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Ce qu’on a appris des premiers matchs pré-saison

Publié le 10 août 2014 par Sixverges
Ce qu’on a appris des premiers matchs pré-saisonÊtes-vous prêts à jaser football? J-R vous résume le premier week-end hors-concours.
On ne vous blâmera pas si les sons qui ont dominé votre week-end ont davantage ressemblé au crépitement d’un feu de camp ou aux « splashs » dans une piscine, mais pendant qu’on se la coule douce, chaque équipe de la NFL a désormais un match préparatoire derrière la cravate. Voici quelques faits saillants de cette première.
Heeeeeeeere’s Johnny : Y avait-il un début plus attendu que celui de Johnny Football? Le quart du Brun qui a fait ses premiers pas dans la grosse ligue au Ford Field de Détroit hier soir. S’amenant en relève à Brian Hoyer qui a mené les siens à 2 placements en 3 poussées offensives malgré des statistiques plutôt quelconques (6 en 14, 92 verges), Manziel a soufflé le chaud et le froid lors des 4 possessions offensives qu’il a dirigées. Plutôt précis dans ses passes, il a complété 7 de ses 11 relais pour des gains de 63 verges en plus d’amasser 27 bornes par la voie terrestre. Son travail a permis à son équipe d’inscrire 3 points. Utilisant principalement le jeu de l’option, le # 2 a démontré ses talents d’improvisateur sur une longue course, mais il s’est aussi rendu compte que les défenseurs de la NFL, fussent-ils les substituts des Lions, sont plus forts et rapides que ceux du collège. En effet, Manziel n’a pas brisé de plaqués et la plupart de ses classiques courses improvisées n’ont résulté qu’en de courts gains.
En bref, personne ne s’est clairement détaché dans la bataille pour s’établir comme partant du Brun le 7 septembre prochain, mais nous avons apprécié la longue audition offerte aux 2 principaux protagonistes (3 séries pour Hoyer, 4 pour Manziel). De plus, plusieurs rumeurs  indiquent que c’est la recrue de Texas A&M qui débutera la prochaine confrontation des Browns, lundi prochain à Washington. Une lutte à suivre!
Vengeance à Denver :43-8. On présume que ce score maudit hante encore le sommeil des membres des Broncos de Denver. Une partie préparatoire ne permettra jamais d’effacer ce mauvais souvenir, mais ne serais-ce qu’en comparant le temps de jeu de Peyton Manning (qui était encore sur le terrain en début de 2equart) par rapport à ses habituelles sorties lors du premier rendez-vous du mois d’août, il était clair que les chevaux sauvages voulaient triompher de leurs bourreaux cette fois-ci.  Manning et son long front ont complété 10 passes en 13 tentatives pour 78 verges et une de ses 2 séquences offensives s’est conclue dans la zone payante. Russel Wilson a aussi concrétisé sa seconde poussée offensive, mais au final les Rocheuses ont eu le dessus 21-16.  Un petit baume pour les Broncos, mais le test qui comptera pour vrai aura lieu le 21 septembre au bruyant domicile des Seahawks.
Malaise à Baltimore : Il me semble que les partisans des Ravens auraient pu se garder une petite gêne avant d’offrir une (autre) ovation debout à Ray Rice lors de la présentation des joueurs ce jeudi. Bien sûr, il faut savoir appliquer les nuances. Les supporteurs mauves ne cautionnaient pas de leurs applaudissements l’agression de Rice sur sa femme cet hiver, ils serraient plutôt le rang derrière un porte-étendard de leur formation, une notion tout à fait courante dans le sport professionnel. Il y a fort à parier que n’importe quel groupe de partisans aurait réagit de la même façon aux 4 coins de la ligue.
