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Du 23 au 27 juillet 2014, au cinéma Le Zola : Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda

Publié le 22 juillet 2014 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Du mercredi 23 juillet au dimanche 31 août, au cinéma Le Zola : De Varda à Demy
Le premier film de ce cycle est le chef d’oeuvre d’Agnès Varda "Cléo de 5 à 7"

Adresse : 117 cours E.Zola à Villeurbanne (Métro ligne A, arrêt République)
Toutes les informations pratiques su
: http://www.lezola.com

Cléo de 5 à 7

CLEO DE 5 A 7
Réalisation Agnès Varda

Avec : Corinne Marchand, Antoine Bourseiller, D. Davray
France – Italie / 1962 / 1h30

Date de reprise 19 mars 2014

Synopsis 

Cléo, belle et chanteuse, attend les résultats d’une analyse médicale. De la superstition à la peur, de la rue de Rivoli au Café de Dôme, de la coquetterie à l’angoisse, de chez elle au Parc Montsouris, Cléo vit quatre-vingt-dix minutes particulières. Son amant, son musicien, une amie puis un soldat lui ouvrent les yeux sur le monde.

Le mot d’Agnès

"Les peintures de Baldung Grien, belles et effrayantes, sont très vite devenues pour moi un sujet de film : la beauté et la mort. La belle Cléo a peur du cancer, peur de la mort. Je voulais l’accompagner pas à pas, et voir comment le temps se ralentit ou s’accélère pour elle, suivant que sa peur la tourmente ou la laisse en repos. Et cela dans Paris. Un trajet réel dans un temps réel. J’imaginais un personnage de femme fragile. Puis, sur le plateau de Lola, j’ai découvert Corinne Marchand. Finalement sa beauté sculpturale m’a semblé incarner mon sujet. Elle est devenue Cléo. Elle rencontre un soldat en permission de la guerre d’Algérie, lui aussi en danger de mort (Antoine Bourseiller). Tous deux ont personnifié la fragilité d’un moment de partage et de grâce."

"Un petit chef-d’œuvre de fraîcheur et d’inventivité. A la fois l’un des films les plus délicieux et les plus essentiels produits par la Nouvelle Vague." Les Inrockuptibles

A propos du film

Avec Cléo de 5 à 7, Agnès Varda signe une cartographie en noir et blanc de Paris. De 17h à 18h30, les rues de Paris deviennent alors le lieu de tous les possibles pour Cléo. Tiraillée entre de belles rencontres (un pianiste, un projectionniste, un modèle, un soldat) et sa peur d’un possible cancer, Cléo flâne et digresse au coeur de cette carte-postale parisienne qui parcourt des artères emblématiques de la capitale : la rue de Rivoli, la rue de Huyghens, le cinéma rue Delambre, le boulevard Edgard Quinet, le parc Montsouris ou encore l’hôpital Pitié-Salpêtrière.

La photographie du film est assez singulière puisque la scène d’ouverture laisse penser à un film en couleur, mais le reste du film est entièrement en noir et blanc. En effet, la première scène se déroule dans le cabinet d’une voyante chez qui Cléo se rend pour lire les cartes de tarot, alors filmées dans leurs couleurs originales. Les scènes qui suivent, des visages des personnages aux paysages parisiens, arborent un noir et blanc qui fait écho à la Nouvelle Vague, genre cinématographique dont Agnès Varda fut l’une des rares réalisatrices.

Le compositeur Michel Legrand signe la bande originale de Cléo de 5 à 7 et joue également un des personnages du film. Il est Bob, un pianiste extravagant qui enchantera la jeune femme, alors perdue dans ses pensées.

"C’est un film beau parce que sincère. C’est un film grand, qualité rare dans le cinéma aujourd’hui." Michelangelo Antonioni en 1962

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Un film dans le film

A l’intérieur du long-métrage, Agnès Varda y a dissimulé une autre de ses réalisations : Les Fiancés du pont MacDonald. Dans ce court-métrage muet et burlesque, une ribambelle d’acteurs défilent derrière la caméra de la réalisatrice : Jean-Luc Godard, Sami Frey, Anna Karina ou encore Yves Robert. Agnès Varda déclare avoir voulu alléger le film et relâcher la tension inscrite dans le personnage de Cléo. Ce mini-film est également l’occasion pour Varda de filmer les yeux de Godard, alors habitué à porter des lunettes noires à cette époque : "Et on était amis, il a accepté de tourner cette petite histoire de lunettes où il est obligé de les enlever et ainsi on voit ses beaux yeux, ces grands yeux à la Buster Keaton."

"Agnès Varda a choisi un sujet merveilleux et féroce, qu’elle a traité avec une maîtrise qui devient tout à fait envoûtante." Françoise Sagan

Cléo de 5 à 7 et le festival de Cannes

C’est seulement le deuxième long-métrage d’Agnès Varda, et la réalisatrice se voit déjà propulser sur les marches du Festival de Cannes : "J‘étais venue 3 jours en 1955 présenter La Pointe Courte à 40 personnes au cinéma Vox mais je ne connaissais rien, ni personne du milieu du cinéma." En 1962, Cléo de 5 à 7 est en sélection officielle. Cinquante ans plus tard, la version restaurée du film est également présentée en sélection officielle à Cannes Classics.


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