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Critique Ciné : La Planète des Singes 2, l'affrontement

Publié le 31 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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La Planète des Singes 2 : l’affrontement // De Matt Reeves. Avec Andy Serkis, Jason Clarke et Gary Oldman.


Le premier volet de La Planète des Singes était un remake réussi d’une franchise qui avait perdu tout son intérêt avec la version de Tim Burton (l’un des plus gros nanars de sa carrière). Par ailleurs, cette suite était un pari risqué. D’une part car il s’est fait sans James Franco et le casting original du premier volet mais également car le réalisateur a changé. C’est donc Matt Reeves (The Yards et co-créateur de Felicity avec J.J Abrams) qui s’est chargé de la mise en scène et qui a co-écrit le scénario de ce second volet. Un second volet qui balaye la problématique d’une guerre entre deux populations. Peu importe si d’un côté on a des humains et de l’autre des singes, au fond cela retranscrit à merveille la bêtise des guerres que les humains ont pu vivre depuis tant d’années. Faire une suite ce n’est pas facile, surtout quand on passe après un premier film qui était lui-aussi réussi. Mais c’est une suite qui dépasse toutes mes attentes en la matière et qui me délire donc un spectacle visuellement assez époustouflant. Les effets spéciaux sont toujours aussi travaillés et ces décors d’un San Francisco ravagé, sans parler de la bande son au poil.
Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.
Le scénario de La Planète des Singes : l’affrontement est réellement intelligent. Il ne cherche jamais à tomber dans les clichés du genre. Du coup, on se retrouve avec un film qui réfléchit et qui donne à réfléchir. C’est ce que j’avais envie de voir, surtout quand le premier volet avait justement insuffler à la franchise un arrière goût de réflexion. Si certaines thématiques passent un peu à l’as dans ce second volet c’est pour mieux se concentrer sur telle ou telle chose. Je pense notamment aux enjeux d’une communauté et comment celle-ci peut se déchirer à cause de la peur de l’autre. Car au fond c’est la peur de l’autre qui va créer cette guerre entre les humains et les singes. On va le suivre à la fois du côté des singes où des clans vont se créer et du côté des humains où plus ou moins la même chose va se créer. Le plus important dans La Planète des Singes : l’affrontement ce n’est pas vraiment les humains. Ces derniers ne sont que des accessoires qui servent le récit. Car le plus important ce sont les singes, la communauté qu’ils ont tenté de construire en s’échappant dans la forêt et comment ceux-ci réagissent face aux humains. Certains sont encore blessés par rapport à ce qu’on a pu leur faire et d’autres pensent tout simplement l’inverse.
On retrouve donc Cesar, le singe déjà héros du premier volet de la saga. Matt Reeves met tout cela en scène avec une telle fluidité, une telle émotion qu’il est impossible de ne pas ressentir quoi que ce soit. Bien au contraire, c’était le réalisateur qu’il fallait pour cette aventure et il fait de son mieux pour nous mettre à l’aise et nous offrir un vrai spectacle. Visuellement c’est impressionnant. Il y a même des moments face auxquels je ne savais pas vraiment comment réagir. Mais ce n’est pas étrange de la part de Matt Reeves qui avait déjà plutôt bien réussi avec les bons sentiments dans Felicity qui reste une série touchante (et ce même s’il n’est pas le seul à son origine). Ensuite l’autre grand succès de ce nouveau volet on le doit à Andy Serkis, étonnant. Je connaissais déjà cet acteur pour d’autres rôles mais ici il m’a tout simplement bluffé car il donne une nouvelle fois vie à un singe. Je dirais même qu’il m’a encore plus bluffé dans ce film que dans La Planète des Singes : les origines. Il est dans la mouvance parfaite puisque tout ce que La Planète des Singes : l’affrontement tente de construire, c’est avec Andy Serkis qui mène la barque.
Note : 8.5/10. En bref, un excellent film d’anticipation fantastique.


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