N’empêche. Ce n’est pas un beau jeu que les partisans ont applaudi en début de rencontre; l’ovation offerte était clairement en réponse aux incidents de février dernier. Un genre de « ce n’est pas grave, on te pardonne » ou plutôt « on s’en fout, tant que tu inscrives un TD contre Pittsburgh ». Je ne veux pas jouer les puritains (je suis un fan des Bengals après tout!!), mais cette ovation-là était franchement déplacée. La réponse de Rice, le genre « je persévère dans l’adversité, merci de me supporter »  (« It means the world to me after everything I went through ») nous démontre qu’il a tendance à oublier rapidement sa responsabilité dans cette triste saga. On se souvient d’ailleurs que la première fois que le RB avait commenté publiquement ses actes, il ne s’était pas excusé envers sa conjointe, en fait c’est plutôt le contraire qui s’était produit. Remarquez qu’en comparant la discipline imposée à Rice par la NFL à celle appliquée aux simples fumeurs de cannabis, la ligue a elle-même déclarée qu’elle se foutait éperdument qu’un de ses joueurs assomme sa femme, donc peut être que les partisans ne faisaient que suivre ce leadership.
Certaines choses ne changeront jamais : Ridiculisée l’an dernier et privée de certains de ses meilleurs éléments comme DeMarcus Ware et Sean Lee, la défensive des Cowboys n’a rien fait pour rassurer les partisans d’America’s Team lors de sa première sortie à San Diego jeudi soir. Philip Rivers s’est amusé lors de sa seule séquence offensive et seule une échappée plus attribuable au porteur Ryan Matthews qu’au brio de la défensive étoilée a empêchée cette séquence de se terminer par un majeur.  Peu importe le groupe défensif envoyé sur le terrain, Mon Dieu que ça semblait difficile de maintenir une couverture de passe ou de réussir des plaqués. Tony Romo est mieux d’être pleinement remis de sa blessure comme il l’affirme, car les Boys accorderont encore des points et des verges à la tonne cet automne.
Une vedette en devenir dans la Bayou : Depuis le début du camp d’entraînement, coéquipiers et entraîneurs des Saints n’en ont que pour leur choix de premier tour, le receveur Brandin Cooks. Que ce soit sur les retours de bottés ou les jeux de passes, le marchand de vitesse déborde ses couvreurs pratiquement à chaque pratique. Même s’il n’a pas frappé de coup de circuits notamment sur les retours de bottés, Cooks a impressionné à son premier test, captant 5 ballons pour 55 verges et un majeur concrétisé grâce à un changement de direction pas piqué des vers). Qu'est-ce que ce sera lorsque Drew Brees se pointera sur le terrain pour distribuer la peau de cochon? Voilà un joueur à surveiller dans une attaque qui n’avait pas besoin de plus de punch!!!
Ryan Mallett ou l’histoire d’une balloune qui se dégonfle tranquillement :  Certains partisans des Patriots pensent encore avoir réalisé le vol du siècle en réclamant Ryan Mallett au 3e tour du repêchage 2011. Ils espèrent, soit avoir trouvé un successeur à Tom Brady lorsqu’il accrochera ses crampons, soit recevoir un pactole en retour des services du jeune homme. Même certains des meilleurs analystes du football, toujours attirés par les grands QB traditionnels au bras canon, tombent encore sous son charme à chaque camp d’entraînement. Pourtant, 3 ans plus tard et même si le QB fut souvent montré en vitrine, l’offre mirobolante n’est jamais venue, et les Pats ont même senti le besoin de repêcher un nouveau QB du futur au 2etour ce printemps. Sa performance de jeudi soir, comme partant face aux Redskins (pourtant pas une défensive phare) permet de comprendre pourquoi. En une demie de jeu se divisant en 5 séquences offensives, Mallett n’a complété que 5 de ses 12 passes pour 55 verges sans mettre aucun point au tableau. En 3 ans de  carrière, il revendique le même nombre d’interception (1) que de passes complétées en saison régulière. Je ne dis pas que le kid n’a pas de qualités, mais il n’a rien démontré pour le moment qui justifie l’enthousiasme des partisans des Pats ou des membres des médias à son endroit.
C’est tout pour l’instant, je vous laisse avec ces 2 liens de RDS qui documentent les progrès de 2 joueurs de ligne québécois qui tentent de percer en Caroline et à Kansas City. Nous allons continuer de les suivre et on remet tout cela dans une semaine! 

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