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Critique: Lucy

Publié le 06 août 2014 par Captainblogbuster @dionombo

324245A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités. Réalisé par Luc Besson avec Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Min-Sik Choi et Arm Waked.

Aaah… Luc Besson! Le nom que l’on retrouve toujours derrière les films d’action français. Un nom mondialement reconnu depuis Léon. Le nouveau bébé du frenchy cartonne actuellement partout dans le monde. Succès au box-office ne veut pas forcément dire film de qualité irréprochable. Alors, que vaut vraiment Lucy?

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On suit donc Scarlett Johansson dans la peau de la fameuse Lucy. Transformée en mule pour transporter une nouvelle drogue, on la verra devenir petit à petit surpuissante. Il faut avouer que les trente premières minutes sont excellentes. Après le très court instant où l’on rencontre l’insouciante Lucy, Luc Besson nous fait rentrer directement dans le vif du sujet et nous tient en haleine.Tout s’enchaine. La partie où la demoiselle est aux mains de la mafia est vraiment prenante d’autant que le réalisateur s’amuse à distiller des scènes animalière tout au long de ce passage. Certains apprécieront le procédé, d’autres non. Vient ensuite le pivot du film: le moment où la drogue se propage dans l’organisme de la jeune fille. La mise en scène de cette transformation est très exagérée, est-ce fait exprès? Quoi qu’il en soit, dès cet évènement, le film nous emmènera lentement mais surement vers un final totalement inattendu et avouons le, absurde. 
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C’est avec plein de bonne volonté que Besson nous invite à suivre l’évolution graduelle de Lucy. C’est toujours intéressant de découvrir les  pouvoirs en même temps que le héros du film, il y a toujours ce mélange d’excitation et d’appréhension de la part du personnage. Avec Lucy, c’est différent: pour elle, tout est normal. Pour Besson, si l’homme accède à plus de 20% des capacités de son cerveau, il devient totalement dénué d’émotions. Difficile de ne pas repenser à Nikita, un autre personnage féminin fort de Luc Besson, lorsque Lucy se transforme en machine à tuer pour se venger de la mafia.

L’un des principaux problème avec ce film, c’est que l’héroïne devient tellement puissante que plus rien ne peut se mettre en travers de son chemin. Certes le réalisateur la met en mauvaise posture à un moment donné mais le danger est si vite écarté qu’il en devient anecdotique. Dès lors, l’intérêt du spectateur aura tendance à légèrement baisser, d’autant que les objectifs de l’héroïne ne sont pas toujours très clairs. Le paradoxe, c’est que plus elle accédera au potentiel de son cerveau, plus l’héroïne dérivera vers un grand n’importe quoi. Et ce n’est pas la discussion philosophique sur la mission de l’homme qu’elle a avec Morgan Freeman (qui ne fait que de la figuration) qui changera la donne. En effet, difficile de suivre le réalisateur qui part dans un délire métaphysique totalement hallucinant! De plus, les capacités de Lucy deviennent de plus en plus tirées par les cheveux. Luc Besson fini par perdre la maitrise de son sujet et nous offre un final qui plombe l’ensemble du film. 

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Malgré tout, ce film reste quand même divertissant . De part sa durée ( 1h30) et son rythme soutenu, l’ennui n’aura pas le temps de s’installer. On retrouve les principales caractéristiques des productions d’EuropaCorp: des mafieux pas très sympa, une course poursuite impressionnante dans les rues de Paris (dont la conclusion nous rappellera Taxi) et des gunfights. Niveau casting, même si elle a été obligé d’être en mono expression tout au long du film, Scarlett Johansson arrive à être convaincante et à porter le film sur ses épaules. Idem pour Min-Sik Choi qui est assez impressionnant en chef de la mafia. Seul le personnage de Morgan Freeman est a coté de la plaque: il est juste impuissant face aux évènements se déroulant sous ses yeux…

Malgré toute les bonnes volontés de Luc Besson, Lucy souffre principalement d’un absence d’enjeux et d’un final "too much" . De plus, son héroïne "cheaté" porte préjudice au récit. Ce film est une espèce de mélange entre Limitless et Transcendance, ce qui nous donne un résultat plutôt moyen. Ma note: 5/10


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