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Lady Hunt, Hélène Frappat

Par Mango

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Pourquoi ce besoin constant de vouloir garder le souvenir de chacune de mes lectures, même et peut-être surtout si je ne les ai pas aimées, comme aujourd’hui? Écrire un tel billet m’est difficile parce que tout d’abord, comme ça, spontanément, à peine le livre refermé, je ne sais pas vraiment au juste ce qui m’a déplu.
Certains passages comme celui-ci résument assez bien mon malaise.

Peu à peu le rêve a envahi tout l’espace. Il a enfreint la frontière du jour et de la nuit. Chaque réveil conservait la marque de l’autre monde. Son odeur collait à mes vêtements, à mes cheveux. Le rêve se mêlait aux souvenirs. Le futur avait un air de déjà-vu. Quand le rêve s’est invité sur le mur de ma chambre, il m’a chassée de chez moi.

Je les trouve beaux et agaçants à la fois. Poétiques, mais trop peu explicites. De quoi s’agit-il au juste? Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris l’histoire.
Il y est question d’une maison pleine de brume et de mystère qui hante l’héroïne Laura Kern (dont le prénom peut aussi devenir Luna, du nom de cette maison dans l’incendie de laquelle fut brûlée vive Diane, son arrière-grand-mère )

Au bout de la route, Luna m’attend. Diane me réclame en sacrifice.
Toi et moi avons hérité de la chevelure de Diane. Le feu est là dans nos cheveux. Le feu protecteur et vivant de Diane chasseresse. Et la lune d’Hécate doit sortir de nos cœurs.

Les maisons ont une grande importance. Laura les fait visiter aux éventuels acheteurs de la Plaine Monceau, à Paris. C’est là aussi qu’elle vit sa liaison avec son employeur, là qu’elle a des visions dans les miroirs, là qu’elle a vu disparaître un enfant.

A ces souvenirs s’ajoute la crainte toujours présente d’avoir hérité du sang des Kern. Son père l’a quittée quand elle avait sept ans, à l’annonce de la maladie de Huntington. Laura et Elaine sa sœur vont-elles se décider à connaître leur propre sort? Ont-elles hérité du gêne de John, leur père? Quel rôle pourrait jouer cette malédiction dans les étranges visions et les peurs de la jeune femme?

Tout cela pouvait m’intéresser mais non, je n’ai pas pu m’attacher aux personnages. Ils ne m’ont pas semblé réels. Peu m’importait leur sort. Un comble avec la menace de cette terrible maladie psychique planant au-dessus d’eux! Une déception.

Lady Hunt, Hélène Frappat, (Actes Sud, août 2013, 318 p )


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