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Rebondiront-ils en 2014 : les quarts-arrières

Publié le 18 juillet 2014 par Sixverges
Rebondiront-ils en 2014 : les quarts-arrièresJ-R poursuit sa série sur les gros noms qui tenteront de relancer la machine après une campagne 2013 ordinaire. Aujourd’hui, l’emphase est mise sur les quarts-arrières. Bizarrement, il n’a pas été trop difficile de trouver des candidats qui en ont arraché!!
Eli Manning - Giants
Difficile de trouver meilleure illustration d’un athlète qui doit se relever d’une saison misérable dans ce qui est autrement une glorieuse carrière que le petit frère de l’autre. Meneur incontesté des interceptions, le # 10 n’a jamais semblé à l’aise en 2013. En fait, son meilleur coup est survenu dans une campagne publicitaire avant de commencer à jouer.  Car, soyons francs, Eli est plus téméraire que la moyenne des ours. Des interceptions, il en a toujours lancé plus que le guide du parfait petit footballeur recommande. Cependant, les autres années, il savait compenser par des bombes pour le majeur et de savantes remontées lorsque nécessaire. De plus, quand l’enjeu grimpait, la qualité de son jeu suivait en conséquence. La vraie source d’inquiétude est là : ces éléments positifs ont complètement disparu du coffre à outils du benjamin l’an passé. De plus, Eli a perdu une de ses cibles de prédilection, Hakeem Nicks, qui captera dorénavant les relais d’Andrew Luck dans la maison que son frère a bâtie. Il n’y a qu’à regarder son aîné fracasser les records pour comprendre que les 33 printemps d’Eli ne représentent pas nécessairement un handicap et celui-ci se dit enthousiaste d’apprendre la nouvelle tactique offensive que sa formation veut implanter cet automne. Peut être est-ce le défi dont Eli avait besoin pour relancer sa carrière? Après tout, c’est habituellement lorsque les sceptiques commencent à jaser trop fort que Manning est à son meilleur.
Possibilité de réhabilitation : 60 %
Robert Griffin III - Redskins
Une des rumeurs les plus drôles de la saison morte fut celle envoyant Mike Shanahan dans la cabine de commentateurs de Fox à l’analyse des parties des Redskins. Oh le beau lavage de linge sale auquel nous aurions eu droit…. En effet, le courant ne passait plus du tout entre l’entraîneur de la vieille école et le jeune prodige l’an dernier. A la décharge du coach, RGIII a lui-même admis ne pas avoir donné suffisamment de repos à son genou reconstruit avant de recommencer à jouer. En refusant de sacrifier quelques semaines en septembre afin de guérir convenablement, le QB a finalement passé la saison sans jamais trouver sa zone de confort. La menace de course éliminée, le passeur est devenu brouillon et les commentateurs sportifs ont commencé à déboulonner la statue qu’ils lui avaient déjà construite après une année recrue extraordinaire.  Point de vue santé, RGIII amorce 2014 en pleine forme. Tous ont toutefois hâte de voir quelle relation il développera avec son nouvel entraîneur Jay Gruden. Nettement plus relax, voire même trop mou sur la discipline, le frère de Chucky représente tout un contraste par rapport à Shanahan. Nous présumons d’ailleurs  que c’est en partie ce qui l’a vendu aux Skins, ce n’est pas lui qui cherchera à casser la l’amitié entre le QB et le proprio Dan Snyder. Plus libre, on présume que le 3e du nom pourra davantage suivre ses instincts et parfois improviser sur le terrain. C’est en partie ce qui fait sa force. Cependant, il s’expose ainsi aux blessures et, dans le contexte disciplinaire plus informel de coach Gruden, on verra s’il possède la maturité nécessaire pour bien performer et inspirer ses équipiers. Avec le Super Bowl de Wilson et l’éclosion rapide de Luck l’an dernier, 2014 est une saison charnière pour RGIII.
