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Hell Driver (2010)

Publié le 10 août 2014 par Olivier Walmacq

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genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 2010
durée: 1h45

l'histoire: Le Japon est séparé en deux. D’un côté, un virus extra-terrestre a transformé les habitants en zombies affamés de chair humaine. De l’autre, la population a échappé au mal. Le gouvernement hésite à mettre en place une politique d’extermination.  

la critique d'Alice In Oliver:

Attention à ne pas confondre Hell Driver, réalisé par Yoshihiro Nishimura en 2010, avec le film éponyme de Patrick Lussier et avec Nicolas Cage. Hell Driver constitue également la première réalisation de Yoshihiro Nishimura. Toutefois, avant de signer son tout premier film, le cinéaste avait déjà réalisé plusieurs courts-métrages. Auparavant, il s'est surtout distingué dans les maquillages et les effets spéciaux, entre autres, dans Tokyo Gore Police.
Visiblement, Yoshihiro Nishimura semble beaucoup apprécier le genre trash et horrifique. 

D'ailleurs, Hell Driver se situe dans la même lignée que Tokyo Gore Police et n'a aucune prétention. Ce long-métrage s'affirme avant tout comme un film gore, potache et fait largement référence à l'univers du cinéma bis. En l'état, Hell Driver n'est qu'un nouveau film morts vivants avec son lot de séquences sanglantes et "craspecs". Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! On choisit ses amis, mais pas sa famille.
Assez peu gâtée de ce côté là, Kika rentre un soir chez elle et découvre sa mère Rikka, ainsi que son oncle, en train de bouffer son père.

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Kika n'apprécie guère mais, alors que la querelle mère/fille s'annonce saignante, Rikka voit son torse transpercé par une météorite. La bougresse a cependant de la ressource : elle arrache le cœur de sa fille et remplace ainsi celui qu'elle vient de perdre !
Outre ce menu détail, la météorite transforme également une grande partie de la population nippone en curieux zombies. Rikka deviendra leur chef alors que Kika, maintenant dotée d'un cœur artificiel et d'un sabre tronçonneuse, partira en guerre au nom de l'espèce humaine et de sa vengeance.

L'air de rien, le scénario de Hell Driver est beaucoup plus ambitieux qu'il n'y paraît. En effet, derrière ses délires gores, le film brosse un portrait acerbe (et donc peu élogieux) de la société nippone. Avec l'arrivée des zombies, une question se pose: faut-il épargner et tolérer ces anciennes personnes devenues des créatures sanguinaires ? Ou bien faut-il les massacrer ?
Hélas, cette bonne idée de départ est rapidement abandonnée au profit de la vengeance et des exécutions massives de son héroïne principale, donc Kika. Certes, au niveau des séquences sanglantes, le film délivre largement la marchandise.

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Clairement, Hell Driver ne lésine pas sur les hectolitres de sang et se distingue par un humour potache et totalement assumé. Toutefois, malgré son statut de nanar sans prétention, Hell Driver reste tout de même une sacrée déception. En résumé, le film n'arrive pas à la cheville des mêmes Tokyo Gore Police (que j'ai déjà cité) ou encore de The Machine Girl, des longs-métrages gores beaucoup plus inventifs et finalement talentueux. Oui, dans Hell Driver, les membres et les têtes sautent et explosent. Néanmoins, malgré un rythme assez effréné, le film de Yoshihiro Nishimura ne parvient jamais à passionner. Bien sûr, ici et là, on se surprend à avoir un petit rictus imbécile, mais sans plus.
La faute revient essentiellement à un sérieux air de déjà-vu. En résumé, le film risque de décevoir les amateurs du genre. Pour les non-initiés, Hell Driver peut éventuellement constituer un nanar plaisant mais loin d'être transcendant.


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