur la série-mère. Son trait humoristique remplit bien sa fonction comique par le dessin.

  • Boulard, tome 2 : En mode love
  • Auteurs : Erroc et Mauricet
  • Editeur: Bamboo
  • Prix: 10,60€
  • Sortie:  28 mai 2014

Un amour de cuisinier

(pour un public averti)

un amour de cuisinier
Les éditions Taïfu publient Un amour de cuisinier, une histoire signée Junko. Ce yaoi (manga dessiné surtout par des femmes à destination d’un public féminin, dans lequel l’intrigue est centrée autour d’une relation homosexuelle entre personnages masculins) met en scène Sakai, un jeune garçon se rêvant en grand chef cuisinier et qui débarque dans une pension où vivent 3 colocataires.

Sakai, jeune lycéen, apprend la cuisine dans un lycée hôtelier japonais. Ce jour-là, il s’évanouit dans l’un de ses cours ; il est exténué. Depuis plus d’un an et tous les matins, il doit se lever à 4h du matin pour rallier son établissement scolaire, à 3h de trajet de chez lui. Son rêve ultime étant de devenir un grand chef comme le fut son grand-père, décédé, qu’il vénère.

L’un de ses camarades lui parle d’une pension à dix minutes du lycée où l’une des chambres est vacante depuis qu’un des locataires est parti vivre avec son amie. Le loyer étant très faible, le jeune garçon accepte après avoir été reçu par la propriétaire, Shimura.

Mais il aurait du se méfier de ce prix défiant toutes concurrences. Le jour de la visite, la pièce à vivre était rangée et propre. Quelques jours plus tard, lors de son emménagement, le lieu est sale et dans un grand désordre. Il rencontre alors les trois autres colocataires : Tsubasa, le bel étudiant en droit, Shôhei, apprenti acteur et Yasuhisa, la jeune femme intrigante. Il décide de tout ranger, ne supportant pas le bazar.

Ils le mettent alors au défi de leur faire à manger avec les restes du frigo. Après quelques minutes, le plat est prêt et fait le bonheur des trois autres. Son talent opère. Shôhei allant jusqu’à le réveiller en l’embrassant le lendemain matin. L’acteur très ivre le prenant pour sa petite amie. Sakai commence à tomber sous son charme…

Le récit très classique de Junko est somme tout très efficace, reposant sur l’idylle naissante entre Sakai et Shôhei. Cette histoire d’amour est sensible et touchante, tout en retenue. Pas de scènes explicites ici, tout est suggéré. Pourtant le charme opère sur le lecteur parce que les personnages sont attachants et que l’on suit le quotidien des colocataires avec plaisir : leur vie estudiantine, les repas concoctés avec soin par l’apprenti cuisinier et des situations comiques à foison. L’histoire est parsemée de moments humoristiques agréables, l’ambiance est à la gaîté et à la bonne humeur. Le trait soigné de la mangaka est simple et atteint facilement son but : faire passer un excellent moment de lecture. Les expressions des personnages sont très réussies. A déguster !

  • Un amour de cuisinier
  • Auteur : Junko
  • Editeur: Taïfu
  • Prix: 8,99€
  • Sortie:  22 mai 2014

Et pour quelques pages de plus…

Pour compléter notre sélection de la semaine, Case Départ vous conseille aussi les albums suivants :

Crazy Zoo

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Les éditions Delcourt publient le premier volume de la nouvelle série Crazy Zoo. Ce manga déjanté, burlesque est signé Kohei Horikoshi et raconte la visite de Hana et Shîna d’un incroyable zoo où des créatures délirantes croisent le chemin des deux héros.

Hana, jeune lycéenne, est mal considérée par son entourage ; tout le monde pense qu’elle n’est bonne à rien et très gaffeuse. Pourtant, elle est bien décidée à prouver le contraire. Pour cela, elle réussit à se faire embaucher dans un zoo. Mais pas n’importe quel zoo !

La nuit, elle découvre que tous les animaux se transforment en créatures hybrides ! Elle commence alors à visiter l’établissement avec Shîna, l’homme-lapin, directeur du zoo. Insupportable et bagarreur, l’étrange patron va lui en faire voir de toutes les couleurs.

Prévue en cinq volume, Crazy Zoo s’avère une série burlesque et très déjantée. Pourtant, le récit de Kohei Horikoshi est assez classique dans sa construction. La folie de l’histoire est surtout portée par Shîna, complètement fou, égoïste et bagarreur, ainsi les animaux hybrides. En effet, le directeur a le don de donner la parole à ces créatures. Grâce à ces personnages, le manga prend un tour très humoristique et absurde. Il faut en effet lire cette série au second degré. Le trait du mangaka est efficace et plutôt plaisant. Un bon début, qui se délite vite au fil des pages. On attend le deuxième tome pour observer si l’histoire décolle un peu.

  • Crazy zoo, tome 1
  • Auteur : Kohei Horikoshi
  • Editeur: Delcourt
  • Prix: 6,99€
  • Sortie: 14 mai 2014

Glénat Poche

psicopattes
2014, c’est l’année des romans poche chez Glénat ! Les héros préférés des enfants sont déclinés en livre pour les jeunes lecteurs (stars du petit ou grand écran, héroïnes de manga ou nouveaux héros) : Les lapins crétins, Chi, Kilari, Les as de la jungle et Psicopattes. Chaque titre coûtera la modique somme de 4,99€ avec des histoires originales et des illustrations inédites. Ces titres pour les 6-11 ans sont catégorisés par un système d’étoiles : 1 = première lecture, 2 = je lis tout seul et 3 = je maîtrise la lecture. Le point commun de ces albums : l’humour !

