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Le Jour d'Après (1983)

Publié le 06 juillet 2014 par Olivier Walmacq

jour d'après 1983

genre: science fiction, post-apocalyptique (interdit aux - 12 ans)
année: 1983
durée: 2h05

l'histoire: Alors que les radios et télévisions ne cessent de diffuser des communiqués alarmants sur la crise qui sévit en Allemagne, les citoyens vaquent à leurs occupations habituelles. Mais très vite, les pires craintes deviennent réalité. En réponse aux missiles envoyés par les USA, les Soviétiques lancent des bombes nucléaires sur l'Amérique. C'est alors l'horreur. Un gigantesque champignon éclaire le ciel, dévastant le pays en quelques minutes. Les quelques centaines de rescapés vont désormais devoir survivre face aux horribles conséquences de cette attaque

la critique d'Alice In Oliver:

Attention à ne pas confondre Le Jour d'Après, réalisé par Nicholas Meyer en 1983, avec le film homonyme de Roland Emmerich. Toutefois, les deux longs-métrages ont au moins un point au commun: il est bien question ici de la fin du monde, à la seule différence que le film de Nicholas Meyer fout un véritable uppercut dans le derche au blockbuster de Roland Emmerich.
Mieux encore, dans le genre post-apocalyptique et fin du monde, Le Jour d'Après est probablement la ou l'une des meilleures productions jamais réalisées. A l'origine, Le Jour d'Après est un téléfilm, donc une production destinée à la télévision.

Pourtant, ce téléfilm sera exploité par la suite dans les salles obscures, un an après sa première diffusion à la télévision (donc en 1984). Au niveau de la distribution, Le Jour d'Après réunit Jason Robards, Steve Guttenberg, JoBeth Williams, John Cullum, John Lithgow et Amy Madigan.
Le film (enfin... téléfilm...) a été réalisé dans un contexte très particulier, et plus précisément dans un moment de grande tension entre les gouvernements de Ronald Reagan et de Youri Andropov. A ce moment-là, la Guerre Froide fait toujours rage entre les Etats-Unis et la Russie. La peur d'une Troisième Guerre Nucléaire sur fond d'holocauste nucléaire est bel et bien présente.

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Après la diffusion du film, un débat télévisé a été organisé entre William F. Buckley, un écrivain conservateur, et Carl Sagan. Au cours de ce débat, le concept d'hiver nucléaire est évoqué pour la première foisLa première diffusion de ce film a eu un impact médiatique important.
Aucun des sponsors habituels de la chaîne n’a souhaité diffuser de publicité dans la partie du film qui suit l’attaque nucléaire. 
On estime à plus de 100 millions le nombre d'Américains à avoir regardé ce téléfilm depuis sa première diffusion. Le Jour d'Après aura donc un véritable impact sur la population américaine.

Il faut dire que le film repose sur de nombreuses images d'archives. Ce qui le rend d'autant plus crédible et particulièrement effrayant. Certaines scènes de panique sont issues du film Un Tueur dans la Foule, tandis que des scènes de destruction proviennent de Meteor.
Vous cherchiez la référence ultime et/ou absolue en terme de film post-apocalyptique et de fin du monde ? Il se trouve sous vos yeux et se nomme Le Jour d'Après. En tout cas, personnellement, j'ai pris une claque monumentale avec ce film ! Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS !

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Alors que les radios et télévisions ne cessent de diffuser des communiqués alarmants sur la crise qui sévit en Allemagne, les citoyens vaquent à leurs occupations habituelles. Mais très vite, les pires craintes deviennent réalité. En réponse aux missiles envoyés par les USA, les Soviétiques lancent des bombes nucléaires sur l'Amérique. C'est alors l'horreur.
Un gigantesque champignon éclaire le ciel, dévastant le pays en quelques minutes. Les quelques centaines de rescapés vont désormais devoir survivre face aux horribles conséquences de cette attaque

Certes, comme je l'ai déjà souligné, au moment de sa diffusion aux Etats-Unis, Le Jour d'Après fera l'effet d'une véritable bombe (c'est le cas de le dire...). Toutefois, le long-métrage reste beaucoup trop méconnu en France. Ce qui est assez étrange par ailleurs...
Pour le reste, Le Jour d'Après se divise en trois parties bien distinctes. Dans la première partie, le scénario du film est de facture classique et nous brosse le portrait et le quotidien de différents personnages à divers endroits des Etats-Unis. Ce n'est pas forcément la partie la plus intéressante du film, même si la tension reste palpable.

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Ensuite, Nicholas Meyer parvient à rendre ses personnages humains et plutôt attachants. Puis, peu à peu, la tension monte... jusque l'inéluctable. C'est la seconde partie du film, beaucoup plus courte que la première, puisqu'il s'agit des ravages provoqués par un champignon atomique.
Cette seconde partie est d'une durée de dix minutes environ. A partir de là, pour les âmes sensibles merci de quitter leur siège et d'aller faire un petit tour. Rien que pour ses dix petites minutes, le film mérite au moins son visionnage. Indéniablement, Le Jour d'Après est un film choc.
Cette séquence de destruction massive est presque indescriptible et a pour objectif de marquer durablement les esprits.

En résumé, personne n'est épargnée: hommes, femmes, enfants et animaux sont carrément irradiés et balayés de la surface de la planète. La troisième partie du film joue davantage l'aspect du documentaire mais se révèle toute aussi effrayante. Certaines personnes ont survécu à l'Holocauste.
Hélas, très vite, la survie laisse place au désespoir. En résumé, ne vous attendez pas à un happy end ou à une quelconque forme d'espoir ou de joyeuseté. C'est aussi une troisième partie bouleversante puisque le spectateur est amené à partager (avec les principaux protagonistes du film) les retombées de la Troisième Guerre Mondiale.

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Les radiations, le retour de la peste et du choléra, la famine et le chaos règnent en maîtres. Les routes et les chemins sont régulièrement jonchés pour un tout un tas de cadavres humains et d'animaux. Evidemment, le film n'est pas sans faire référence au désastre d'Hiroshima. Le Jour d'Après marque surtout par son réalisme cru, brut et sans concession.
A aucun moment, le long-métrage ne faiblit dans ses intentions. En gros, ne vous attendez pas à une production hollywoodienne. En ce sens, Le Jour d'Après fait figure d'avertissement à tous les gouvernements du monde.

note: 17.5/20


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