The Happy expat top 5

Etre expat en vacances en France, c’est parfois amusant. Ce n’est qu’un top 5, alors que j’avais fait un angry expat top 10 (c’est là) pas parce que je râle plus que je ne suis joyeuse (le premier des enfants qui émet une opinion sur la question, ça va barder!) mais c’est les vacances! Entre deux changements de couches, préparations de repas pantagruéliques, surveillances de baignades, nettoyages industriels, organisations de jeux pour enfants…je cède à la paresse, mais dans la joie! Passons rapidement sur l’humour subtil des locaux qui nous demande à peu près 2500 fois par jour si on a amené l’été anglais avec nous, avec un petit rire entendu…non seulement ce n’est pas drôle, mais surtout c’est vous qui devriez vous confondre en excuse! C’est votre temps pourri qui nous gâche nos vacances! Pas la météo anglaise qui ne vous a rien fait…mais je m’égare.

5-les joies automobiles: certes, je manque d’avoir une crise cardiaque à chaque rond-point, mais sinon, c’est amusant de faire coucou aux voitures qui nous doublent et de voir la tête ahurie des conducteurs…Hihihi…non, non, je ne conduis pas sans les mains, c’est Marichéri qui tient le volant, de l’autre côté! C’est mesquin, mais ça m’amuse…et Marichéri trouve ça très drôle de répondre poliment en français aux commentaires fleuris sur les automobilistes anglais qu’on peut entendre sur les aires d’autoroutes. C’est encore plus désopilant quand il sort de la voiture, du haut de ses 6m08.

4-les joies linguistiques: nos enfants passent pour des génies à peu de frais, simplement parce qu’ils parlent anglais. C’est toujours flatteur. Et quand on se perd ou qu’on cherche les toilettes, on prend notre plus bel accent anglais, on mélange les deux langues, et hop, tout le monde devient charmant avec les touristes grands bretons. (Comme quoi, les gens sont aimables dès qu’ils ne sont pas sur des aires d’autoroutes…il y a un micro climat avec des vents contraires qui portent sur le moral? Ou alors, ce sont des gens payés pour et qui ne sortent jamais des autoroutes? )Voilà comment les filles visitent les toilettes privées de tous les endroits où l’on passe. C’est systématique, il suffit qu’on mette un pied dehors pour qu’elles aient soudain une envie pressante. On passe le portail et ça leur prend. Si on fait demi tour parce qu’on a publié quelque chose (le téléphone, les clés, L’Ado…) ça leur passe aussitôt.

3-les joies aquatiques: il faut bien le dire, une piscine dans un jardin anglais, ça existe, mais à part pour y élever des canards, je ne vois pas trop l’utilité de la chose. Alors qu’ici, c’est plus sympa. Il a beau faire un temps pourri, ça n’empêche pas mes enfants de s’éclater dans l’eau (les cours de natation en extérieur sont obligatoires à l’école, quelque soit la météo). Bref, pendant que les cousins français râlent sur le bord, avec leurs anoraks et leurs moufles, mes enfants nagent allègrement dans le bonheur et le chlore réunis. Plouf.

2-les joies familiales: évidement, les vacances en France, c’est pour voir la famille et les amis. C’est pour plonger nos enfants dans des abîmes de perplexités face à des gens qui ont vaguement la même tête que Papa ou Maman, qui leur sautent dessus et les couvrent de bisous alors qu’ils n’ont strictement aucune idée de qui ça peut bien être. Tonton Machin, grand tata Bidule ou Cousin Chose….pour les enfants, c’est fumeux. Pré Ado a poliment appelé sa grand mère Monsieur jusqu’à l’âge de trois ans. Par contre, il donnait du "mamie" à ma sœur (qui est plus jeune que moi).

1-les joies culturelles: non, on ne s’empiffre pas comme des fous, on fait découvrir le patrimoine gastronomique français à nos enfants. Ce n’est pas de la gourmandise, c’est de la pédagogie.