Possibilité de réhabilitation : 75 %
Matthew Stafford - Lions
Sait-il que son arsenal offensif ne se limite pas à Megatron? Bien sûr, le # 81 est une cible de rêvée et les félins seraient fous de ne pas l’impliquer au maximum dans l’attaque, mais plusieurs des trop nombreuses interceptions de Stafford sont survenues alors qu’il n’avait de yeux que pour Calvin Johnson ignorant les doubles (voire triples) couvertures. Les autres furent causées par un jeu de pieds franchement déficient, une lacune décourageante pour un QB de son expérience (il a déjà 5 saisons au compteur). Pire, il ne semble pas intéressé à faire de gros efforts pour corriger cette lacune, ce qui en révèle peut-être plus qu’il ne le souhaiterait sur son attitude. Un premier choix global doit devenir le meneur de sa concession, et pas seulement sur le terrain. Stafford n’a jamais montré de grandes qualités à cet effet. Une aura de « je m’en foutisme » se dégage de sa personne et on se demande s’il performera enfin à la hauteur de son immense talent. Techniquement, le bras est toujours aussi puissant, mais la prise de décision et la technique de positionnement des pieds achoppent. Son nouvel entraîneur, un modèle d’émotions qui sait gérer une attaque, parviendra-t-il a replacer Stafford sur la voie d’élite à laquelle il devrait appartenir? C’est un gros défi.
Possibilité de réhabilitation : 40 %
Rebondiront-ils en 2014 : les quarts-arrières
Joe Flacco  - Ravens
Six saisons plus tard, on commence à savoir quel rendement le pivot du Baltimore peut offrir sur une saison. Et le problème majeur est que ça ne vaudra jamais 20 000 000 $ par année! Flacco a prouvé qu’il sait élever son jeu d’un cran dans les moments importants, c’est ce qui l’a rendu très riche, sauf que sur une saison complète, l’inconstance sera toujours au rendez-vous et il est incapable de prendre l’équipe en charge semaine après semaine. C’est pourtant ce qu’on lui a demandé avec les départs de Ray Lewis et Ed Reed, et les conséquences furent catastrophiques pour M. Sourcil qui a décoché plus d’interceptions (22) que de passes de touché (19). Cependant, je suis confiant que Flacco sera meilleur cet automne. Il a retrouvé Dennis Pitta, son TE dépanneur qui a raté presque toute la saison dernière et l’arrivée du vétéran Steve Smith lui fournit une autre cible de qualité, sans oublier Owen Daniels, un TE qui a réalisé de belles choses à Houston. Je ne suis pas convaincu que le jeu de course sera significativement plus productif, mais au moins l’ajout de cibles de choix rendra Flacco plus productif. L’arrivée de Smith ajoutera aussi un leader vocal dans le vestiaire des mauves, un autre aspect qui n’est pas la tasse de thé de Joe Cool. Dans les moments clés et sur une courte période, Flacco peut transporter les Ravens sur ses épaules. Par contre, il a besoin d’aide pour permettre à B-More vers ces grands moments. Ozzie Newsome l’a compris et il a fournit quelques pièces à son pivot. Celui-ci le récompensera avec une meilleure production que l’an passé.
Possibilité de réhabilitation : 70 %
Andy Dalton – Bengals
Voici l’anti-Joe Flacco. En effet, pour toute la tempête de bouette qui s’abat sur lui depuis ses débuts dans la grosse ligue, personne ne s’appelant pas Drew Brees ou Peyton Manning n’a décoché plus de passes de touché que ti-rouge en 2013. Il s’est aussi maintenu dans le top-10 pour les verges accumulées et son QB rating se compare à ceux de Matt Ryan, Tom Brady et Andrew Luck. Sans compter que les statistiques de Dalton sur ses 3 premières années dans la NFL le classe avec les légendes du jeu. Bref, les chiffres sont bons, excellents même. Pourquoi tant de haine à son endroit d’abord? Parce que Dalton s’écrase lamentablement dans les gros matchs. Et lorsque le Red Rifle frappe un mur, il le frappe fort. C’est très, très laid. Dans les gros rendez-vous à la télé nationale, mais surtout en séries, Dalton a été carrément une nuisance, souvent le premier responsable de la défaite. D’où le dilemme de l’état-major tigré à savoir s’ils doivent le signer à long terme. Le problème principal d’Andy réside d’ailleurs dans le fait qu’il devra disputer au moins 18 matchs pour commencer à faire taire les critiques. En effet, c’est uniquement sur sa performance dans les séries, plus précisément sur sa capacité à y remporter la victoire, que Dalton sera jugé. Pour traverser la saison, l’arrivée d’un coordonateur offensif qui misera davantage sur le jeu au sol devrait lui enlever de la pression, mais celui qui disputera sa 4esaison chez les pros (la jeunesse n’est donc plus une excuse) a-t-il ce qu’il faut entre les 2 oreilles pour performer dans les moments importants? Personne ne la sait vraiment, incluant la direction des Bengals…
Possibilité de réhabilitation : 50 %

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