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Star Trek V: L'ultime frontière

Publié le 29 juillet 2014 par Olivier Walmacq

L'amiral Kirk reprend son Enterprise pour affronter le frère de Spock, vulcain voulant à tout prix découvrir Dieu...

Affiche USA - Star Trek V, l'ultime frontière

La critique "oh my god" de Borat

Après un épisode IV autoparodique au possible, la saga cinématographique Star Trek se parodie tout court avec L'ultime frontière. Pourtant, le film se veut pétri de bonnes intentions, preuve en est avec la présence derrière la caméra de William Shatner, l'interprète incontournable du Capitaine Kirk. Vu que Leonard Nimoy s'en est agréablement bien sorti sur les deux précédents opus, pourquoi pas Shatner? Sauf que l'acteur-réalisateur, comme le prouve le Mad Movies de juin 2013, va se retrouver face à des impasses, notamment au niveau du montage. Pour son final, il voulait des hommes de pierres, il n'en aura finalement qu'un (Mad parle de 350 000 $ à l'unité, bonjour la facture, d'autant que les Star Trek avant ceux de JJ Abrams étaient loin de coûter très cher) et comme les effets ne seront pas concluants, les plans seront tout simplement laissés de côté. Pareil en ce qui concerne les plans censés montrés le Seigneur, franchement ridicules même pour l'époque. Quand Shatner voudra faire des reshoots, la Paramount l'enverra chier.

Shatner bidouillera par ci, par là, mais rien n'y fera puisque L'ultime frontière est probablement le plus mauvais des volets de la saga, au point de n'être sorti en France qu'en VHS! Ce qui n'est arrivé qu'une fois, même les volets les moins prolifiques au box-office français (notamment les films avec Patrick Stewart) auront fini par sortir au cinéma. Sans compter le Razzie Award du pire film. Pourtant initialement, ce cinquième volet commençait plutôt bien, même s'il y a quelques élans kitschs. Ainsi, on voit l'ami Kirk en pleine séance d'escalade et sans aucune corde. De là à dire que Tom Cruise a pris exemple sur l'amiral Kirk pour une autre production Paramount, il n'y a qu'un pas. Spock n'hésite pas à montrer ses nouvelles baskets à profusion façon Iron Man; McCoy râle qu'il s'ennuie; quant à Chekov et Sulu ils se sont perdus en forêt! Voilà pour les ostilités pour le moins décomplexées et dont on se serait quand même bien passé. Tout l'ancien équipage retrouvait son Enterprise chérie bousillé par les klingons à la fin d'A la recherche de Spock.

Tout va pour le mieux dans le cosmos. Mais voilà, c'est le boxon sur une planète désertique. Un vulcain sème la zizanie et l'Enterprise part affronter ce drôle d'individu qui n'est pas Spock bien évidemment. Les plans sur la planète désertique s'avère plutôt sympathique. Un des plans montrant petit à petit le méchant arrivant vers la caméra rappelle d'une certaine manière l'arrivée de Luke Skywalker sur la planète Hoth dans L'empire contre-attaque. On pense un peu à Mad Max 2 aussi pour le côté communauté recroquevillée. L'ultime frontière un film très ancré dans son époque. Le personnage de Laurence Luckinbill peut être intéressant, du fait que sa logique entre totalement en contradiction avec celle de Spock. Mais le fait d'aller chercher Dieu relève du what's the fuck le plus total. D'autant que les problèmes de production n'ont pas aidé à rendre le final plus potable.  Le spectateur devait voir un duel avec des hommes de pierre et au final, il n'aura qu'une sorte d'hologramme mal foutu que l'on nous fait passer pour Dieu. Soupirs... On peut dire que Shatner s'est viandé, mais que la Paramount n'a pas été tendre dans cette néfaste histoire.

Un grand gâchis plus qu'autre chose.

Note: 5/20

Note naveteuse: 10/20


Star Trek V : L'Ultime frontière Bande-annonce VO

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