Psicopattes (Bruller et Tébo) : Panique à la ferme est une création originale des deux auteurs. Niveau 2 de lecture.

Les animaux de la ferme ont une vie rythmée au gré des caractères de chacun. Un canard adolescent et rebelle incompris par sa famille, côtoie un cochon obsédé par la propreté, une poule mystique, un cheval poète dont tous les animaux fuient les rimes incessantes, et d’autres animaux à la personnalité colorée qui mènent une existence pas du tout paisible, animée par l’intrusion d’Antoine, le renard alternatif, en guerre contre les poules. Les événements du quotidien s’articulent autour des poussins jumeaux rappeurs, qui se mêlent de plus ou moins près de la vie des autres avec une totale inefficacité et une débilité qui n’a d’égale que leur sens de l’arnaque. En retrait de la ferme, Claude le taureau reçoit dans son pré, au gré des histoires, ses patients et les aide à trouver des pistes pour changer leur comportement et résoudre les divers problèmes qui nous empoisonnent la vie : conflits avec d’autres animaux, angoisses, doutes, peurs simples ou vraies phobies.

Pour le tome 1 : Les pattes dans la boue. Otto, encombré dans son quotidien par une maniaquerie excessive, désireux d’être un cochon comme les autres, vient en thérapie chez Claude pour essayer de résoudre son problème.

lapins crétins
Les lapins crétins : Omelette party. Niveau 3 de lecture.

Après avoir envahi nos consoles de jeux, les Lapins Crétins débarquent à la TV et dans la collection Glenat Poche ! Un seul mot convient pour décrire cette série : crétin… Cela tombe bien, c’est le nom des héros.

Ils ne parlent pas, ne pensent pas, n’ont pas de nom, ne sont pas des animaux même s’ils sont des lapins. Adaptés de la série télévisée qui sera l’événement de la rentrée sur France 3, les titres de la collection Glenat Poche sont un reflet exact de la … crétinerie de nos lapins préférés !

Chi (Konami Kanata) : Un chaton tout mignon. Niveau 1 de lecture.

chi

Adapté du célèbre manga, Chi raconte l’histoire d’un petit chat recueilli par une famille et son évolution au sein de cette famille. Chaque histoire met en scène un moment marquant de cette vie de chat : sa première rencontre avec une auto, avec un chien, comment il va apprendre à faire ses besoins dans la litière, le bon goût des croquettes, la chaleur du soleil à travers les vitres, le confort ouaté des pantoufles de papa, etc. Conçue pour un très jeune public qui découvre la lecture, Chi en Glénat Poche apportera aux plus petits une « initiation » au Manga. Et, de plus, qui peut résister au charme de Chi ?

Tome 1 : Un chaton tout mignon

Un pauvre petit chaton qui a perdu sa maman est recueilli par Yohei, un adorable petit garçon et sa charmante famille. Au fil des pages, Chi le petit chat (et vous apprendrez pourquoi il porte ce nom) va découvrir la vie avec toutes ses joies et aussi ses peurs !

kilari
Kilari (An Nakahara) : Mignonne, et alors ? Niveau 2 de lecture.

Kilari Tsukishima est une collégienne de 14 ans gourmande et insouciante jusqu’au jour où elle rencontre Seiji, célèbre chanteur appartenant au groupe Ships. Elle tombe follement amoureuse de lui et décide de devenir une star à son tour, afin de le séduire. Un long parcours débute pour elle, qui l’amènera à vivre bien des aventures et des rencontres étonnantes. Kilari peut également compter sur l’appui de Na-san, son petit chat, doué en arts martiaux et en cuisine, pour la consoler des misères de l’arrogant Hiroto.

Plébiscité par les fans du monde entier, Kilari Révolution a détrôné Witch au Japon. Le dessin animé est déjà diffusé en France sur la chaîne TV Télétoon (depuis septembre 2008) et on ne compte plus les blogs dédiés à l’héroïne.

Les as de la jungle. Tome 1 : Captain Cahouette. Niveau 2 de lecture.

as de la jungle

Quand dans la jungle il y a un problème à résoudre ou une injustice à réparer, pas de souci : il suffit de tirer le signal des As de la Jungle pour qu’ils accourent à la rescousse ! Maurice, le pingouintigre, celui que tout le monde appelle « le grand guerrier tigre », n’hésite jamais à entraîner le reste de la troupe dans une nouvelle aventure. Pas question de partir sans Junior, le poisson-tigre, son fils adoptif et son meilleur élève de Kung-fu, Miguel, le gorille, qui adore « taper taper taper » et manger des bananes, Gilbert, le tarsier, cerveau de la bande, toujours accroché à sa branche et souvent de mauvaise humeur, Batricia la chauve-souris au grand coeur et à la gaffe facile, et enfin l’artiste de la bande : Fred le phacochère-crooner, qui n’hésite pas à les accompagner quand il n’est pas en tournée à l’autre bout de la Jungle. Mais qui garde le repaire des As quand ils sont en mission ? Al et Bob, les deux crapauds de la mare, inséparables et aux qualités multiples et insoupçonnées…

  • Glénat Poche
  • Auteurs : Collectif
  • Editeur: Glénat
  • Prix: 4,99€ par titre
  • Sortie: 4 juin 2014

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