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Claude Izner : Les Souliers bruns du quai Voltaire

Publié le 08 juillet 2014 par Lebouquineur @LBouquineur

Claude IznerClaude Izner est le pseudonyme commun utilisé par Liliane Korb (née en 1940) et sa sœur Laurence Korb (née en 1951, également connue sous le nom de Laurence Lefèvre), pour signer, depuis 2003 des romans policiers historiques situés à Paris la fin du XIXème siècle. « L'idée du pseudonyme nous est venue il y a trente-cinq ans, quand nous avons commencé à écrire ensemble. Nous l'avions rejetée parce que pendant longtemps nous avons, parallèlement à notre travail commun, écrit séparément, notamment pour la jeunesse. Mais, peu à peu, notre travail en tandem a fait de nous un auteur, aussi, quand nous avons commencé la "saga Legris", en 2000, avons-nous eu envie d'adopter ce nom de plume. Claude, qui est le second prénom de Liliane, contient la première syllabe du prénom Laurence. Izner est le nom de jeune fille de notre mère. Cette Claude Izner fut pour nous une seconde naissance et nous a porté bonheur ! »

Les Souliers bruns du quai Voltaire, paru en 2011, est l’un des volets de la série dont Victor Legris est le héros. Libraire d'une trentaine d'années, propriétaire de la librairie L'Elzévir, sise au 18 rue des Saints-Pères, dans le Paris des années 1890-1900. Passionné de photographie et d'ouvrages anciens, il se trouve mêlé à des affaires criminelles qui défraient souvent la chronique. Parmi les autres personnages qu'il côtoie, citons Kenji Mori, père adoptif de Legris et son associé, Iris, fille de Mori, Tasha, peintre et épouse de Legris, Joseph, commis de librairie et friand de comptes rendus d'affaires criminelles dans les journaux, et époux d'Iris.

J’ai entamé ce roman avec deux a priori favorables, le premier parce que l’auteur – que je n’avais jamais lu – est réputé dans son créneau d’activité et le second, parce qu’il était question d’une enquête dans le milieu des bouquinistes des bords de Seine et des amoureux des livres. Las, à l’arrivée je suis un peu déçu.

Pourtant il y a tant de bonnes choses dans ce roman ! Or, justement, ignorant le proverbe « Le trop est l’ennemi du bien », Claude Izner finit par lasser. J’étais prêt à me passionner pour cette reconstitution méticuleuse du Paris de 1898, le centre historique, des quais au Marais et aux Halles entre autre. Je commençais à me régaler des images à la Tardi me venant à l’esprit, de ce je sais quoi à la Léo Mallet et de cette écriture pastichant les anciens, riches en tournures de phrases démodées ou jolis mots (« son prince marchand »). Mais n’est pas Emile Zola (l’action se déroule durant l’affaire Dreyfus) qui veut, toutes ces descriptions, cette accumulation de documentation d’époque régurgitée et surtout, la pléthore de personnages secondaires ont fini par m’assommer. Et comme l’intrigue policière proprement dite n’est pas folichonne (« un tissu d’invraisemblances sorties droit de mon imagination » avoue un personnage) même si elle présente des aspects intéressants (cadavre dans un chaudron de confiture, recherche d’un vieux livre et arrivée inopinée du fameux comte de Saint-Germain) je suis resté sur ma faim.  

Un roman qui n’est pas mauvais, mais bien loin de ce que j’en espérais…

« Hier matin, un libraire en chambre, M. Sosthène Larcher, qui commerçait à l’entresol d’un immeuble de la rue de la Grange-Batelière, a été trouvé lardé de coups de couteau. M. Larcher, surnommé l’équarisseur, dépeçait toutes sortes de livres pour en écouler les gravures et les enluminures à la pièce. Il a subi un sort identique à celui qu’il réservait à ces trésors de bibliophilie. »

Claude Izner
Claude Izner  Les Souliers bruns du quai Voltaire   10-18  - 357 pages –


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