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Looper

Publié le 04 août 2014 par Amandine97430

LOOPER

De : Rian Johnston.

Avec : Bruce Willis (Le cinquième élément, l’armée des 12 singes), Joseph Gordon Levitt ( 500 jours ensemble, 50/50), Emily Blunt (Le diable s’habille en Prada, L’agence).

Synopsis Allociné : Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les « Loopers ») les éliminent. Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus. La machine si bien huilée déraille…

*SPOILERS*

MA CHRONIQUE

Il y a deux ans pour la clôture du Festival de Cannes, Asia Argento prétendait que Spielberg avait dit qu’il trouvait qu’aujourd’hui, les réalisateurs ne savent pas toujours raconter une histoire du début à la fin . Et, que certains films ont tendance à avoir des débuts qui ne cessent de commencer. Intox ou pas, je suis d’accord avec ce qu’il dit. D’ailleurs, je trouve que cela colle parfaitement avec le film d’aujourd’hui, Looper.En effet, ce dernier ne cesse de recommencer ou plutôt une boucle qui ne cesse de boucler. Et, ainsi de suite. En même temps, vous allez me dire que c’est le but de cette histoire mais j’y reviendrai plus tard.

LOOPER

Face aux critiques enthousiastes de ce film, je m’attendais à quelque chose de vraiment bien et j’ai plus été déçu qu’enthousiaste. Le début même s’il commence a du mal à commencer justement. C’est lent et le spectateur a vraiment du mal à accrocher. De plus, une certaine lassitude a tendance à s’installer avec notamment la vue du quotidien du personnage de Joseph Gordon Levitt, Joe. Sa vie se résume à tuer des gens dans un champ de mais, manger des saucisses-œufs dans un bar pas très loin et le soir venu, de se droguer et de frimer. A ce moment, on se demande où le réalisateur veut en venir , quelles sont ses intentions au final. On fait vivre l’antihéros dans une société future où à prés tout le monde peut faire de la télékinésie mais on ne sait pas pourquoi. On ne sait pas plus non plus de ces gens qui dorment sous des tentes si ce n’est peut-être comme dans toute société, les riches d’un côté et les pauvres de l’autre. Ce que je veux dire en fait c’est qu’on voit cet environnement à travers les yeux de Joe dont le personnage est lui blasé, habitué et égoïste. Il n’a jamais de questionnements ; son seul objectif est d’être bouclé et d’aller à Florence. Le reste, les autres ont peu d’importance. Sa voix en off peut agacer le spectateur car elle est pour le moins subjective et trop présente. Quant à l’environnement, il se veut futuriste et pourtant, quand le vieux Joe (qui tarde à apparaître d’ailleurs) se rend dans une bibliothèque où il y a encore des étagères remplies de livres alors que l’ordinateur ne comporte pas de clavier. Bon, je devrais être rassurée pourtant par la présence de ces livres physiques mais je ne sais pas, je suis assez sceptique sur leur apparition. Je les aurai plutôt vu en vitrine comme des œuvres d’art avec un système d’alarme hautement perfectionné car la chose est rare ; et certainement, pas en libre accès.

La deuxième partie du film a tendance à rattraper la première mais encore une fois, on constate des problèmes de rythme. A mon sens, certaines révélations arrivent trop tardivement de quoi rester perplexe à la vue du tronc d’arbre qui s’envole mystérieusement par exemple. Et comme si cela ne suffisait pas, on nous met face à un récit à trois temps : le passé, le présent, l’avenir. L’évocation du maître des pluies avait vivement suscité mon intérêt mais je n’ai pas tout compris tant la chose nous est mal présentée. L’ensemble manque cruellement de parti pris, de direction et d’objectivité. Le film part dans tous les sens sans jamais creuser au fond des choses.

LOOPER

(Source:http://aflixionado.com)

Même l’interprétation, je l’ai trouvé fade. D’ordinaire, JGL est très bon acteur mais là – outre sa transformation – il peine à convaincre. En ce qui concerne Bruce Willis, il s’en sort un peu mieux bien que je trouve qu’il reste prisonnier des rôles qui l’ont rendu pourtant si célèbre. Emily Blunt n’est ni mauvaise ni exceptionnelle. Elle apporte une touche de féminité dans un univers pas mal masculin. Par contre, son fils joue bien, sa bouille colle parfaitement à son personnage. Quant à Jeff Daniels, son personnage est envoyé du futur pour juger les Loopers; il passe ses journées en peignoir dans une salle enfermée. Son double jeune est-il vivant ?

Looper manque d’un je-ne-sais-quoi et joue surtout la carte des non-dits et/ou des révélations à la dernière minute. Je crois que le réalisateur a attendu trop de son spectateur sur ce point là, je crois qu’à un moment, il est important de baisser ses cartes. Là, où Christoper Nolan mettait le doute sur une toupie, Ryan Johnson (ou le spectateur) le fait avec une caresse capillaire d’une mère à son fils. Certains disent que c’est symbolique d’autres pas anodins. Et, si ce n’est rien pourquoi alors le mettre ? Pourquoi compliquer un scénario qui a la base n’était déjà ni simple ni tout à fait maîtrisé ?

9 SUR 20


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