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Accouchement : Moins souffrir pour moins déprimer

Publié le 28 juillet 2014 par Santelog @santelog

ACCOUCHEMENT: Moins souffrir pour moins déprimer  – Anesthesia & AnalgesiaMieux prendre en charge la douleur lors de l’accouchement permet de réduire le risque de dépression du post-partum, révèle cet éditorial d’un psychiatre spécialisé dans la périnatalité de la Northwestern University, publié dans la revue Anesthesia & Analgesia.

C’est quasiment la seule étude à avoir examiné cette relation entre la douleur pendant le travail et la dépression post-partum, alors que la relation entre la douleur et la dépression aiguë et chronique est déjà documentée. Le Dr Katherine Wisner, également professeur de psychiatrie, d’obstétrique et de gynécologie à l’Université Northwestern Feinberg School of Medicine et psychiatre au Northwestern Memorial Hospital,  se réclame de cette récente étude chinoise qui démontre qu’une bonne prise en charge de la douleur par péridurale lors d’un accouchement par voie vaginale ont un risque bien plus faible de la dépression post-partum que les femmes qui n’ont pas eu de péridurale.

Un risque moindre de dépression, un taux supérieur d’allaitement : L’étude chinoise en question constate que les femmes qui ont eu une péridurale pour soulager leur douleur pendant le travail ont un risque de dépression de 14% à 6 semaines, vs 35% chez les femmes qui n’ont pas eu de péridurale. Mais ce n‘est pas tout, l’étude révèle aussi que l’allaitement était plus fréquente (70% vs 50%) dans le groupe «  péridurale  » vs «  sans péridurale  ».

Quelle incidence de la douleur post-partum ? Ici, l’auteur estime à 11% l’incidence de la douleur post-partum aiguë sévère et de 1 à 10%…l’incidence de la douleur chronique post-partum-selon les études- pour les accouchements par voie basse et 6 à 18% pour les accouchements avec césarienne.

Quelle incidence de la dépression post-partum ? 14,5% des femmes qui accouchent en souffriraient. Ici, l’auteur explique qu’une jeune mère, qui souffre toujours de douleur chronique 1 ou 2 mois après l’accouchement devrait être prise en charge pour le risque de dépression. Car une bonne gestion de cette douleur chronique conditionne aussi la capacité d’attachement de la mère à l’enfant.

Permettre à la mère de prendre un bon départ en lui «  offrant  » un accouchement sans douleur permet à une femme de devenir mère «  confortablement  ».

Source: Anesthesia & Analgesia doi: 10.1213/ANE.0000000000000322 Double Duty: Does Epidural Labor Analgesia Reduce Both Pain and Postpartum Depression? (Visuel© Saenjo – Fotolia.com) 


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