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Les Francis, bienvenue en Corse

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Les Francis // De Fabrice Begotti. Avec Lannick Gautry, Medi Sadoun et Alice David.


Avant d’aller voir Les Francis j’avais plein d’a priori. Disons que Jenifer Bartoli au casting, Thierry Neuvic qui prend un accent corse, des clichés à tire larigot, j’avais légèrement peur que ce film ne soit pas du tout une réussite et je suis forcé de constater que j’ai passé un agréable moment. Bien entendu que Jenifer est une très mauvaise actrice et qu’elle ferait mieux de rester à la chanson (après tout, pour imiter Dumé Campana, « La musique c’est la musique et le cinéma c’est le cinéma »). Le but de cette comédie n’est pas de nous offrir quelque chose de prétentieux qui se veut réellement très réussi. Tout du moins ce n’est pas comme ça que Les Francis nous est vendu et c’est tout à l’heure du film. J’ai donc pu apprécier le fait que l’on nous offrir un assez joli spectacle, la Corse étant un décor magnifique pour des courses poursuites dans les montagnes. Il y a des clichés corses bien entendu, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus important dans ce film, bien au contraire, il cherche à nous amuser à droite et à gauche avec ses quelques gags soutenus par une bande de comédiens qui n’ont pas peur de s’amuser et de nous montrer qu’ils passent un agréable moment.
Pour respecter la dernière volonté de son grand-père, Jeff décide de partir en Corse à la recherche d’un secret de famille, accompagné de ses 3 amis d’enfance : Medi, Willy et Seb.
Suite à un quiproquo impliquant la ravissante Vanina, les 4 amis se mettent à dos une famille Corse un peu particulière, Les Campana, qui, pour venger l’honneur de leur sœur, vont déclarer ouverte la chasse aux « Francis » : les Français du continent.
Les vacances tournent rapidement à la course poursuite infernale mêlant gendarmes dépressifs et chasseurs à la gâchette facile.
Bienvenue du côté obscur de la Corse !
Ecrit par Jean-Charles Felli (Les Kaïras), Pierre-Marie Mosconi (Vive la France) et Fabrice Begotti, le premier a réussi à imposer quelques membres du casting de Les Kaïras et c’est une très bonne nouvelle. En effet, comment ne pas rire face à Medi Sadoun (actuellement encore à l’affiche de Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ?) et ses quelques délires ou encore à Jib Pocthier sous les traits du roi du tunning : Gigi. Côté scénario, l’histoire est assez banale et ne cherche pas à faire dans la nouveauté. Après tout, ce n’est pas vraiment pour ça que l’on va voir ce film. J’avais même peur que cette histoire de recherche de racines devienne assez ennuyeuse et avec quelques références bien senties (dont une à Délivrance, qu’il fallait tout de même aller chercher). Le résultat est donc bel et bien au rendez-vous mais uniquement pour le côté très vignette de ce film. Certes elles sont toutes liées par l’histoire mais justement, les petites vignettes humoristiques donnent un certain rythme. Avec des interventions toujours aussi drôles de certains personnages et notamment de notre flic incarné par Elie Semoun (Les Vacances de Ducobu) même si je regrette que ce dernier incarne toujours le même genre de rôle de la même façon.
Pour son premier film, Fabrice Begotti ne fait pas dans la grande originalité. La mise en scène est très classique mais après tout, ce n’est pas un film expérimental non plus. Il se devait de séduire le plus grand nombre et je pense que cela peut fonctionner. Il y a de la comédie légère, de la comédie un peu plus lourde grâce à quelques clichés corses (dont certains qui sont moqués par le film par rapport à la réalité). L’un des aspects les plus décevant de Les Francis c’est certainement Jacques Dutronc. En alcoolo, fumeur, berger et mangeur de fromage aux asticots, je dois avouer que c’était terriblement mauvais. Surtout que son personnage est trop mou, difficile à comprendre (a quoi cela sert-il de marmonner autant dans sa barbe ?) et qu’il ne fait jamais avancer l’histoire. Finalement, je garde un assez bon souvenir de Les Francis. C’est une bonne surprise qui fonctionne plutôt bien alors que je m’attendais à voir quelque chose de complètement raté et ennuyeux. Personne n’est plus important qu’un autre, mes doutes sur Thierry Neuvic ont vite été dissipés et puis Thomas VDB (Lazy Company) fait son show.
Note : 6/10. En bref, une petite comédie estivale sans prétention qui fera son effet.


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