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[critique] The Raid 2 : plus long, donc meilleur ?

Par Vance @Great_Wenceslas

Succès surprise en 2011, The Raid avait su s'attirer les faveurs d'un public en manque de films d'action efficaces et énergiques. De quoi donner envie à son réalisateur de tourner une suite, plus complexe et ambitieuse.

[critique] The Raid 2 : plus long, donc meilleur ?

The Raid compte, selon les amateurs de films d'action, comme l'une des meilleures surprises du genre. En 2011, nombreux étaient ceux qui criaient au chef d'œuvre à propos du film de Gareth Evans. Restons mesurés, si The Raid s'avérait effectivement très bon, ce n'était certainement pas pour son scénario prétexte ni pour son originalité, mais plutôt pour sa mise en scène nerveuse et efficace et ses chorégraphies bourrées d'énergie. Le film ayant reçu un aussi bon accueil, il était plus que logique de mettre en chantier des suites. C'est désormais chose faite avec ce The Raid 2 Berandal, qui tire son titre (Berandal signifiant « délinquant » en indonésien) d'un ancien scénario datant de 2009 de Gareth Evans, remis au goût du jour et finalisé en 2012. Il faut dire qu'à l'époque, ce script nécessitait un gros budget, et le réalisateur avait dû l'écarter pour s'atteler à la place à Merantau, son premier succès d'estime. Remaniée pour l'occasion, l'histoire de Berandal devient ainsi celle de la suite de The Raid. Fini le film-concept se déroulant en quasi huis clos, place à une fresque mafieuse ambitieuse et complexe.

[critique] The Raid 2 : plus long, donc meilleur ?

On ne pourra pas reprocher à Evans de choisir la facilité en ne cherchant pas à se diversifier ou à enrichir son univers. En sortant du milieu cloisonné de l'immeuble du baron de la drogue du premier film, le metteur en scène se retrouve à devoir placer son action dans une multitude de décors, donc à devoir faire preuve d'une plus grande imagination pour offrir un spectacle continuellement inventif. Cette fois-ci, l'équipe se confronte à de plus grandes difficultés techniques, notamment dans la réalisation de poursuites automobiles, la grande nouveauté de cet épisode. Un challenge remporté avec brio puisque d'un point de vue purement formel, ce The Raid 2 ne déçoit pas. Chaque séquence musclée se révèle parfaitement cadrée et intégrée au récit. Ceux qui ont apprécié le précédent film devraient donc une fois de plus adorer. En revanche, The Raid 2 a tendance à trop en faire lorsqu'il s'agit de dérouler une intrigue somme toute très convenue, s'étiolant par d'incessants bavardages censés étoffer la caractérisation des protagonistes (la plupart des badguys sont d'ailleurs « fonctionnels », renvoyant le parcours du héros pour arriver jusqu'à eux à une partie de jeu vidéo). Mais ce n'est clairement pas le point fort de Gareth Evans, qui n'arrive pas à condenser son histoire pour en faire un film mieux rythmé. Car si l'on peut saluer l'effort pour faire de ce The Raid 2 plus qu'un enchaînement simpliste de scènes de fight, notamment dans sa recherche esthétique plutôt intéressante, on risque en revanche de trouver le film extrêmement longuet (2h30 !).

Note sur 5 : 3

Encore une fois, pas le chef d'œuvre tant attendu, mais un film très efficace pour les amateurs, quoique bien trop maladroit en terme de construction narrative, et qui surpasse le premier.

[critique] The Raid 2 : plus long, donc meilleur ?

Titre original

The Raid 2 Berandal

Mise en scène 

Gareth Evans

Date de sortie

23/07/14 avec le Pacte 

Scénario 

Gareth Evans

Distribution 

Iko Uwais, Julie Estelle, Arifin Putra, Yayan Ruhian & Ryuhei Matsuda

Photographie

Matt Flannery & Dimas Imam Subhono

Musique

Joseph Trapanese & Fajar Yuskemal Tamin

Support & durée

2.35 : 1 / 150 minutes

 

Synopsis : Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale, avec sa femme et son tout jeune fils…. Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d'Uco, le fils d'un magnat du crime indonésien - son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.

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