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Lumière sur le tourisme rétais avec Marc Chesnel

Publié le 18 août 2014 par Blanchemanche

Ce Rochelais, docteur en géographie, vient de publier son « Atlas du tourisme sur l’île de Ré ». Rencontre avec un passionné.

http://www.sudouest.fr/2014/08/18/lumiere-sur-le-tourisme-retais-avec-marc-chesnel-1644628-1391.phpPublié le 18/08/2014 par 
Lumière sur le tourisme rétais avec Marc ChesnelLe livre de Marc Chesnel (112 pages) est disponible dans la plupart des librairies de l’île de Ré.© PHOTO PHOTO M. B.


Marc Chesnel, agrégé et docteur en géographie, est un Rétais d'adoption. Il a découvert l'île alors qu'il n'avait que 18 ans, en 1969, et depuis, ne l'a jamais vraiment quittée. C'est pour cela qu'il vit à La Rochelle, pour être au plus près de Ré, et qu'il a rédigé un « Atlas du tourisme sur l'île de Ré ». Pour l'écrire, il lui aura fallu deux ans et surtout 100 rencontres. « Sud Ouest ». D'où vous est venue l'idée de rédiger un livre sur le tourisme dans l'île ?
Marc Chesnel. J'enseigne à la faculté de géographie et tourisme de Sibiu, en Roumanie, depuis vingt ans. Après un cours sur l'île de Ré et un voyage ici avec certains doyens de l'université, nous avons décidé d'en faire une plateforme d'observation du tourisme. C'est grâce à ça que l'idée d'un livre sur le tourisme rétais m'est venue. J'ai essayé d'aller au fond des problèmes, j'ai aussi beaucoup réfléchi aux personnes susceptibles de le lire : des vacanciers surtout, car l'île de Ré éveille la curiosité des touristes. Quelles sont les principales particularités du tourisme rétais ?
D'abord, c'est un tourisme très estival. Je pense qu'il pourrait s'étaler sur les autres belles saisons, comme le printemps et l'automne, mais sans pour autant amener plus de touristes dans l'île. Il s'agirait simplement d'une répartition.
La seconde particularité touristique de l'île est liée au climat océanique et à la valorisation de la nature et du patrimoine. En cas de beau temps, les activités de plein air sont favorisées : le vélo, les sports de glisse, la baignade, etc. Mais le mauvais temps n'est jamais loin et il faut toujours prévoir une alternative au plein air, comme cela a été fait pendant le festival Musique en Ré. Dans ce cas, quand le temps n'est pas satisfaisant, c'est le patrimoine rétais qui a le vent en poupe. Quels sont les « points noirs » de l'île ?
Je parlerais plutôt d'un regret : que tout devienne payant. Ça peut vite être agaçant pour les touristes. À mon avis, les communes devraient faire l'effort de la gratuité, sans pour autant tout rendre gratuit. Autre point, le potentiel touristique rétais est très sous-utilisé hors saison, alors qu'il y a des personnes, des commerçants notamment, qui pourraient contribuer à un développement touristique non-estival. De plus, il y a un phénomène présent sur l'île - il se généralise d'ailleurs partout en France - qui fait que de moins en moins de gens modestes peuvent y passer leurs vacances. Ce sont autant d'éléments qui instaurent, sans le vouloir, une ségrégation sociale regrettable. Avez-vous des idées d'améliorations à apporter ?
L'île de Ré pourrait développer et accueillir de nouvelles activités culturelles par exemple. La musique et la peinture sont déjà très présentes, pourquoi ne pas développer la photographie ou le film documentaire ? Pour cela, je pense que les élus locaux devraient envisager la possibilité de construire un palais des congrès, qui serait le point de convergence de toutes ces activités et de leurs passionnés. Cela renforcerait l'idée que l'on a toujours quelque chose à découvrir dans l'île de Ré.
Marine Bertheau
Atlas du tourisme sur l'île de Ré » (15 euros), chez L'Éditeur du Cercle.

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