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Critiques Séries : Those Who Kill (US). Saison 1. BILAN.

Publié le 28 juin 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Those Who Kill (US) // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


J’ai mis énormément de temps à aller au bout de cette première saison de Those Who Kill. J’avais pu engloutir la série originale plus tôt cette année mais je n’avais pas réussi à trouver la motivation de regarder le remake produit par A&E qui a fait un tel four d’audience que la série avait été déprogrammée avant d’être programmée à nouveau mais sur une plus petite chaîne du câble sur laquelle la série n’a pas brillée et s’est donc éteinte dans le silence le plus total. Ce que je peux comprendre. A l’issue de cette saison de Those Who Kill, je ne retiens pas grand chose et la pauvre Chloe Sevigny cabotine dans le rôle de Catherine Jensen. Ce n’est pas de sa faute si son personnage est aussi mal creusé et que l’actrice n’a donc pas grand chose à jouer. La série originale était assez brute et se permettait énormément de choses. Le problème de ce remake c’est qu’il ne cherche pas vraiment à nous en dire plus sur la ville de Pittsburg (même si c’est justement appréciable que cela ne soit pas une ville éculée du système américain des séries policières) - comme je le disais pour le pilote de la série - mais à nous délivrer du torture porn qui fait dans la surenchère et tombe donc dans tout ce que la série n’aurait jamais dû être. La réflexion policière vient clairement à manquer et je justifie donc jamais le titre de la série.
Si j’aime la mécanique de la série (on ne suit pas des tueurs pendant un épisode mais une enquête sur plusieurs épisodes), je dois avouer que j’ai été très déçu des méchants de l’histoire. Tous sont plus ou moins clichés et mis à part le premier vu dans le pilote (dans une intrigue bien trop saucissonnée et raccourcie), les autres tombent justement dans cette démonstration de la série violente par principe car nous sommes sur le câble et qu’il faut tout se permettre pour faire parler de Those Who Kill. Je n’ai pas vraiment envie de voir cette série comme une bonne série. Bien au contraire, il y a un excellent casting (je me demande même comment ils ont fait pour réunir tant d’excellents acteurs) mais la production est assez minable et ne délivre jamais ce que l’on attendre de sa part. Bien au contraire, on retrouve donc des personnages à droit et à gauche dans une mécanique huilée certes mais qui démontre bien rapidement ses limites. Surtout quand on voit à quel point le rythme est amorphe. Du coup, la série enferme énormément de talents dans des personnages qui n’ont strictement aucun intérêt. L’influence de la série européenne et nordique noir dans les séries policière américaine est une vraie tendance ces dernières années.

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Si certaines sont de vraies réussites (et je pense au remake de The Killing), d’autres sont des vraies catastrophes (et je pense à Those Who Kill). La structure de la série était un peu plus originale que ce que l’on avait l’habitude de voir dans la série et forcément, j’étais ravi de voir qu’ils allaient tenter de changer les choses mais ce n’est pas suffisant. La tendance est bien là mais le résultat ne délivre malheureusement pas. On se retrouve donc avec des personnages assez médiocres et une mécanique des plus médiocre. Car tout semble un peu trop tiré par les cheveux et mal fichu. Les intrigues évoluent donc en roue libre sans réellement chercher à nous faire plaisir ou encore à nous amuser. Bien au contraire, le résultat n’est pas et du coup le film ne délivre jamais vraiment. D’un point de vue purement esthétique, ce n’est pas plus travaillé que ça. Il y a bien le dernier tueur et sa peinture fluo qui aurait pu permettre au metteur en scène de faire quelque chose mais cela manque cruellement d’inspiration et donc tout ce que l’on peut voir à l’écran semble amorphe. Pour en revenir aux personnages, celui de Catherine Jensen est donc sensé incarner Those Who Kill. Sauf que le personnage manque cruellement d’intérêt. Le scénario ne sait pas quoi faire pour lui donner de la valeur, tout simplement.
Chloe Sevigny n’a pas toujours été parfaite dans les rôles qu’on a pu lui confier et pour le coup, je crois qu’elle peut rayer Those Who Kill de son CV. C’est une catastrophe car la pauvre se retrouve à jouer des émotions avec un ton plutôt ridicule. C’est dû à une très mauvaise direction des acteurs mais aussi au fait que l’actrice n’a pas grand chose à jouer et tente donc tant bien que mal de meubler. Ce rôle est donc assez générique, sans vraie forme. On retrouve donc une formule qui tente de fonctionner, calquée ici et là sur des personnages déjà vu des dizaines de fois dans d’autres séries policières. Notamment The Bridge pour l’héroïne torturée. Elle se retrouve donc avec Thomas Schaeffer (incarné par James D’Arcy). Lui cependant donne à la série un vrai coup de fouet. Grâce à lui je ne me suis donc pas totalement ennuyé au fil des épisodes. Les scènes qu’il partage avec Catherine sont même les meilleures de la série alors que l’on ne s’y attendait pas forcément. Quand on sait que derrière Those Who Kill il y a Glen Morgan, on se demande ce qui est arrivé à ce dernier. Il avait su faire tellement de belles et bonnes choses avec X-Files. Là c’est juste incompréhensible et tellement mal fichu. J’ai eu beaucoup trop de mal à finir tout ça et le pauvre Joe Carnahan (The Blacklist) a donné une pâte molle à la mise en scène en carton de la série.
Note : 4/10. En bref, on s’ennui, ça cabotine et le tout fini donc par devenir aussi intéressant qu’un documentaire nocturne sur la première chaîne de France.


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